L'hépatite, plus proche qu'on ne croit | Journée mondiale contre l’hépatite - 28 juillet 2012
- Publié dans Communiqués
- Lu 1455 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
25 juillet 2012 | Genève - Avec le thème de la Journée mondiale contre l’hépatite «Plus proche qu’on ne croit», l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) invite instamment les gouvernements à intensifier leurs efforts pour lutter contre l’hépatite virale, une inflammation du foie qui tue environ un million de personnes par an. On estime en outre, que 500 millions de personnes souffrent de maladies chroniques liées à l’hépatite, une cause majeure du cancer du foie et de la cirrhose.
«Dans l’immense majorité des cas, les personnes infectées par l’hépatite ne s’en aperçoivent pas et ne sont pas diagnostiquées, ni traitées, explique le Dr Sylvie Briand au Département de l’OMS travaillant sur les pandémies et les épidémies. Ce n’est qu’en faisant mieux connaître les différentes formes d’hépatite et les moyens de prévention et de traitement que l’on pourra prendre les premières mesures pour endiguer complètement la maladie et sauver des milliers de vie.»
Les différents types d’hépatite
Il y a cinq virus de l’hépatite, définis par les types A, B, C, D et E. Les types B et C sont très préoccupants parce qu’une grande proportion des sujets infectés par ces virus peuvent ne ressentir aucun symptôme au premier stade de la maladie et ne se rendre compte de leur infection que quand ils sont arrivés au stade de la maladie chronique, parfois plusieurs décennies plus tard. De plus, ces deux virus, à l’origine de près de 80% des cas de cancer du foie, sont la principale cause de cancer hépatique et de cirrhose.
On peut contracter la maladie à partir de liquides biologiques infectés ou d’eau et d’aliments contaminés, suivant le type d’hépatite.
Les types B, C et D se transmettent par l’intermédiaire du sang d’une personne infectée (par exemple lors d’injections à risque ou de transfusions de sang non dépisté) ou lors de rapports sexuels non protégés dans le cas de l’hépatite B ou C.
Le type D n’infecte que les personnes déjà atteintes par le type B.
Les types A et E se transmettent en général par l’intermédiaire d’eau ou d’aliments contaminés et sont étroitement liés à un assainissement insuffisant et à une mauvaise hygiène personnelle (le fait de ne pas se laver les mains, par exemple).
Il existe des vaccins efficaces pour tous les types de virus, sauf le C.
Compte tenu de l’ampleur de l’épidémie – une personne infectée sur 12 dans le monde – et des progrès récents dans la prévention et le traitement, l’Assemblée mondiale de la Santé a décidé, en 2010, de faire du 28 juillet la Journée mondiale contre l’hépatite. Celle-ci vise à faire mieux comprendre le problème mondial de santé publique qu’est l’hépatite et à stimuler le renforcement des mesures de prévention et de lutte dans tous les pays du monde.
Nouveau cadre d'action mondiale
Cette année, en préparation de la Journée mondiale contre l’hépatite, l’OMS publie un nouveau cadre mondial pour combattre cette maladie. Le document Prevention and control of viral hepatitis infection: Framework for global action» (Prévention et lutte contre l’hépatite virale: cadre pour une action mondiale) décrit les quatre domaines d’action pour prévenir et traiter ces infections.
La sensibilisation, avec la promotion des partenariats et la mobilisation des ressources, représente la première des quatre priorités du nouveau cadre de l’OMS. Les autres sont les suivantes: intégration des données scientifiques dans la politique et l’action; prévention de la transmission; dépistage, soins et traitement.
L’OMS collaborera avec ses États Membres et ses partenaires dans les quatre domaines prioritaires du cadre pour aider à élargir l’accès des personnes qui en ont besoin aux programmes de prévention, de soins et de traitement. Le cadre orientera l’élaboration de stratégies régionales et spécifiques dans les pays pour combattre l’hépatite.