Première session du Comité pour le développement de l’information, la science et la technologie
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Du 28 avril au 1er mai 2009, Addis Abeba accueille la première édition du Comité pour le développement de l’information, la science et la technologie. Le Mali y participe, à travers la Primature, le Ministère de la santé, l’Agetic et la Sotelma. L’organisateur principal de ce Comité est la Commission Economique pour l’Afrique. Créée en 1958, la CEA (Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique) est l’une des cinq commissions régionales relevant du siège
de l’ONU.Organe régional de l’ONU en Afrique, elle a pour mandat d’appuyer le développement économique et social de ses 53 membres, d’encourager l’intégration régionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique. Elle rend ses comptes auprès au Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC).
Plus de 300 délégués venus de toute l’Afrique et des partenaires engagés dans le soutien du développement durable d’une société de l’information en Afrique, ont répondu présents à l’appel d’Addis. La CEA a été appuyée, entre autres, par l’Organisation Internationale de la Francophonie et la Société internationale de l’Internet.
En prélude au Codist 1, s’est tenu le 27 avril 2009 un atelier d’échanges sur l’engagement des Agences nationales en charge de la cartographie dans la lutte contre le VIH/Sida. C’était l’occasion pour les panélistes de rappeler l’engagement récent du Congrès des Etats-Unis d’Amérique en faveur de la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme.
A Addis, on a mis l’accent sur 20 pays, à fort taux de prévalence du VIH/Sida dont le Mali, qui doivent bénéficier d’un renforcement en termes de capacités et de ressources. En, fait avec plus de 6 milliards d’habitants sur terre et les progrès actuels de la science, il est nécessaire pour notre monde d’avoir une carte sanitaire, identifiant les maladies et les atouts et faiblesses des infrastructures pouvant les annihiler.
Pas une affaire de sorciers
Plusieurs ateliers ont lieu en même temps lors de ce Codist 1. Il s’agit du cadre législatif et réglementaire de l’économie du savoir, du suivi de la mise en œuvre des lignes d’action du Sommet mondial sur la société de l’information en Afrique ou Tunis+3, de la géo information, et de l’innovation et l’entreprenariat en Afrique.
Selon les participants du Codist 1, l’existence d’un environnement propice qui permette et encourage la création d’une économie du savoir revêt la plus haute importance. Il a été ainsi noté qu’il existe une relation étroite entre le niveau atteint par l’économie du savoir et l’afflux des investissements financiers.
Ainsi les pays à économies avancées tels que l’Allemagne, l’Australie, le Japon, le Royaume-Uni et les Etats-Unis d’Amérique se sont tous lancés dans les activités du commerce électronique devenu un mode de vie, et ont promulgué une cyberlégislation pour réglementer les activités de ce commerce. Les pays africains aspirent à attirer des investissements financiers pour stimuler la croissance de leurs économies et devraient donc s’engager dans cette voie de la création d’une économie du savoir.
Cependant l’Afrique fait face à un certain nombre de défis que sont l’absence d’infrastructures de télécommunication fondées sur des technologies de pointe, l’inexistence d’un cadre juridique et réglementaire propice au développement des TIC et le taux élevé d’analphabétisme.
Ainsi, en septembre 2004, une enquête portant sur l’évaluation de la situation a été menée, notamment au travers de réunions avec des décideurs dans le domaine des TIC au sein de la CEDEAO. L’enquête a révélé qu’il n’existait aucune législation satisfaisante sur le commerce électronique dans les Etats membres.
Lors d’un atelier organisé le 11 décembre 2007 à Lomé, les participants venus des Etats de la CEDEAO, ont adopté de nouvelles directives sur la lutte contre la cybercriminalité dans la sous région. Ce processus a eu pour résultat l’adoption d’un cadre juridique harmonisé pour les TIC, d’un projet de loi sur le commerce électronique dans les Etats de la CEDEAO et d’un cadre TIC type. Les lois visaient à moderniser les instruments de promotion du commerce électronique, à protéger les données personnelles et à lutter contre la cybercriminalité grâce à la promulgation de la législation sous-régionale et nationale nécessaire.
On a convenu à Addis que le développement du commerce électronique est l’une des tâches prioritaires de la Division des TIC, de la science et de la technologie de la CEA. Les participants au CODIST 1 ont ainsi recommandé à la CEA d’appuyer les Etats membres pour faciliter l’organisation de campagnes d’information et de sensibilisation de longue durée, renforcer les capacités des Institutions de commerce électronique, développer les ressources humaines, et encourager la promulgation d’une cyberlégislation dans les pays africains, ainsi que la coopération et le réseautage en la matière entre ces pays.
En fait, l’on devrait sortir du cadre des seuls initiés en matière de TIC. L’avenir des TIC n’est pas seulement une « affaire de sorciers ». Sa vulgarisation à grande échelle est une condition de son développement approprié, a-t-on dit à Addis Abeba, cette quatrième capitale la plus élevée au monde avec 2.400 mètres d'altitude.
Rappelons qu’un bureau de cinq membres répartis entre les Etats membres, dirige les travaux du CODIST 1. Il s’agit de la République du Congo comme Président, de l’Ethiopie et de l’Algérie respectivement 1er et 2è Vice-présidents, et, du Botswana et du Bénin comme 1er et 2è Rapporteurs.