Médicaments contrefaits, Le Rallye sur Bamako lancé
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L’hôtel Intercontinental de Genève a abrité le dimanche 16 mai 2010, en prélude à la 63è Assemblée mondiale de la santé, la traditionnelle rencontre des délégations francophones avec les entreprises du médicament (LEEM), en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). C’était en présence de Oumar Ibrahima Touré Ministre de la santé, Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique, Professeur Ousmane Doumbia Directeur de la Pharmacie et du Médicament, Dr Mamadou Namory Traoré Directeur national de la santé et Dr Salif Samaké Directeur de la Cellule de planification et de statistique.
L’OIF avait auparavant organisé une réunion de trente minutes entre les Ministres de la santé francophones et le Directeur général de l’OMS Dr Margaret Chan.
C’était une rencontre de plaidoyer, pour permettre à l’OMS de prendre en compte les préoccupations majeures de ces pays, notamment le respect de la langue française deuxième langue de l’ONU après l’anglais.
Après la séance avec Dr Margaret Chan, les délégations francophones ont échangé au cours d’une table ronde sur l’accès aux médicaments de qualité et la lutte contre les médicaments contrefaits. Il est ressorti des débats que la contrefaçon des médicaments tue ou entraîne des conséquences graves pour la santé des personnes trompées. C’est un acte criminel qui concerne: des médicaments surdosés, sous-dosés, sans principe actif, voire toxiques et qui circulent dans le monde impunément. Au mieux l’utilisation régulière de médicaments de qualité inférieure ou contrefait entraine un échec thérapeutique ou favorise l’apparition d’une résistance. Mais, dans bien des cas elle peut être mortelle. La contrefaçon concerne aujourd’hui 10% du marché mondial, soit 45 milliards de dollars par an. Et dans certains pays d’Afrique, jusqu’à 50% des médicaments disponibles sont contrefaits.
Rendez-vous à Bamako
Selon Oumar Ibrahima Touré : « La contrefaçon des médicaments est aujourd’hui un défi mondial par son ampleur. Au-delà de la menace permanente pour la sécurité sanitaire des peuples, elle risque de désorganiser tous les systèmes et politiques de santé en engendrant une perte de confiance des populations aux services de soins. » Pour le Ministre de la santé du Mali : « Aujourd’hui, le Mali dispose d’un système national de réglementation basé sur des structures techniques et une législation adaptée. Je voudrais citer à ce propos la Direction de la pharmacie et du médicament pour l’élaboration et la mise en œuvre de la Politique Pharmaceutique Nationale, le Laboratoire national de la santé pour le contrôle de qualité et l’’inspection de la santé pour le contrôle de l’application des textes législatifs et réglementaires. Par ailleurs le gouvernement a adopté en 2002 (Décret n°02-075/P-RM du 15 février 2002), un décret mettant une commission multisectorielle de lutte contre la vente illicite des médicaments composée de la société civile, des services techniques et de répression. C’est vous dire que mon pays, est pleinement engagé dans la lutte contre la contrefaçon des médicaments. » Oumar Ibrahima Touré a conclu, en disant qu’il demeure convaincu : « que c’est ensemble, main dans la main, que nous viendrons à bout de cette grave menace sur la bonne santé de nos populations laborieuses.»
La Fondation Jacques Chirac, présente à cette réunion du LEEM, a donné rendez-vous aux pays francophones à Bamako en fin 2010, pour célébrer le premier anniversaire de l’Appel de Cotonou. Un appel signé par Oumar Ibrahima Touré le 12 octobre 2009 à Cotonou au non du Président de la république, et signé aussi par Son Excellence Monsieur Amadou Touré lui-même en janvier 2010.
Ibrahima Sangho,
depuis Genève