COMPACT
- Écrit par
- Publié dans Politiques Ministère Santé
- Lu 13817 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
De nombreux efforts sont menés depuis une dizaine d’années, visant à améliorer les systèmes de gestion de l’aide au développement afin de la rendre plus efficace. La plupart des agences de coopération internationale et des bailleurs de fonds bilatéraux, de même que de nombreux pays en développement dont le Mali, ont ainsi signé en mars 2005 la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement. Celle-ci repose sur les piliers de l’appropriation, de l’harmonisation, de l’alignement, de l’orientation vers les résultats et de la responsabilité mutuelle, et sa mise en oeuvre s’accompagne de grands changements dans l’approche et les outils de la coopération en général. Ainsi par exemple, le Mali a développé son propre Plan national d’actions sur l’efficacité de l’aide au développement – Déclaration de Paris (2007-2009), et la majorité des aides publiques au développement doivent s’inscrire dans les priorités nationales énoncées dans le Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de
la Pauvreté (CSCRP) 2007-2011 et son cadre budgétaire à moyen terme (CBMT) développé par le Ministère des Finances. En outre, l’appui budgétaire est devenu l’un des instruments de financement privilégiés par le gouvernement du Mali.
Dans beaucoup de pays en développement et en particulier en Afrique subsaharienne, le secteur de la santé fait l’objet depuis longtemps d’une coopération intensive émanant de nombreux bailleurs de fonds (agences des Nations-Unies, bailleurs bilatéraux et ONG). Afin de coordonner ces nombreuses coopérations et d’en tirer le meilleur profit, le Mali s’est lancé en 1998 dans une approche sectorielle en soutien au Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). L’approche sectorielle est gérée par les structures pérennes du gouvernement malien au cours d’un processus bien institutionnalisé et plusieurs outils financiers ont été développés afin de permettre la gestion des fonds extérieurs par les systèmes nationaux. Le Ministère de la Santé (MS) a ainsi commencé à développer son Cadre des Dépenses à Moyen Terme (CDMT) incluant l’entièreté des ressources disponibles pour financer le secteur, et l’actualise régulièrement. Il existe des procédures spécifiques au PRODESS qui permettent de gérer un « pot commun » et plusieurs partenaires techniques et financiers (PTF) se sont lancés depuis 2006 dans l’appui budgétaire sectoriel (ABS).
Outre les partenaires traditionnels du secteur, la prise de conscience de l’urgence de s’attaquer aux problèmes de santé de l’ensemble de ce monde globalisé et de mettre en commun tous les efforts en vue d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) a fait naître au cours des dernières années une multitude d’initiatives et d’organisations actives dans le domaine de la « santé globale ». Beaucoup de ces initiatives dépassent d’ailleurs le strict cadre gouvernemental ou onusien et consistent en des partenariats public-privé (comme par exemple le Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme) ou des organismes purement privés (par exemple, la Fondation Bill et Melinda Gates, très active en Afrique), qui ont chacun leurs propres priorités et leur propre mode de fonctionnement.
Le rapprochement de l’échéance des OMD et la récente multiplication de ces initiatives, programmes et organisations actives dans le secteur de la santé globale ont fait naître un besoin accru de coordonner les diverses activités et de les aligner autour d’un même programme, piloté par le gouvernement des pays récipiendaires. C’est dans ce contexte que sont nés le Partenariat International pour la Santé (IHP+), l’initiative «Harmonisation pour la Santé en Afrique» (HHA), la Campagne des OMD Santé et les initiatives connexes.
Le présent document appelé Compact «Accroître les efforts et les ressources pour la Santé en vue de l’atteinte des OMD», entend mettre ensemble tous les efforts du gouvernement, de la société civile et des partenaires bilatéraux et multilatéraux pour obtenir plus d’efficience dans la mise en oeuvre du programme commun le PRODESS II prolongé.
Ainsi, dans un contexte de passage à échelle, il permettra d’atteindre plus rapidement les OMD.
Le Compact est un engagement éthique et moral, entre le Gouvernement du Mali et ses partenaires pour soutenir la mise en oeuvre du PRODESS à l’effet d’accélérer l’atteinte des OMD.
Il a été conçu suite à la Réunion interrégionale des équipes du secteur national de la santé tenue à Lusaka du 28 février au 1er mars 2008 dans le cadre de l’International Health Partnership (IHP+) et de l’Harmonization for Health in Africa Framework (HHA), et s’inscrit dans la droite ligne de la dynamique en cours dans le secteur depuis une dizaine d’années.
Dernier de
- Atélier d'élaboration du plan stratégique CyberSanté 2016-2020
- Visite de Dr Marie Madeleine Togo, Ministre de la Santé et de l’Hygiene Publique à Kayes
- Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme 2016: «En finir pour de bon avec le paludisme»
- Rapport de la gestion de la méniginte du 05 Mars 2016
- Rapport de la gestion de la méniginte du 04 Mars 2016