Etats generaux de l’ordre des medecins du Mali | 22-23 Juillet 2011| INRSP
Discours du président du conseil national de l’ordre des médecins, Dr Lassana FOFANA
M. le ministre de la santé,
M. le président du CNOP,
Mme la président du CNOSF,
Mme et Mrs les présidentes et présidents des sociétés savantes et associations médicales,
M. le président du CROMD de Bamako,
M. le gouverneur du district de Bamako,
Monsieur le maire central du district de Bamako,
Monsieur le maire de la commune II,
Chers confères et collègues ! Distingués invités, Mme et Mrs,
Au nom du conseil national de l’ordre des médecins du Mali, je vous souhaite la bienvenue aux travaux de ses états généraux et vous adresse tous nos remerciements et toutes nos félicitations pour votre effort remarquable de participation.
Les présentes assises s’inscrivent en droite ligne de l’exécution du plan opérationnel 2011 du programme d’activités pour lequel les médecins de notre pays nous ont investis par l’expression de leurs suffrages pour notre mandature.
Je voudrai rappeler que l’ordre des médecins est une institution personnalisée de notre pays. Il a été créé par l’effet de la loi 86-35/AN-RM ; votée et adoptée par l’assemblée nationale en sa séance du 24 Janvier1986 et promulguée par le président de la république le 12 Avril de la même année.
Il regroupe l’ensemble des médecins et chirurgiens-dentistes habilités à exercer leur art sur l’étendue du territoire. Il a mission de service public, il est doté de la personnalité civile et agit sous sa seule responsabilité.
L’ordre des médecins a comme rôle fondamental, la défense de l’éthique et de la déontologie médicale consacrant ainsi le respect de la vie et de la personne humaine par tout médecin.
Dans ses liens officiels, l’ordre des médecins joue l’interface entre les pouvoirs publics et le monde des médecins et chirurgien-dentiste ; et à devoir de se prononcer sur toutes les questions relatives à la situation sanitaire de notre pays. En cela, il donne son avis d’expert à toute autorité qui en formule la demande et chaque fois que de nécessité.
Madame le ministre, chers participants !En organisant les présents états généraux, premiers du genre, en vingt cinq ans d’existence, le CNOM ambitionne de faire un état critique des lieux de la vie de notre ordre professionnel ; d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur les défis actuels et d’établir des plans stratégiques raisonnés certes, mais déterminants pour un meilleur recentrage de nos actions à la une des préoccupations actuelles de bonne pratique.
Pendant deux jours, aujourd’hui vendredi et demain, nous convierons tous les participants aux réflexions et aux échanges sur :
- Les missions essentielles de l’ordre des médecins,
- Les lois et règlements qui le régissent et leurs modalités d’amendement, mais aussi à leur arrimage aux nouvelles dispositions légales et réglementaires de l’espace communautaire de l’UEMOA,
- La valorisation des ressources humaines et leur utilisation optimale.
A l’issue de cet exercice, nous devons imaginer des modes pérennes et efficaces de suivi et évaluation des termes de nos différentes conclusions.
Nous comptons ici, sur l’appui et l’implication du département de la santé pour nous accompagner à mieux atteindre ces objectifs que nous considérons vitaux et déterminants à la vie médicale de nos populations. La mise à contribution de tous les échelons du système sanitaire du Mali est requise à ce besoin.
Nous gardons cette pensée d’Albert Einstein dans ses mémoires, je cite : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » pour illustrer le rôle éminemment moral de l’ordre des médecins dans la conscientisation de tout acte que tout médecin peut être amené à poser dans l’exercice de son art.
« primun none nocere » = « ne pas nuire d’abord » est un axiome de base, portée juridique et sécuritaire édicté par Hippocrate depuis l’antiquité grecque dans la première grande démocratie d’Athènes de l’époque de Périclès.
Mmes et Mrs,
Aujourd’hui plus qu’hier, la responsabilité du médecin n’a été aussi engagée tant sur le plan juridique que judicaire. Les défis y sont grands et les exigences complexes des faits de l’évolution des valeurs sociétales et du recours fréquent des usagers au droit pour leur réclamer de dû et de réparation de préjudices.
Le mauvais traitement administré à un patient par le médecin est autant attaquable du point de vue du droit qu’une mauvaise politique sanitaire préjudiciable à la santé publique.
Le nouvel ordre que nous voulons fort, crédible et visible à hauteur de mission, requiert la participation de chaque médecin, fut-il du public que du privé, administratif des services de santé comme chercheur ou operateur des sciences médicales. Il requiert également l’accompagnement des autorités compétences en occurrence le département de la santé et ses services connexes.
Nous formulons l’espoir que nos deux jours de travaux nous conduisent aux bénéfices suivants :
- L’édification des participants sur les missions et prérogatives de l’ordre des médecins
- La création d’un cadre formel d’échange et de concertation entre les différents acteurs et partenaires de la santé sur les questions de bonnes pratiques médicales
- Que les résolutions et recommandations qui en seront issues donnent des outils nouveaux et unanimes approuvés aux différents organes de l’ordre des médecins, leur permettant de jouer pleinement leur rôle pour une pratique médicale de bonne qualité, à la satisfaction des besoins sanitaires au Mali.
Avant de finir mes propos, je voudrais adresser mes remerciements au ministère de la santé, à nos différents associés et partenaires pour leur appui substantiels à l’organisation des présentes assises.
Je souhaite à tous de fructueuses journées d’échanges et de travail !
Que le plus Haut nous y accorde sa grâce !
Je vous remercie