Santé de la reproduction et planning familial: Un projet d’environ 1 milliard de F CFA pour renforcer la demande et l’utilisation
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Face à la stagnation des différentes politiques visant l’appropriation, par les populations, des services de la Santé de la reproduction (SR) et Planning familial (PF), le Gouvernement malien et l’Unicef ont signé un accord de partenariat afin d’apporter un souffle nouveau à ce combat. Et ce sont trois régions et le district de Bamako qui ont été choisis pour ce présent projet, dont le lancement officiel a eu lieu à l’hôtel Azalaï-Salam ce vendredi 17 juin.
1 724 500 dollar US, c’est en substance le montant du projet d’accroissement de la demande et de l’utilisation des services de la Santé de la reproduction (SR) et Planning familial (PF). Emanant d’un partenariat entre le Gouvernement malien et l’Unicef sur financement de la Banque mondiale, il est prévu pour couvrir les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso et le district de Bamako (plus précisément dans sa périphérie). Du fait que ce sont ces zones qui affichent les plus faibles taux d’utilisation des services de SR/PF. Selon les différents intervenants lors de ce lancement, les chiffres dépeignent une situation des plus alarmantes.
Pour preuves, l’Enquête par Grappe à indicateurs multiples au Mali (Misc-Mali 2015) révèle que « le taux de fécondité (c’est-à-dire le nombre de femmes qui donnent naissance sur un total de 1000) chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 15 à 19 ans est de 151. Quant aux femmes âgées de 20 à 24 ans, 36,5% d’entre elles ont eu au moins une naissance vivante avant l’âge de 18 ans». Et ce n’est pas tout. Puisque la même enquête, se prononçant sur l’accès de la gent féminine aux services de SR/PF, indique que «seul 15,6% des femmes maliennes ont recours à des méthodes contraceptives modernes ou traditionnelles ». Sans oublier que, selon toujours le Misc-Mali 2015, «15,8% des femmes de 15 à 49 ans actuellement mariées ou en union, fécondes et qui souhaitent espacer leurs naissances ou limiter le nombre d’enfants, n’utilisent pas une méthode de contraception».
Tout ceci, ajouté au fait que «¾ des décès maternels dans le monde surviennent pendant l’accouchement ou dans la période post-accouchement alors que cela est évitable », le Gouvernement malien et son partenaire, l’Unicef, ont entrepris, par le présent projet, de renforcer le combat en suscitant l’émulation chez 300 000 femmes et adolescentes âgées de 15 à 19 ans à faire de la fréquentation des 652 Centres de santé de référence (Csref) et Centres de santé communautaires (Cscom) du Mali un réflexe aussi naturel que de s’approvisionner en eau. Dans l’objectif qu’elles soient mieux outillées sur l’utilisation des services de la santé de la reproduction et le planning familial.
Pour produire l’effet escompté, c’est-à-dire amener le plus de femmes et d’adolescentes en âge de procréer à avoir un meilleur accès à des services de planification familiale de qualité et à des soins prénataux et d’accouchement sûrs, le projet sollicitera, en plus des agents de santé, la contribution des leaders religieux, communautaires, de jeunesse et de femmes pour une campagne de proximité épousant les désidératas socioculturels et religieux du Mali. Il faut noter qu’une plateforme a été créée sur Facebook pour plus d’interaction avec le public cible.
Pour ce lancement, l’on trouvait à la table de séance, Dr Doucouré Arkia Diallo de l’UCP/Prsr, Dr Bakary Diarra, Secrétaire général du ministère de la Santé, Assana Diawara, Directeur technique du ministère de l’Economie numérique et de la Communication, Boubacar Daou de la Banque mondiale et enfin Alessandra Dentice, Vice-représentante de l’Unicef au Mali.
Abdoulaye KONATE
Le Prétoire
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