Régime d’assurance maladie universelle : Le MSDS fait la restitution du rapport de l’étude complémentaire sur le financement
- Publié dans Actualités news
- Lu 1787 fois
- Taille de police Réduire la taille de la police Augmenter la taille de police
- Imprimer
La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Dieminatou Sangaré a présidée, le vendredi 12 mai 2023 à Maeva Palace, la cérémonie de clôture de l’atelier de restitution de l’étude complémentaire sur le financement du Régime d’assurance maladie universelle (RAMU).
Durant deux jours (du 11 au 12 mai), les participants de façon spécifique, la rencontre permettra ont: présenté le rapport provisoire de l’étude, discuté et approfondi les scénaris proposés dont celui retenu spécifiquement pour l’opérationnalisation du RAMU, défini les éléments essentiels de l’option stratégique du financement du RAMU, fait l’analyse des principaux défis pour le financement du RAMU et proposer des pistes d’actions pour les surmonter.
A l’issue des travaux, les participants ont recommandé, entre autres, de : accélérer le processus de digitalisation, introduire un système de paiement stratégique (par épisode, par capita), proposer toutes sources de financement afin de voir l’applicabilité, intégrer le coût de développement des mutuelles, élaborer un plan d’opérationnalisation du RAMU, rendre opérationnel le fonds garantie des mutuels, mettre en place un groupe de suivi des recommandations, diligenter l’adoption de la loi de l’apprenant qui accorde des facilités fiscales et sociales en vue de la transition de l’économie informelle vers l’économe formelle.
La ministre de la Santé et du Développement social, Mme Dieminatou Sangaré a indiqué qu’au regard de la complexité du dispositif du montage institutionnel du RAMU, son département a jugé pertinent, sur la base des avancées acquises sur les travaux du groupe d’experts, entre autres les réflexions faites sur les défis d’adhésion, les enjeux des contributions des parties prenantes, de faire une étude complémentaire sur la question du financement.
« A l’issue de l’exercice d’analyse du financement de la santé au Mali pour l’opérationnalisation du Régime Assurance maladie universelle (RAMU), les forces, faiblesses, enjeux et opportunités seront exposés. L’objectif de cet atelier est de restituer le rapport provisoire de l’étude complémentaire pour le financement du RAMU sur la période 2024-2030 », a-t-elle précisé.
La ministre Sangaré a réaffirmé l’engagement du gouvernement du Mali à aller vers la réalisation progressive de la Couverture sanitaire universelle (CSU) qui constitue un des concepts les plus dynamiques et à forte résonance de nos dernières décennies pour lutter contre l’exclusion sociale, les iniquités et surtout la pauvreté.
Elle a rappelé, citant l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), que : « la couverture sanitaire universelle (CSU) consiste à veiller à ce que l’ensemble de la population ait accès aux services préventifs, curatifs, de réadaptation et de promotion de la santé dont elle a besoin et à ce que ces services soient de qualité suffisante pour être efficaces, sans que leur coût n’entraîne des difficultés financières pour les usagers ».
« A la suite de l’OMS, nous disons au Mali : accélérons la mise en place du RAMU pour améliorer l’accessibilité des populations à des soins de santé de qualité », a déclaré Mme Dieminatou Sangaré.
Le défi de couverture qui nous incombe, a-t-elle fait savoir, exige des moyens colossaux pour réaliser ce dessein et nous ne devrions pas être en droit d’espérer constamment sur la mobilisation des ressources financières seulement de l’Etat. « Il nous faut envisager des stratégies robustes de financement de la santé dont l’une des alternatives crédibles demeure également, les financements innovants », a ajouté la Mme Dieminatou Sangaré.
Aussi, la ministre de la Santé et du Développement social a recommandé la tenue d’une dernière rencontre avant le lancement officiel du RAMU.
Elle a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement notamment le projet « Accélérer les progrès vers la Couverture sanitaire universelle(PACSU) ».
Rappelons que depuis 2015, le ministère en charge de la Protection sociale a mis en place des organes devant assurer la préparation et l’opérationnalisation de la Réforme de la couverture maladie à travers un Régime d’Assurance Maladie Universelle. Il s’agit d’un Comité de réflexion et de suivi de la mise en place des dispositifs de protection sociale pour l’opérationnalisation de la couverture maladie universelle au Mali , de la réforme de la couverture maladie universelle, d’un groupe d’experts évoluant sous l’égide dudit comité et depuis novembre 2021, du Comité restreint pour l’opérationnalisation du RAMU. Parmi les aspects les plus déterminants dans l’opérationnalisation d’une telle réforme, figure la problématique de son financement en vue de pouvoir étendre la couverture du risque maladie à plus de 80% de la population et atteindre à termes la totalité de la population. C’est à ce titre que le groupe d’experts a établi, sur la base du panier de soins préalablement défini, en l’absence d’une étude sur le financement du régime, des estimations financières déterminant le montant global du financement ainsi que les niveaux de contribution des différentes parties prenantes (Etat, ménages, Collectivités territoriales…) aux différents mécanismes assuranciels de payement des soins de santé en place.
CCOM/MSDS