Lutte contre le sida : REDEMARRAGE DU FONDS MONDIAL
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Bonne nouvelle pour notre pays, le Fonds Mondial met à la disposition de notre pays plus de 37 milliards de Fcfa pour la prévention et les soins aux personnes infectées par le virus. Les activités de la deuxième phase du round 8 du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme ont été solennellement lancées le week-end par le ministre de la Santé, Soumana Makadji, en présence de ses collègues de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées, Dr Mamadou Sidibé, de la Communication, Manga Dembélé et du directeur exécutif de l’ONUSIDA, notre compatriote Michel Sidibé. On notait aussi la présence du président du CCM (le mécanisme de coordination pays du Fonds global), Modibo Kané, du représentant du Système des nations Unis et représentant résident de l’UNFPA, Makane Kane, et du secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida (HCNLS), Malick Sène.
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Pour cette deuxième phase du round 8, le Fonds global de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme mobilisera 75 millions de dollars soit un peu plus de 37 milliards de Fcfa pour exécuter des activités de prévention ; d’offre de soins aux personnes vivant avec le Vih dans un contexte de crise qui les rend davantage vulnérables. Le financement permettra aussi de mener des activités de sensibilisation, d’information et de communication.
Il s’agira aussi de consolider les acquis et de porter des efforts sur la prévention pour éviter que le Vih et le sida ne se propagent dans un contexte de guerre, facteur d’aggravation de la pandémie dans les pays en situation de crise.
Le ministre de la Santé a indiqué que de grands défis attendent notre pays dans cette deuxième phase du round 8. Dans les prévisions, le Mali doit dépister dans les trois ans à venir 650 000 personnes âgées de 15 à 49 ans dont 365 000 femmes enceintes soit plus de la moitié de la population concernée.
En outre, dans la mise en œuvre des activités de cette phase du round 8, des soins aux antirétroviraux (Arv) seront apportés à plus de 110 000 personnes. Pour relever ce défi, la Cellule sectorielle de lutte contre le sida (CSLS) du département de la Santé et l’Association de recherche, de communication et d’accompagnement à domicile des personnes vivant avec le Vih (ARCAD-Sida) s’emploieront à mettre en place des stratégies de soins efficaces en vue de toucher toutes les personnes infectées par le virus de la pandémie.
Le représentant résident de l’UNFPA, Makane Kane a rappelé la peur ressentie par tout le monde lorsque le Fonds mondial avait décidé d’arrêter ses activités dans notre pays sous des accusations de corruption et de mauvaise gestion. Cette décision mettait en péril de résultats obtenus en matière de lutte contre le sida.
Le secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le sida a estimé que la présence du directeur exécutif de l’ONUSIDA est un signal fort de son soutien à notre pays et traduit le fait que même dans une période de guerre, le sida demeure au cœur des préoccupations.
Le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé a souligné que le moment était critique pour notre pays et que nous devons être unis pour restaurer la dignité des personnes qui souffrent de cette guerre. « En ce moment de reprise du financement avec le Fonds mondial, il faut démontrer que les ressources seront utilisées avec obligation de résultats et avec beaucoup de transparence », a-t-il indiqué avant de souhaiter que cela soit une opportunité d’atteindre toutes les personnes qui ont besoin de traitement.
Pour Michel Sidibé, il faut « sortir le sida de son isolement et en faire une porte d’entrée pour établir un pont de communication » entre les ministères de la Santé, de l’Action humanitaire, de la Solidarité et des Personnes âgées, de la Communication et de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant ainsi qu’avec les autres acteurs impliqués dans la gestion de la crise actuelle.
Dans son intervention, le ministre de la Santé a précisé que les activités qui seront menées dans le cadre de cette deuxième phase s’inscrivent dans la dynamique de la politique sectorielle de lutte contre la maladie et l’atteinte de l’objectif VI des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et par la même occasion faciliteront l’aboutissement des efforts pour l’accès universel aux soins.
Par ailleurs, Soumana Makadji a observé que cette reprise des activités du Fonds mondial dans notre pays est d’autant plus réconfortante que les objectifs assignés vont de l’intensification des services de prévention pour les personnes vulnérables et les populations à risque, à la consolidation des acquis et spécifiquement l’accroissement de l’offre de service avec la mise à disposition de traitements complets de qualité en passant par le renforcement des capacités nationales.
B. DOUMBIA