Le Mali à l’atelier de pré-conférence sur la surveillance des décès maternels et la riposte organisé en prélude à la Conférence Internationale sur la Santé maternelle, Néonatale et Infantile (SMNI) en Afrique à Johannesburg du 30 au 31 Juillet 2013
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La pré-conférence a réunis plus de 170 participants (sur 100 prévus) de l’Union Africaine, des institutions internationales, des institutions sous régionales africaines, de la société civile africaine, des ONG internationales, des différentes parties prenantes et acteurs dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique dont le Mali, représenté par l’ANTIM.
Le thème central de la réunion a porté sur la surveillance des décès maternels et la riposte (SDMR).
Ainsi l'objectif principal de l'atelier était de fournir une plate-forme pour l'apprentissage et l'échange d'expériences conduisant à un consensus sur les principales mesures pour créer un environnement propice à la mise en œuvre renforcée de la surveillance des décès maternels et la riposte (SDMR) pour améliorer la qualité des soins de santé dans la Région africaine. Spécifiquement il s’agissait : de partager les expériences, les défis et les leçons apprises dans la mise en œuvre de la SDMR ; de mettre à jour les informations sur la SDMR dans les pays ; de renforcer la capacité d’analyser et d’interpréter les données de l’audit des décès maternels (ADM); de renforcer le plaidoyer et la collaboration autour de la SDMR grâce à une approche multisectorielle et enfin d’identifier les principales mesures à adopter pour la mise en œuvre accélérée de la SDMR. Ce qui a été atteint par l’organisation d’une session d’ouverture, d’une session plénière sur les expériences des pays, de deux sessions parallèles le premier jour, de deux sessions plénières sur thématiques particulières (questions de communication pour le plaidoyer, la communication en situation de crise, la retro-information, la dissémination des résultats, rôles et responsabilités des parties prenantes), de trois groupes de travail le second jour pour produire un appel à l’action des experts à l’attention des ministres et décideurs et d’une plénière de clôture pour adopter l’appel à l’action.
En détails les plénières ont été l’occasion de partager avec l’ensemble des participants les informations comme le contenu du rapport annuel sur la santé maternelle, néonatale et infantile en Afrique « Des interventions de SMNI à faible coût et à forte incidence en Afrique » (cf. résumé analytique en annexe), le survol des systèmes et composants de surveillance des décès maternels et la riposte, l’expérience de la Tunisie sur les structures de santé basées l’audit des décès maternels, celui du Sénégal sur l’autopsie verbale, celui de l’Ethiopie sur les audits de proximité manqués , celui du Kenya sur les critères cliniques de l’audit, le concept de SDMR dans un contexte de redevabilité et d’imputabilité dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant et enfin un survol du statut de l’implémentation de la SDMR en Afrique.
Il faut noter que la première session parallèle a porté sur la rédaction de rapport utilisant les données disponibles et les principes de l’analyse et l’interprétation des données pour élaborer des recommandations. Quant à la deuxième session parallèle elle a porté sur l’importance de la participation multisectorielle dans la lutte contre la santé maternelle ainsi que le plaidoyer pour le soutien, le financement et la mise en œuvre des recommandations en ayant comme fil conducteur la création d’un environnement favorable à la mise en œuvre de la SDMR. Ainsi un survol de la surveillance intégré de la maladie et de la riposte (SIMR) a été fait dans le contexte de la SDMR, suivi d’une présentation sur les questions légales, de confidentialité, de suivis et d’évaluation. Enfin le Dr Joseph Catraye (éminent épidémiologiste du Burkina Faso et consultant pour le FNUAP) a présenté des études de cas sur l’intégration de la SDMR et la SIMR dans quatre pays de l’Afrique de l’ouest qui sont le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Mali. Le cas malien a porté sur la surveillance des décès maternels à base communautaire par l’utilisation innovante de la téléphonie mobile pour remonter les données. Ceci a suscité un vif intérêt dans la salle. Le sujet a été programmé pour la session parallèle suivi et évaluation du troisième jour de la Conférence Internationale sur la Santé maternelle, Néonatale et Infantile en Afrique.
L’atelier de pré-conférence s’est terminé par l’adoption du texte de l’appel à l’action proposé par le groupe d’expert chargé de sa rédaction.
Il a été riche d’enseignement pour l’ensemble des 170 participants de l’Union Africaine, des institutions internationales, des institutions sous régionales africaines, de la société civile africaine, des ONG internationales, des différentes parties prenantes et acteurs dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile en Afrique.
Article rédigé par Dr Ly Ousmane, DG-ANTIM