Arrêt des travaux de construction du nouveau centre de santé de référence de Kayes : Les difficultés d'un chantier inédit
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En raison du non-respect des délais contractuels par l'entreprise Somassaf, le Centre de santé de référence de Kayes peine encore à voir le jour. Le constat a été fait lors de la visite du ministre de la Santé, Zoumana Makadji le vendredi 28 juin à Kayes. Les travaux qui ont démarré depuis octobre 2010 ne sont exécutés qu'à 32%. Le coût financier du projet, est estimé à 772 millions de F CFA dont 245 millions ont été déjà investis. Les responsabilités doivent être situées afin de sanctionner les fautifs tant du coté du service technique du ministère de la Santé que de l'entreprise chargée de la réalisation
En marge de l'inauguration du Centre de santé de référence de Oussoubidiagna dans le cercle de Bafoulabé, le ministre de la Santé Zoumana Makadji accompagné de sa délégation a visité quelques structures sanitaires de la région de Kayes. L'hôpital Fousseyni Dao, en passant par la clinique privée médicale du fleuve et le chantier du nouveau centre de santé de référence ont été passés au peigne fin. Malheureusement le chantier du dit CSREF a connu un coup d'arrêt de plus de deux ans. L'entreprise chargée de l'exécution des travaux est la Somassaf avec comme maitre d'ouvrage délégué l'Agetier pendant que l'étude était confiée au bureau AGORA le tout sous la supervision de la CEPRIS. Si le personnel et les populations au début des travaux se réjouissaient de la construction de cette nouvelle structure, aujourd'hui la déception est grande. Une déception qui est due à l'irresponsabilité de l'entreprise qui n'a respecté ni le délai, ni le plan d'aménagement, selon le directeur de la Cellule d'exécution des programmes de renforcement des infrastructures sanitaires (CEPRIS), Mamadou Camara. Le hic dans tout cela, a-t-il indiqué, est le choix du site qui n'est pas approprié dans la mesure où il est situé dans la commune de Koulou à quelques kilomètres de la ville de Kayes. Mamadou Camara de renchérir que les règles du jeu en matière d'attribution des marchés publics sont claires et les termes des contrats doivent être respectés par tous. Si l'entreprise ne respecte pas les clauses des dispositions sont prévues soit pour résilier purement et simplement le contrat afin de lancer un nouvel appel d'offres, soit la caution sera gelé, a ajouté l'orateur. Le ministre visiblement sur les nerfs a dit que le dossier sera diligenté afin de situer les responsabilités avant que les sanctions ne tombent. "Ces constructions ressemblent à tout sauf à un centre de santé de référence. C'est un travail bâclé qui n'a respecté aucune norme" s'est indigné le ministre. Espérons que cette visite du ministre de la Santé Zoumana Makadji permettra de situer les responsabilités tant du service technique du département que du côté de l'entreprise dans un pays ou l'impunité est devenue un sport quotidien. Rappelons qu'une rencontre entre le ministre de la Santé et les agents socio-sanitaires a mis fin à la visite de la délégation dans la région de Kayes. La rencontre s'est déroulée en présence du gouverneur de la région de Kayes, le colonel Salif Traoré. L'occasion était opportune pour le Directeur régional de la Santé et le Directeur adjoint de l'hôpital Fousseyni Dao de faire l'état des lieux de la situation sanitaire de la région. Les problèmes soulevées ont pour noms la vétusté et l'exiguïté des locaux de la Direction régionale de la santé et des Csref de Nioro; la rupture fréquente des intrants pour la prévention de la transmission du Vih de la mère à enfant.D'autres difficultés relevées sont le retard dans les travaux de finition des locaux des CS Réf de Sagabari et de Séfeto dans le Districts sanitaire de Kita. S'y ajoutent l'insuffisance des moyens logistiques pour la mise en œuvre des supervisions et des stratégies (équipe mobile, stratégie avancée) de même que l'instabilité du personnel qualifié due à la cherté du coût de la vie. De retour à Bamako le ministre a fait un saut au nouveau Csref de Diema où les travaux sont exécutés à plus de 70%.
Ramata Tembely