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Cholera : LA SITUATION EST SOUS CONTRÔLE

L’épidémie est gérée avec les équipes sur place et les partenaires, notamment les organisations non gouvernementales implantées dans les différentes localités concernées
Notre pays vit une épidémie de choléra depuis le 30 juin dernier. Après les premiers cas suspects recensés à Wabaria dans la ville de Gao, l’épidémie s’est propagée et a atteint le district sanitaire d’Ansongo, notamment les aires de santé de Labbezanga, Bentia, Ouatagouna, Bazi Gourma et Bazi Haoussa.


A la date du 28 août dernier, le bilan était de 164 cas suspects recensés pour 12 décès soit un taux de létalité de 7,31%. La situation préoccupe, à juste raison, du fait de l’insécurité dans les régions septentrionales du pays, mais l’Etat et ses partenaires s’emploient à circonscrire l’épidémie. Ces efforts de prévention et de prise en charge étaient au cœur d’une conférence de presse organisée hier par la direction nationale de la santé dans ses locaux. Les principaux conférenciers étaient le directeur national de la santé, le Dr Mamadou Namory Traoré, les docteurs Massambou Sacko de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Kandioura Touré, chef de la division prévention lutte contre la maladie (DPLM) par intérim et Boubacar Maïga, le chef de la division hygiène et assainissement à la direction nationale de la santé. Dans un exposé liminaire, le directeur national de la santé a planté le décor d’une rencontre destinée à informer les journalistes de la situation réelle et partager avec eux, les multiples efforts accomplis par l’Etat pour gérer l’épidémie dans la région de Gao et préserver les autres localités. La situation est en train d’être gérée avec les référents et les organisations non gouvernementales (ONG), mais de petites difficultés sont parfois relevées dans la coordination. Une équipe de la direction nationale de la santé a été dépêchée dans la région de Gao, malgré les conditions d’insécurité, pour renforcer les équipes sur place pour la prise en charge des cas, a précisé Mamadou Namory Traoré.
Le directeur national de la Santé a noté que des mesures sont aussi envisagées pour préserver la région de Mopti. Il a rappelé les différentes actions entreprises, notamment l’installation de centres de traitement de choléra (CTC), anciennement appelés lazarets, la prise en charge des cas par le personnel des centres de santé communautaire (Cscom), la désinfection des points d’eau et des latrines. Il y a également la dotation en médicaments et désinfectants de toutes les régions par la direction nationale de la santé, la réparation de certaines pompes avec l’appui des ONG, la sensibilisation des populations. D’autres actions de prévention et de prise en charge sont prévues. Le Dr Massambou Sacko a confirmé que la lutte contre le choléra demeurait une priorité de l’OMS et des Etats. Malheureusement on est très souvent confronté à des épidémies de cholera. Dans une situation de choléra, il faut agir vite pour éviter la déshydratation de la personne atteinte, a souligné le Dr Sacko. Le Dr Kandioura Touré a détaillé les différents cas recensés. Le district sanitaire de Gao a enregistré 53 cas, 2 décès pour 111 cas et 10 décès dans celui d’Ansongo. Il a aussi précisé que c’est Labbezanga qui a enregistré la plus forte létalité avec 4 décès sur 5 cas. Pour Boubacar Maïga, l’utilisation du comprimé « aquatab », un concentré de Javel, réduit de 39% le risque. Les autres conférenciers ont apporté des informations utiles dans la gestion de l’épidémie de choléra dans notre pays et particulièrement dans la région de Gao. Ils ont rappelé les risques liés au non respect de l’hygiène et aux inondations en cette période d’hivernage.
B. Doumbia ( l'Essor)

 

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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