63è Assemblée Mondiale de la Santé, La voix du Mali entendue
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Genève accueille du 17 au 22 mai 2010, la 63è Assemblée mondiale de la santé. Prennent part à ces assisses, Oumar Ibrahima Touré Ministre de la santé, Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique, Dr Mamadou Namory Traoré Directeur national de la santé et Dr Salif Samaké Directeur de la Cellule de planification et de statistique. La 63è Assemblée Mondiale de la Santé, a démarré le lundi 17 mai 2010 au Palais des Nations de Genève. Durant une semaine, les autorités sanitaires du monde entier, échangeront entre autres sur les virus grippaux et l’accès aux vaccins, l’application du règlement sanitaire international, la stratégie mondiale et le plan d’action de la santé publique, de l’innovation et de la propriété intellectuelle, la sécurité sanitaire des aliments, le suivi de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Album photo
Cet après-midi du lundi 17 mai 2010 a vécu l’intervention de Oumar Ibrahima Touré à la tribune de l’Organisation mondiale de la santé. A l’entame de ses propos, il a adressé ses vives et chaleureuses félicitations au Président de la 63è Assemblée mondiale de la santé Mondher Zenaidi Ministre de la santé de la Tunisie, pour sa brillante élection, ainsi qu’à tous les membres du bureau. Il a remercié le Directeur Général Margaret Chan, pour tous les efforts déployés en faveur du renforcement des soins de sante primaires et des systèmes de sante. Il a aussi transmis les félicitations du Gouvernement de la République du Mali, pour la bonne collaboration avec l’OMS.
Selon Oumar Ibrahima Touré : « De l’indépendance à nos jours, le Mali a fait sien les grandes stratégies mondiales de développement sanitaire tels les Soins de Santé Primaire de Alma Ata, le scénario de développement de Lusaka, l’Initiative de Bamako, la Déclaration de Ouagadougou en soins de santé primaires, la déclaration d’Alger ainsi que l’appel à l’action de Bamako sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité. Il a également souscrit à la Déclaration de Paris et aux Objectifs du Millénaire pour le Développement. Comme réponse nationale, nous signalons l’élaboration et l’adoption de la déclaration de la politique sectorielle de santé en 1990, devenue en 2002 Loi d’orientation sur la santé. »
Pour le Ministre, les nombreux efforts déployés, de concert avec les Partenaires techniques et financiers, ont permis de réaliser des progrès importants comme en témoigne les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé Mali de 2006. Ainsi, l’accessibilité géographique aux services de santé dans un rayon de 15 Kms est de 85% et l’accès aux services dans un rayon de 5 Kms est de 54%. Près de 64% des accouchements, sont assistés par du personnel qualifié, et la couverture en consultation prénatale est de 90%. Quant à la prévalence contraceptive elle est de 7%, et les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à 31%. Le taux de mortalité maternelle est de 464 pour 100.000 naissances vivantes, la mortalité infanto juvénile de 191 pour 1.000 naissances vivantes, la mortalité infantile de 96 pour 1.000 et la mortalité néonatale de 46 pour 1.000. La prévalence du VIH/SIDA, lui, est de 1,3%. En matière de prévention et de lutte contre le paludisme, 81,7% des ménages disposent au moins d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide, 78,5% des enfants de moins de 5 ans et 73,9% des femmes enceintes dorment sous moustiquaire imprégnée d’insecticide. Aussi, les ratios personnels soignants sont respectivement de 1 médecin pour 12.920 habitants, 1 sage-femme pour 21.003 habitants, 1 infirmier pour 3.319 habitants.
Oumar Ibrahima Touré dira que des approches novatrices au titre des initiatives internationales, sont en cours au Mali. Il a notamment parlé de l’Initiative pour le leadership ministériel, qui porte sur les domaines de la mutualité, du développement des ressources humaines et de la santé de la reproduction. Il a aussi évoqué le Partenariat international pour la santé (IHP) et l’Harmonisation pour la santé en Afrique (HHA), qui se sont concrétisés au Mali par la signature du Compact le 20 avril 2009. Le Compact est un contrat entre le gouvernement et 14 de ses Partenaires techniques et financiers, qui définit un cadre commun d’interventions, d’augmentation et d’amélioration de l’efficacité de l’aide dans le secteur de la santé. Il engage le gouvernement et les partenaires signataires à supporter un seul et unique plan national de développement du secteur de la santé, orienté vers les résultats. Il contient tous les aspects de la politique nationale de développement du secteur, et met l’accent sur la prévisibilité accrue de l’aide.
Selon le Ministre, l’effet escompté de l’ensemble des réformes et initiatives, est de créer les conditions nécessaires à une meilleure utilisation des services de santé par les populations pauvres. « A cet effet, nous comptons encore une fois sur l’appui de l’Organisation mondiale de la santé et de l’ensemble des Partenaires techniques et financiers qui nous appuient quotidiennement, et que je remercie infiniment à cette tribune. », a conclu Oumar Ibrahima Touré.
Ibrahima Sangho,
depuis Genève