Discours de madame le Ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique à la cérémonie de lancement de la journée Mondiale couplée à la semaine nationale de lutte contre contre le paludisme (le 25 avril 2016 au CICB)
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Mesdames, Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Monsieur le Président de la Commission santé de l’Assemblée nationale ;
Honorables députés élus de la Commune III ;
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;
Excellence Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs et corps diplomatiques accrédités au Mali ;
Monsieur le Gouverneur du district de Bamako ;
Monsieur le Maire de la commune III du district de Bamako ;
Monsieur le chef de file des Partenaires Techniques et Financiers ;
Mesdames/Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;
Mesdames, Messieurs les membres des Secrétariats Généraux, des Cabinets et des services centraux du Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique et des départements ministériels ici présents ;
Distinguées Notabilités de Bamako ;
Mesdames, Messieurs les Représentants de la presse publique, privée et du RECOTRADE;
Honorables invités, en vos titres, grades et qualités ;
Mesdames, Messieurs,
C’est pour moi un grand honneur et un agréable devoir que de prendre la parole en cette solennelle cérémonie de lancement de la Journée Mondiale couplée à la semaine nationale de Lutte contre le Paludisme.
Le 25 avril, faut-il le rappeler, a été institué par l'Assemblée Mondiale de la Santé en 2007, comme Journée Mondiale de Lutte contre le Paludisme.
L’objectif principal de cette Journée est de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre le paludisme.
Cette année, le Mali à l’instar de la communauté internationale célèbre cette 9ème Edition sous le thème « En finir pour de bon avec le paludisme ».
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Le Rapport 2015 de l’Organisation Mondiale de la Santé souligne que le paludisme constitue aujourd’hui un réel problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant environ 3,2 milliards de personnes, soit 40 % de la population mondiale.
L’Afrique reste toujours le continent le plus touché ; 80% des décès dus au paludisme surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne.
Au Mali, les statistiques sanitaires de 2015 font état de 2 369 245 cas de paludisme dont 686 017 cas graves ; 797 322 cas ont été enregistrés chez les enfants de moins de 5 ans et 117 002 cas chez les femmes enceintes. Le nombre de décès enregistré était 1 978, soit un taux de létalité de 0,89 pour mille.
Sur le plan économique, le paludisme affecte la croissance économique annuelle de notre pays de 1,3 % du fait de l’absentéisme au travail ou à l’école.
Selon une étude menée par l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP), les pertes économiques dues au paludisme sont estimées à 72 milliards de francs CFA par an.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Face à ces problématiques d’une extrême gravité, notre Pays, avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers a entrepris des actions synergiques de lutte contre cette maladie. Ainsi, en 2015 plus de 26, 063 866 876 milliards FCFA ont été engagés dans la lutte contre le Paludisme.
Cet important engagement financier a permis de faire des réalisations importantes.
Notre pays, le Mali a adhéré aux différents engagements internationaux et a participé au Sommet Africain des Chefs d’Etat et de Gouvernement tenu à Abuja au Nigeria sur la lutte contre le paludisme.
Ces engagements procèdent de la volonté des plus Hautes Autorités du pays de tout mettre en œuvre pour combattre cette maladie qui est aussi un problème de développement. Cette volonté politique, dis-je, s’est traduite par l’élaboration des plans nationaux de lutte contre le paludisme dont le dernier en date est celui de la période 2013 – 2017.
La collaboration entre l’Etat et ses partenaires a contribué à la réduction du taux de mortalité infanto-juvénile de près de 50% entre 2006 et 2012.
Ainsi, nonobstant encore une forte prévalence, il n’en demeure pas moins que les progrès enregistrés dans la lutte contre le Paludisme sont réels et remarquables.
A cet effet, permettez-moi, Honorables invités, d’adresser au nom du Gouvernement de la République du Mali et au mien propre, mes sincères remerciements à tous les partenaires qui ont accompagné et qui continuent à accompagner le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique dans la lutte contre le paludisme, un véritable fléau.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
Le Gouvernement de la République du Mali et les Partenaires Techniques et Financiers, ont pris des engagements forts et historiques dans la mobilisation des ressources pour lutter contre le paludisme, comme en témoignent les nombreux actes pris dans le cadre de la gratuité des antipaludiques.
On peut citer entre autres : l’Initiative du Président Américain et le Fonds Mondial de lutte contre le Paludisme, la Tuberculose et le Sida.
Un nouvel espoir est donc né pour la population malienne vers l’élimination du paludisme et nous devons mettre en œuvre des stratégies innovantes basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La lutte contre le paludisme n’est pas seulement thérapeutique, elle est aussi préventive. Cette prévention est menée dans la recherche de produits nouveaux (vaccin entre autres), la surveillance de la sensibilité des antipaludiques et la résistance des vecteurs du paludisme aux insecticides.
A cet égard, le Centre de Recherche et de Formation sur le paludisme (MRTC) déploie des efforts importants non seulement pour le pays mais aussi pour toute l’humanité.
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,
La mise en œuvre et la pérennisation de la lutte contre le paludisme sont essentielles à la réalisation de nombreux Objectifs pour le Développement Durable dans nos pays les plus touchés par la maladie. Aussi, sans réduction significative du fardeau du paludisme, les autres objectifs seront difficiles à atteindre notamment ceux ayant trait à la mortalité infantile et à la santé maternelle.
Le progrès réalisé dans la lutte contre le paludisme est l'une des histoires les plus impressionnantes du développement. Cependant, ce progrès demeure fragile et incomplet.
Le Mali a reçu un prix pour récompenser ses progrès en matière de lutte contre le paludisme. Il s’agit du Prix d’excellence attribué au Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ibrahim Boubacar KEITA pour la meilleure progression en matière de contrôle du paludisme entre 2011 et 2015 à la conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement le 29 janvier 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie.
Aujourd'hui, Journée mondiale de lutte contre le paludisme, est une opportunité qui m’est offerte, pour inviter les partenaires locaux et internationaux à intensifier leurs efforts et leurs investissements dans la lutte contre le paludisme. Un engagement fort de tous et de chacun, permettra à l’Afrique d’économiser 12 milliards de dollars par an.
Aucun enfant ne devrait mourir à cause d’une piqûre de moustique, pourtant le paludisme tue encore un enfant toutes les deux minutes.
Aujourd’hui, les dirigeants en Afrique, en Asie et en Amérique se sont engagés à arrêter complètement la transmission du paludisme.
Nous pouvons devenir la génération qui éliminera le paludisme, une des maladies les plus meurtrières de l’humanité.
Éliminer le paludisme est essentiel pour atteindre les objectifs de développement durable, et doit rester une priorité pour la communauté mondiale de développement.
Vive la coopération bilatérale et multilatérale pour un Mali sans paludisme. Sur ce, je déclare lancée la journée mondiale/Semaine nationale de lutte contre le paludisme au Mali.
Je vous remercie!