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MESSAGE DU REPRESENTANT DE L’OMS POUR LA DECLARATION DE FIN D’EPIDEMIE DE MALADIE A VIRUS EBOLA AU MALI

Ce jour 18 janvier 2015 est jour historique pour la lutte contre l’épidémie de MVE au Mali, en Afrique et dans le monde.

Depuis le début de l’année 2014, une épidémie de la MVE sévit en République de Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. C'est la première fois que la région Afrique de l'Ouest enregistre une flambée de cette nature et la première fois dans l’histoire de cette maladie qu’une telle ampleur ait été enregistrée. En effet à la date du 07 Janvier 2015 il a été rapporté à l’OMS, 20 747 cas et 8 235 décès dans le monde. Cette épidémie a aussi été marquée par son extension dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, en Europe et en Amérique. Elle a été déclarée par l’OMS urgence de santé publique de portée internationale.

Le Mali a déclaré le premier cas de MVE confirmé le 23 Octobre 2014 à Kayes suite à un cas importé. Un deuxième foyer été enregistré, à Bamako le 10 novembre 2014 consécutif à l’importation d’un second cas. Au total sept (7) cas dont cinq (7) décès ont été enregistrés et un décès probable pour Ebola non confirmé, et 433 personnes contacts ont été recensées et adéquatement suivies pendant 21 jours d’incubation possible.

Ce jour est historique pour deux principales raisons :

- La première est que 42 jours (deux fois la période d’incubation de 21 jours) se sont écoulés depuis la sortie du dernier cas sans qu’aucun nouveau cas ne soit enregistré sur l’ensemble du pays. En effet, conformément aux recommandations de l’OMS en la matière, la propagation d’une flambée de maladie à virus Ebola dans un pays peut être déclarée terminée, lorsque que 42 jours se sont écoulés sans qu’aucun nouveau cas n’ait été enregistré. Aussi, toute transmission active à partir des foyers et chaines de transmission connues au Mali étant écartée, le Mali peut être déclaré sorti de cet épisode d’épidémie à virus Ebola.

- La deuxième raison est que le Mali a pu maîtriser en 4 semaines d’intense labeur, entre le 10 novembre et le 06 décembre date du premier test négatif du dernier cas, un foyer urbain confirmé et complexe avec plusieurs chaînes de transmissions déjà avérées au moment du premier diagnostic. Ce résultat obtenu en un temps record dans ce contexte que je viens de décrire n’a jamais été enregistré dans l’histoire de la maladie à virus Ebola.

Je saisis cette occasion pour féliciter l’ensemble de la population malienne qui s’est totalement engagée pour venir à bout de cette épidémie redoutable, les élus locaux, les autorités religieuses, les groupements de femmes, les agents de santé qui continuent encore la lutte sur le terrain pour préserver le pays, le gouvernement du Mali et plus spécialement le ministre de la santé et de l’hygiène publique qui n’a pas attendu l’apparition du premier cas pour commencer la lutte et enfin le chef de l’Etat qui a fait preuve d’un leadership exceptionnel en dirigeant la guerre contre le virus Ebola.

Mes félicitations vont également à l’ensemble des partenaires nationaux et internationaux qui ont eu l’intelligence et la sagesse de travailler ensemble sous une coordination exceptionnellement efficace pour apporter l’appui nécessaire aux autorités du Mali à temps réel. Je voudrais aussi souligner l’appui du haut niveau reçu du Secrétaire Général des Nations Unies qui a créé immédiatement la mission pour l’action d’urgence contre Ebola (UNMEER) et la Directrice générale de l’OMS pour son appui au quotidien.

C’est alors pour moi un plaisir, un honneur et une fierté au nom de l’Organisation Mondiale de la santé de déclarer le Mali un pays sans Ebola à partir de ce jour. Tout en appréciant ces résultats exceptionnels, j’’aimerais cependant rappeler que nous avons gagné des batailles, mais la guerre contre la MVE continue. Tant que l’ensemble des pays d’Afrique de l’Ouest affectés ne seront pas déclarés sans Ebola, nous continuerons la lutte avec le même niveau d’engagement. Ebola reste une maladie redoutable, une menace pour la paix, la sécurité, l’économie et pour l’existence même de nos de nos sociétés, nous n’avons pas le droit de baisser la garde, le combat continue.

J’en appelle à la population, aux jeunes, aux femmes, aux communautés, aux autorités et aux partenaires pour maintenir le même niveau d’engagement afin de que le renforcement des actions et du système de santé se poursuive pour que le pays puisse faire face à toute autre menace du même genre.

Je vous remercie !

Dernière modification lelundi, 19 janvier 2015 13:03
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