Le comité du pilotage régional du projet Paludisme et maladies tropicales négligées au Sahel (P /MTN), tient sa 3^èmeréunion à Bamako. La cérémonie d’ouverture a été  présidée par Dr DIARRA Bakary, secrétaire général au Ministère de la Santé et l’Hygiène Publique du Mali  en  présence du  Directeur général  de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), Dr Xavier Crespin. Cette 3^ème session, permettra aux participants  d’apprécier le niveau de mise en œuvre des recommandations de la 2^ème réunion du Comité de Pilotage Régional, de faire le point sur l’état d’avancement des différentes interventions planifiées, réalisées et apprécier les résultats à mi-parcours de l’année 2017.

Les recommandations adressées à l’endroit des pays et de l’OOAS à l’occasion de la mission conjointe d’appui à la mise en œuvre du projet seront également examinées  et des recommandations pour la bonne marche et l’atteinte des objectifs du P/MTN seront formulées.

Avec un objectif d’accroître l’accès et l’utilisation des services à base communautaire harmonisés pour la prévention et le traitement du paludisme et de certaines maladies tropicales négligées dans les zones transfrontalières des pays bénéficiaires, ce projet en dépit des difficultés rencontrées a obtenu des résultats encourageants, dans la mesure où, environ 70% des activités programmées en 2016 ont été réalisées et le niveau de performance des indicateurs satisfaisant grâce au concours de l’ensemble des acteurs.

Ce projet paludisme et maladies tropicales négligées d’une durée de 4 ans est financé par la Banque Mondiale  d’un coût total de 121 millions de dollars, soit 37 millions pour chacun des trois pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso) et 10 millions pour l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), la structure coordinatrice.

Selon le secrétaire général, l’idée maîtresse de cette initiative est d’alléger le fardeau énorme du paludisme et des MTN et de contribuer à la réduction de la pauvreté, à l’augmentation de la productivité et à l’amélioration de la qualité de vie des populations touchées. Il s’agit d’une collaboration essentielle dans la gestion des situations épidémiologiques au niveau des différents  pays.

Le Directeur de l’OOAS, dans son discours a rappelé les uns et les autres de la conjugaison des efforts pour l’amélioration des résultats 2017. Il a en outre réaffirmé une fois de plus la disponibilité et l’engagement de l’OOAS pour soutenir les efforts des pays dans l’atteinte de l’objectif du projet Paludisme et Maladies Tropicales Négligées au Sahel.

Des Gouvernements des Etats-Unis et du Mali s’est tenu du 14 au 15 octobre 2015 à Azalai Grand Hotel; Bamako, Mali

“…nous devons nous unir pour prévenir, détecter, et lutter contre toute sorte de danger biologique - que ce soit une pandémie comme la grippe aviaire, une menace terroriste, ou même une maladie curable.”– Président Barack Obama, 2011
 
C’est pour matérialiser cette citation du président que ce séminaire s’est tenu avec le soutien absolu des autorités sanitaires du Mali.

Pour rappel plus de 80% des pays dont le Mali, ne répondent pas aux exigences du Règlement Sanitaire International de 2005 (RSI) à la date limite de juin 2012 fixée par l’Organisation mondiale de la Santé. De plus, compte tenu de la crise sécuritaire que traverse le pays depuis 2012 où il a fait l’objet d’une occupation par des Djihadistes et des narcotrafiquants dans sa partie septentrionale, le risque de bioterrorisme n’est pas exclu. Le pays qui vient d’évaluer son RSI, s’est engagé à appuyer le GHSA au Mali avec un engagement au plan haut niveau, notamment le Président de la République.
 
Les États-Unis contribuent activement au renforcement du Règlement sanitaire international (RSI) de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à travers le Programme de sécurité sanitaire mondiale (GHSA). Le Mali est parmi les 17 pays d'Afrique de l'Ouest et d’Asie auxquels le Gouvernement américain a décidé d’octroyer des fonds pour mettre en œuvre le GHSA en vue de prévenir, détecter, et répondre aux menaces des maladies infectieuses. Le GHSA est une initiative internationale qui vise à aider les pays à se préparer pour la prévention et la gestion épidémies pouvant survenir tout en respectant les normes internationales et les directives relatives aux informations sanitaires contenues dans le RSI et les autres dispositions pertinentes de l'OMS (2005), l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO).
 
Au cours des trois dernières décennies, la plupart des maladies infectieuses émergentes, au niveau mondial (par ex. : le virus de l'immunodéficience humaine, le VIH/SIDA, l’influenza aviaire hautement pathogène, l’IAHP, le syndrome respiratoire aigu sévère, le SRAS, la maladie du virus Ébola, MVE) ont été transmises par les animaux. Des maladies d’origine animale auxquelles l’homme est sensible représentent des risques mondiaux de santé publique qu’il convient impérativement de combattre ou prévenir à tous les niveaux, y compris mondial. Le concept « Une santé » est né de la prise en compte des grandes opportunités liées à la protection de la santé publique par des politiques de prévention et de contrôle des pathogènes au niveau des populations animales à l’interface homme/animal/environnement.
 
Le Gouvernements américain appuie le Gouvernement du Mali pour organiser cet atelier de planification en vue d’identifier les activités prioritaires et les partenaires pour la mise en œuvre du programme de renforcement de la capacité du Gouvernement du Mali à détecter et prévenir les menaces de maladies infectieuses et à riposter efficacement.
 
But et Objectifs du séminaire
Le but de l'atelier est d’offrir un cadre de concertation aux experts en sécurité sanitaire du gouvernement malien et ses partenaires notamment américains, dont le Centre de Contrôle et de Prévention des maladies (CDC) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID). Ce forum contribuera à terme  à concentrer les interventions sur le renforcement du système de santé au Mali et amener la planification du GHSA dans ce sens. Il offrira également l'occasion d'identifier la voie à suivre pour parvenir à un plan national de mise en œuvre du GHSA.
 
Les objectifs spécifiques sont :
1    S’assurer que les partenaires techniques et financiers (PTF) appuyant le Gouvernement du Mali ont la même compréhension des priorités de santé humaine et animale, y compris les plans relatifs au Règlement sanitaire international ;
2    Partager la vision, l’état de la mise en œuvre et les préoccupations du Gouvernement du Mali et des partenaires locaux en matière de sécurité sanitaire mondiale pour une meilleure appropriation et une mise en œuvre efficace ;
3    Échanger sur les mécanismes de collaboration multidisciplinaire et multisectorielle entre les acteurs gouvernementaux et tout autre acteur en matière de convergence entre la santé humaine, animale et environnementale ;
4    Déterminer les prochaines étapes pour aligner la planification du GHSA du Gouvernement malien, celle du Gouvernement américain et des organismes partenaires.
 
Les résultats attendus :
1    Identification d’opportunités pour la coordination et la gestion du GHSA ;
2    Clarification des rôles et des contributions des acteurs dans les domaines du GHSA ;
3    Contribution à la formulation d’une feuille de route pour la mise en œuvre du GHSA au Mali.
 
Pour atteindre ces résultats, Sept groupes thématiques ont été constitués :
• Système national de laboratoires
• Bio-sûreté et Biosécurité
• Résistance antimicrobienne
• Zoonoses  
• Gestion des urgences
• Systèmes de surveillance (santé animale et humaine)
• Systèmes d’information (santé animale et humaine)