2004_Annuaire Statistique des Hopitaux
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MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI
--------------- Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE
Annuaire Statistique 2004 des Hopitaux
Annuaire 2004 des hôpitaux
SOMMAIRE
PREFACE
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION P 1
CHAPITRE 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS
1. Personnel P 2
2. Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets P 3
3. Disponibilité minimale des équipements P 3
CHAPITRE 3 : DONNEES 2004 DES HOPITAUX
1. Consultations externes P 5
2. Hospitalisations P 10
3. Etablissements de soins spécialisés P 13
4. Activités de maternité P 13
5. Mortalité P 14
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale P 15
7. Pharmacie hospitalière P 16
ANNEXES P 17
1. Fiches signalétiques des établissements P 17
Personnel administratif P 17
Personnel par catégorie d’agents P 18
Véhicules P 22
Matériel informatique P 22
Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets P 23
Services d’hospitalisation P 24
Equipements P 25
2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés
dans l’annuaire P 29
3. Enquête sur les accidents ayant donné lieu à une admission aux
urgences de l’établissement Gabriel Touré du 31 décembre 2004
au 1er janvier 2005 P 30
PREFACE
C’est un plaisir pour moi que de vous présenter, quelques mois après l’édition 2003,l’annuaire statistique 2004 des établissements publics hospitaliers du Mali.
Des efforts ont été faits pour intégrer dans cette nouvelle édition encore davantage d’informations sur les hôpitaux de notre pays. La diffusion de l’annuaire 2003 et sa présentation, par les différentes missions de supervision, à tous les EPH, ont permis, je crois,
de renouer le dialogue avec ceux-ci et de renouveler pour tous l’intérêt des données
hospitalières pour l’ensemble du système de santé du Mali. Désormais les hôpitaux transmettent leurs données avec beaucoup plus de diligence. Les efforts doivent maintenant se focaliser sur la qualité des données transmises, la rapidité de transmission, l’analyse et la promptitude de la rétro information.
La CPS a continué de travailler, tout au long de l’année 2004, avec l’ANEH, dans un même souci d’améliorer le système d’information hospitalière.
Je remercie encore une fois l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration, ainsi que l’ANEH pour son partenariat.
Le Directeur de la CPS
Dr Salif SAMAKE
Chapitre 1 : INTRODUCTION
Annuaire 2004 des hôpitaux
Les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers. Comme pour l’édition 2003, ces données ne font pas l’objet d’une analyse approfondie, dans la mesure où le travail sur la qualité n’a pas encore véritablement eu lieu. Ce travail sur la qualité sera la prochaine priorité de la CPS dans le domaine du système d’information hospitalier, et permettra, nous l’espérons, la production d’un annuaire statistique des hôpitaux 2005 encore plus riche, plus informatif et plus fiable.
L’homogénéité des données collectées pose également problème ; en effet si la majorité des établissements utilisent le rapport trimestriel fourni par la CPS comme support de collecte, certains établissements, tout particulièrement ceux situés à Bamako, adressent au niveau central les données présentées en conseil d’administration ou lors des comités techniques du PRODESS ; ces données sont souvent incomplètes par rapport aux informations demandées pour le remplissage du rapport trimestriel.
Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes. Il est cependant difficile de savoir si la baisse du nombre de consultations externes constatées en 2004 par rapport à 2003 et intéressant essentiellement les établissements de troisième référence est due à une moindre complétude des données ou à une diminution réelle de leurs activités, pour laquelle un « détournement »des consultants vers le privé propre à la ville de Bamako pourrait être évoqué.
Lorsqu’un même établissement déclarait un nombre de lits fluctuant au cours des différents trimestres de l’année 2004, une moyenne a été utilisée pour le calcul des indices d’utilisation.
Lorsque les données différaient entre les rapports trimestriels et les fiches signalétiques, les données des rapports ont été utilisées de préférence, et les établissements avisés de cette façon de procéder.
Afin de permettre des comparaisons, les données de population utilisées sont les mêmes que celles figurant dans l’annuaire SLIS 2004.
Enfin, sur les suggestions des établissements eux-mêmes, les termes « hôpitaux régionaux » et « hôpitaux nationaux » utilisés dans l’édition 2003 de l’annuaire ont été abandonnés au profit des dénominations « établissements de seconde référence » et « établissements de troisième référence », en conformité avec la carte nationale hospitalière.
En dépit des difficultés évoquées, de nouvelles informations ont pu être introduites dans l’édition 2004 de l’annuaire : en particulier sur les établissements spécialisés (CNOS et IOTA), les consultations
d’urgence…Le détail des activités de laboratoire et d’imagerie est désormais disponible. Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre2, qui fait suite à la présente introduction.
Comme cela avait été le cas en 2004, la CPS a été confrontée à des difficultés financières pour la réalisation des missions dans les EPH. Ces dernières ont néanmoins pu avoir lieu grâce à une collaboration entre l’ANEH et la Cellule. Cette même collaboration a permis l’édition du présent annuaire.
L’équipe de rédaction
Chapitre 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS
1. Personnel :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens,assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».
Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1 265 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2004, dont :
- Personnel médical : 225
- Personnel d’administration : 156
- Personnel para médical : 607
- Personnel de maintenance et d’appui : 277
La consultation des fiches signalétiques permet de relever :
1/ l’insuffisance de spécialistes médicaux et chirurgicaux des établissements de seconde référence dans les régions :
L’hôpital de Tombouctou ne dispose ni de pédiatre, ni d’ophtalmologue, ni d’anesthésiste.
Un seul chirurgien généraliste y travaille, accompagné d’un seul chirurgien dentaire.
L’hôpital de Gao et le CNOS n’ont pas d’anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
Parmi les EPH de seconde référence, seul Ségou dispose d’un cardiologue et d’un urologue ;
seuls Sikasso et Ségou ont des radiologues ; seuls Kayes et Mopti ont des ORL ;
L’hôpital Gabriel Touré est le seul à disposer de médecins de santé publique.
2/ la faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde
référence, à l’exception de Mopti :
Seuls les hôpitaux de Kayes (1), Sikasso (1) et Mopti (8), parmi les EPH de 2ème référence,
disposent d’assistants médicaux de santé publique.
3/ la rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :
- Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2)
- Technicien froid : Hôpital du Point G (2)
- Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Tombouctou (2)
- Plombier : Hôpital du Point G (2), Mopti (1)
Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004
* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux
2. Electricité- Adduction d’eau – Elimination des déchets
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Electricité du Mali).
L’élimination des déchets hospitaliers et des déchets ménagers se fait par incinération dans la plupart des cas ; deux établissements, le CNOS et l’hôpital de Sikasso, ont recours à des GIE.
3. Disponibilité minimale des équipements
Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation
Chapitre 3 : DONNEES 2004 DES HOPITAUX
ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU
MALI EN 2004
1. Consultations externes
Plus de la moitié des consultations déclarées par les EPH du Mali en 2004 ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel
Touré, IOTA, Kati, CNOS et Point G.
Au total, 451 513 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2004 (tableau 3), contre 529 600 en 2003 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’a pas été fourni pour l’année 2004).
Près d’un tiers des consultations déclarées (28 %) ont été assurées par l’hôpital Gabriel Touré,suivi par Kati (12 %), Sikasso (11 %), et Ségou (10 %).
Les six EPH de seconde référence des régions représentent ensemble 204 937 consultations,soit 45 % de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 18 138 à Tombouctou à 49 660 à Sikasso.
La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible pour les seuls hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou. Pour ces établissements, cette proportion varie de 0,2 % à Mopti à 41,3 % à Tombouctou. Elle est en moyenne, pour les six établissements, de 7 %, soit un peu plus qu’en 2003 (4,1 %). Cette information est toutefois à prendre avec précaution, car il n’est pas sûr que cet item soit correctement rempli dans le rapport trimestriel des hôpitaux. Tous les établissements ont déclaré un nombre de consultants référés inférieur en 2004 par rapport à 2003, à l’exception de Tombouctou ; il pourrait y avoir dans ce dernier cas une confusion entre les consultants référés vers la structure à partir d’un centre périphérique, et les consultants référés par l’EPH vers un autre établissement disposant d’un plateau technique plus étoffé.
Tableau 3 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2004 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés
Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement une année donnée. Comme en 2003, seuls six EPH sur onze ont fourni en 2004 des données
permettant de distinguer consultations et consultants.
L’ensemble des établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en terme de consultations déclarées, progresser entre 2003 et 2004, à l’exception de Gao où les chiffres sont restés stationnaires ; parmi les établissements situés à Bamako, seul Gabriel Touré a connu une semblable évolution (tableau 4).
Tableau 4 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les deux années 2003 et 2004
Le taux de recours aux EPH aurait baissé entre 2003 et 2004
Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.
Les 451 513 consultations externes déclarées par les EPH en 2004 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 3,9 consultations pour 100 habitants. Ce taux était de 4,8 consultations pour 100 habitants en 2003.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2003 et 2004, la baisse observée pour l’ensemble du pays étant due à un nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2004 par rapport à 2003. Cependant si on tient compte de l’absence des données de l’IOTA pour 2004, et d’une erreur possible sur les données du CNOS, dont le volume déclaré de consultations est inférieur de moitié en 2004 par rapport à 2003, cette baisse apparente pourrait n’être qu’un artifice du à des données manquantes.
Comme en 2003, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (5,8 consultations pour 100 habitants) ; en 2004 par contre c’est dans la région de Mopti et non plus de Sikasso qu’il est le plus faible (1,9 consultations pour 100 habitants) (graphique 1,tableaux 5 et 6).
Graphique 1 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2004, Mali
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Tableau 5 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2004, Mali
Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence,, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.
Graphique 2 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2004, Mali Erreur ! Liaison incorrecte.
Tableau 6 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2004, Mali
Les consultants des EPH de seconde référence résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital Comme en 2003, l’origine des consultants reçus en 2004 n’est disponible que pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou (tableau 7). De façon inchangée par rapport à 2003, une majorité de consultants (58 %) vient de la commune d’implantation de l’hôpital, à l’exception notable de Tombouctou (30 % de consultants en provenance de la région, hors cercle). Les EPH de seconde référence jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité.
Tableau 7 : origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence (hors Kati) du Mali en 2004
L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 1.
Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH Les consultations de médecine représentent, en 2004, 41 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 40 %, et celles de gynéco obstétrique 6 % (tableau 8 et graphique 3). Toutefois, l’hôpital de Kati n’ayant fourni qu’un nombre global de consultations externes, sans distinction entre les consultations de chirurgie et de médecine, les pourcentages présentés ne reflètent pas tout à fait la réalité.
Tableau 8 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2004
La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence,ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).
Graphique 3 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du
Mali en 2004
Six EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence
Seuls les hôpitaux Gabriel Touré, Point G, Gao, Kayes, Mopti et Sikasso ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 27 700 consultations d’urgence ont été réalisées par ces
établissements en 2004, soit environ 6 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2004 (tableau 9).
Tableau 9 : consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2004
2. Hospitalisations
Une capacité d’hospitalisation faible Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2004 une capacité d’hébergement de 1 610 lits (tableau 10), soit 0,14 lits pour 1 000 habitants (0,15 en 2003), et ont réalisé 39 592 admissions (hors IOTA, dont les données 2004 ne sont pas disponibles), soit 3,5 admissions pour 1 000 habitants (4,0 en 2003).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne1. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les
seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence (CSRef) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 10).
Tableau 10 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2004 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits
Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100 / nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année Journées d’hospitalisation effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés
Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année
Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions (0,07 p 1 000 habitants) est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 11).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,0) est également inférieur au taux d’admission national (3,5).
Tableau 11 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence (hors Kati) du Mali en 2004
Des taux d’occupation des lits dépassant rarement les 50 %
Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 12. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.
Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2004, 695 lits de médecine (729 en 2003), 646 lits de chirurgie (628 en 2003) et 162 lits d’obstétrique (167 en 2003). Le nombre d’admissions
enregistrées était de 20 307 pour la médecine (21 003 en 2003), 11 094 pour la chirurgie (14 558 en 2003), et 6 130 pour l’obstétrique (6 795 en 2003).
Les taux d’occupation moyens sont légèrement inférieurs à ceux observés en 2003 (44 % en médecine contre 47 % en 2003, 38 % en chirurgie contre 50 % en 2003, 46 % en obstétrique contre 47 % en 2003) (graphique 4) ; les différences entre établissements demeurent importantes.
Comme en 2003, seul l’hôpital Gabriel Touré affiche des taux d’occupation supérieur à 50 % pour les trois secteurs de court séjour considérés ; les hôpitaux de Kati et de Sikasso présentent un taux d’occupation qui atteint ou dépasse 50 % pour le secteur chirurgie ; Kayes,Ségou et Sikasso se distinguent par un taux d’occupation qui dépasse 50 % pour les lits de gynécologie obstétrique. L’ensemble des autres taux d’occupation est inférieur à 50 %.
Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.
Graphique 4 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2003 et 2004 selon les trois secteurs de court séjour dans les 11 EPH du Mali
Erreur ! Liaison incorrecte.
Tableau 12 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2004 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur
3. Etablissements de soins spécialisés
Les deux établissements spécialisés du CNOS et de l’IOTA ont une activité particulière détaillée dans le tableau 13.
Tableau 13 : Activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2004
4. Activités de maternité
Les naissances vivantes enregistrées dans les EPH en 2003 représenteraient à peine 2,5 % des naissances vivantes attendues La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 14).
14 186 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali en 2004 ; ils étaient 12 674 en 2003.
2 802 accouchements, soit 20 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 13 307 naissances vivantes ont été enregistrées (12 344 en 2003).
Si on applique à la population du Mali en 2004 (11 408 323 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 513 380 naissances attendues pour l’année 2004. Les 13 307 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2004 représentent à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) était,comme en 2003, en moyenne de 11 %, avec toujours d’importantes variations selon l’établissement considéré.
1 996 césariennes ont été réalisées (14 % des accouchements, contre 11,5 % en 2003).
92 décès maternels « seulement » ont été notifiés (0,6 % des accouchements, contre 0,9 % en 2003).
Tableau 14 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2003 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels
Il est remarquable que l’hôpital du Point G ait déclaré un nombre de naissances vivantes supérieur à celui des accouchements. Seul l’établissement lui-même pourrait nous préciser s’il s’agit là d’une erreur, ou d’une réalité en rapport avec un nombre de grossesses multiples particulièrement élevé dans cet établissement.
5. Mortalité
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10 % de l’ensemble des admissions La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Les données présentées pour 2004 ne sont pas tout à fait complètes, puisqu’il manque les décès survenus à l’IOTA, mais ces derniers sont soient inexistants, soient très peu nombreux.
Le taux de mortalité moyen est de 10 %, pratiquement identique au taux de 2003 (9,7 %), soulignant vraisemblablement le caractère tardif de nombre d’admissions, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs.
La mortalité réelle qui pourrait être calculée si on disposait du nombre de patients hospitalisés serait égale (si le nombre d’admissions et le nombre d’admis coïncidaient exactement, ce qui est peu probable) ou supérieure (un même patient pouvant être admis plusieurs fois au cours d’une année).
Tableau 15 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2004
2 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et
l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate
3 En pourcentage des accouchements
4 En pourcentage des naissances vivantes
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale
Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 174 748 en 2004 et 65 525 actes en 2003
Le volume des activités de laboratoire (tableau 16) s’est élevé à 174 748 actes en 2004, contre
132 587 en 2003 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.
Tableau 16 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2004
Les activités d’imagerie (radiographie standard et échographie) ont représentées 65 520 actes en 2004, soit un peu moins qu’en 2003 (66 871 actes) ; plus de la moitié (55 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 17).
Tableau 17 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2004
7. Pharmacie hospitalière :
Seuls les EPH de seconde référence (hors Kati) fournissent des informations sur la pharmacie hospitalière, en particulier : nombre de jours sans rupture de stock et nombre moyen de produits par ordonnance.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 18.
Tableau 18 : Nombre de jours sans rupture et nombre moyen de produits par ordonnance dans les EPH de seconde référence, Mali, 2004
ANNEXES
PERSONNEL PAR CATEGORIE D'AGENTS
MATERIEL INFORMATIQUE
ELECTRICITE -ADDUCTION D'EAU - ELIMINATION DES DECHETS
SERVICES D'HOSPITALISATION
EQUIPEMENTS
IMAGERIE MEDICALE
Annexe 2 : Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100 Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.
Annexe 3 : Enquête sur les accidents ayant
donné lieu à une admission aux urgences de l’établissement hospitalier Gabriel Touré du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005
Introduction
L’enquête sur les accidents admis aux urgences avait pour objectif initial de dresser une photographie des victimes d’accidents (quels qu’ils soient) admis aux urgences de deux établissements publics hospitaliers maliens, l’hôpital de Kati et l’hôpital Gabriel Touré, durant la période des fêtes de fin d’année 2002/2003, 2003/2004, 2004/2005.
Il est très vite apparu, au moment de passer en revue les données recueillies, un déséquilibre important entre le nombre d’entrées motivées par un accident aux urgences des deux établissements : sur les trois années d’enquête, 15 admissions suite à un accident étaient reportées aux urgences de l’hôpital de Kati, contre 154 aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré. Par ailleurs, le nombre de dossiers ayant pu être examinés pour les périodes 2002/2003 et 2003/2004 était très faible, en raison d’un archivage incomplet. Pour toutes ces raisons, il a été décidé de ne retenir dans l’analyse finale que les accidents ayant donné lieu à une admission aux urgences de l’établissement hospitalier Gabriel Touré du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005.
Matériel et méthodes
Le recueil de données s’est fait à partir du registre d’admissions du service d’urgences de l’hôpital Gabriel Touré ; il a porté sur l’ensemble des admissions secondaires à un accident,(quelle que soit l’origine de l’accident), survenues du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005,et a été réalisé par un médecin.
Les données recueillies ont été saisies et exploitées sur le logiciel EPI INFO, version 6 ; le masque de saisie comportait les variables suivantes : structure, année, date, résidence du blessé, âge, sexe, profession, type (d’accident), pathologie (type de blessures présenté),
gravité (des blessures), lésions, pronostic (devenir).
Un certain nombre de variables était renseigné de façon imprécise, avec en particulier beaucoup de valeurs manquantes, ce qui a conduit à limiter les analyses.
Résultats
Age et sexe des victimes
Au total 124 victimes d’accidents ont été enregistrés au niveau du registre des admissions de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005 : 37 femmes (30 %) et 87 hommes (70 %).
La moyenne d’âge était de 24,2 ans (médiane 22 ans, extrêmes moins d’un an à 74 ans) ; elle était de 21,7 ans chez les femmes (médiane 18, extrêmes moins d’un an à 74 ans), et de 25,5 ans chez les hommes (médiane 23, extrêmes moins d’un an à 70 ans).
Pour 6 victimes (3 hommes et 3 femmes), l’âge n’était pas renseigné.
La répartition par tranche d’âge et par sexe des victimes est présentée dans le tableau 1.
Tableau 1 : Répartition par tranche d’âge et sexe des victimes d’accidents admises aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Type d’accidents
Plus de trois blessés sur quatre (76 %) avaient eu un accident de la voie publique (AVP) ;cette proportion était plus élevée chez les hommes (80 %) que chez les femmes (65 %). Les coups et blessures volontaires (CBV) étaient à l’origine de l’admission de 13 blessés, les brûlures d’un patient. Dans 16 cas, le type de l’accident n’était pas précisé (autres).
Les types d’accidents sont présentés dans le tableau 2.
Tableau 2 : Type d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31
décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Près d’un blessé sur deux (49 %) vus aux urgences avait entre 16 et 30 ans ; cette proportion était la même pour les victimes d’AVP, dont une sur deux (51 %) avait entre 16 et 30 ans (tableau 3).
Tableau 3 : Répartition par tranche d’âge des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de
l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Plus de la moitié des accidentés hommes (53 %) et 42 % des accidentés femmes avaient entre 16 et 30 ans (tableaux 4 et 5).
Tableau 4 : Répartition par tranche d’âge, chez les femmes, des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Tableau 5 : Répartition par tranche d’âge, chez les hommes, des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Pathologie (type de blessures présentées)
La pathologie, c'est-à-dire le type de blessures présentées par les blessés, est résumée dans les tableaux 6 et 7.
Les accidentés présentaient, par ordre de fréquence décroissante, des traumatismes sans précision (39 %), des contusions (27 %), des plaies (14 %), un traumatisme crânien (14 %).
Tableau 6 : Pathologie présentée par les patients admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré suite à un accident entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Le type de blessures n’était pas sensiblement différent selon le sexe ; les traumatismes étaientcependant plus fréquent chez les femmes (retrouvés chez 49 % des accidentés femmes contre 36 % des victimes hommes), les contusions étaient au contraire plus souvent rapportées chez les hommes (30 % des accidentés hommes contre 19 % des accidentés femmes).
Tableau 7 : Pathologie présentée par les patients admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré suite à un
accident entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005, selon le sexe
Gravité
Plus de 8 fois sur 10, les blessures présentées ont été considérées comme bénignes (RAS =rien à signaler) (tableau 8).
Quinze patients, soit 12 %, ont présenté une perte de connaissance initiale, sept (6 %) une fracture, deux (2 %) un coma.
Tableau 8 : Gravité des blessures présentées par les accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Devenir
Le devenir au terme de la consultation aux urgences n’est pas connu pour 91 patients, soit 73 % (76 % des femmes, 72 % des hommes) (tableau 9).
Sur les 33 patients dont on connaît le devenir, quatre patients sont décédés (trois hommes soit 3 % des accidentés hommes) et une femme soit 3 % des accidentés femmes) ; 10 sont sortis sans hospitalisation (5 % des femmes, 9 % des hommes) ; 19 ont été hospitalisés (16 % des femmes, 15 % des hommes).
Tableau 9 : Devenir des accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005
Discussion
Les données analysées dans cette enquête sont peu nombreuses, parfois parcellaires, et ne peuvent fournir qu’une photographie assez grossière des victimes d’accidents vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005.
Les victimes d’accidents vus aux urgences en cette période de fête de fin d’année sont très majoritairement des hommes (70 %) jeunes (ayant entre 16 et 30 ans dans plus d’un cas sur deux).
Le premier motif d’admission est l’accident de la voie publique, retrouvé pour 76 % des patients admis, plus souvent chez les hommes (80 %) que chez les femmes (65 %).
Ces données sont cohérentes avec ce que l’on sait de l’épidémiologie des accidents de façon générale, et des accidents de la voie publique en particulier.
La proportion plus élevée de coups et blessures constatée parmi les femmes admises aux urgences par rapport aux hommes est par contre moins classique, et ne doit pas amener d’interprétations hâtives, en raison de la petite taille de l’échantillon considéré et du mode de recueil des données ne garantissant pas l’exhaustivité.
L’accident qui a motivé le recours aux urgences est le plus souvent sans gravité. Bien que les informations concernant le pronostic soient manquantes dans plus de trois cas sur quatre, on peut supposer, en se référant aux données sur la gravité, que les consultants dont le devenir n’a pas été renseigné sont majoritairement retournés chez eux sans hospitalisation.
Conclusion
Bien qu’entachée de nombreuses faiblesses méthodologiques, l’enquête sur les accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er décembre 2005 permet de dresser un portrait de l’accidenté type, portrait au demeurant classique : un homme jeune, ayant entre 16 et 30 ans, victime d’un accident de la voie publique, présentant des lésions sans gravité et qui plus de trois fois sur quatre ne sera pas gardé en hospitalisation.
Il serait nécessaire d’obtenir davantage d’informations sur les accidents les plus graves (3 % des patients admis aux urgences durant la période d’enquête sont décédés) afin d’envisager des mesures de prévention adaptées.
Il est également intéressant de constater que le service d’urgence de l’hôpital Gabriel Touréest vraisemblablement saturé par un grand nombre de victimes peu graves, qui gagneraient à être prises en charge au niveau périphérique, afin de laisser aux urgences hospitalières la pleine capacité de gérer les cas les plus graves.