Cinquantenaire de la Santé au Mali: Des Actes Concrets pour la Postérité
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Du Forum ministériel mondial sur le recherche pour la santé, le développement et l’équité en 2008, aux Journées nationales de vaccination, aux Gestes simples qui sauvent, en passant par un sujet aussi brûlant que celui de la nutrition, à la construction d’infrastructures sanitaires de pointe, à la lutte contre la maladie , la mortalité maternelle, infantile et néonatale dans notre pays, sans oublier le bon accueil dans les établissements de soins en 2009 et 2010. Autant de défis sanitaires remportés par Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République, Chef de l’Etat du Mali. L’histoire contemporaine retiendra que cela a été possible quant Oumar Ibrahima Touré est Ministre de la santé d’octobre 2007 à décembre 2010.
SERVICE D’ACCUEIL DES URGENCES DU CHU GABRIEL TOURE
Le jeudi 26 mars 2008, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat a présidé l’inauguration du service des urgences du CHU Gabriel Touré.
Le CHU Gabriel TOURE est un hôpital d’urgences par excellence. Une étude récente menée au niveau de l’ancien service des urgences a montré un nombre d’admission de 26.176 patients en 2007. Les accidents de la voie publique constituent à eux seuls 39,49% de ces admissions. Et on relève un taux de décès de 2,73%. Ces chiffres témoignent à suffisance de la place du service des urgences qui est un service porte où on accueille, trie et oriente les malades.
En tant que vitrine de l’hôpital, le nouveau service des urgences de Gabriel Touré a été construit suivant les normes internationales, avec un plateau technique adéquat. Il a une capacité d’accueil de 50 malades en urgence et dispose d’un bloc opératoire très adapté et multifonctionnel. En outre, on y trouve une table de radiologie, un appareil d’échographie et un laboratoire d’analyses médicales permettant de limiter le déplacement des malades. Tout cet ensemble est relié à un réseau performant de 33 ordinateurs qui permettent au personnel de suivre les malades dans tous les compartiments du service, afin d’aboutir à une prise en charge efficace.
Ce projet, d’un coût originel de 500 millions de francs CFA entièrement financé par la Fondation Thiam, a vu la participation de l’Etat malien à travers la mise à disposition d’une table multifonctionnelle d’un coût de 70 millions de francs CFA pour le bloc opératoire, ainsi que la prise en charge du personnel et du fonctionnement.
Ce nouveau service des urgences rentre en droite ligne des préoccupations du programme d’actions multisectoriel de lutte contre l’insécurité routière au Mali.
Il faut rappeler qu’en 2006, la Fondation Orange Mali a offert au CHU Gabriel Touré un Scanner d’une valeur de 354 millions de francs CFA. Avec le nouveau service des urgences, la Fondation Orange Mali va mettre à la disposition du nouveau service des urgences une ambulance médicalisée d’une valeur de 18 millions de francs CFA.
l’hopital de kati s’habille avec du neuf
Le Vendredi 03 octobre 2008, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat a présidé l’inauguration du Bloc opératoire et du nouveau Laboratoire de l’hôpital de Kati.
En effet, l’hôpital de Kati est un vieil établissement réputé pour la prise en charge des traumatismes causés par les accidents de la voie publique. C’est dire que ces nouveaux bâtiments sont venus à point nommé. En effet, le bâtiment principal avec étage comporte deux blocs opératoires et a une capacité d’accueil de 60 lits. Il contient en outre des salles dédiées à l’imagerie médicale, au Club des médecins, aux bureaux et une grande salle de conférences. Le bâtiment secondaire inauguré, comprend deux salles de prélèvement, trois laboratoires et des bureaux.
La construction du bâtiment principal a été réalisée par l’Entreprise de Construction Niogodèmè pour un montant de 528 millions de francs CFA. Il a été doté en équipements et matériels médicaux pour un montant de 151 millions de francs CFA. Quant au bâtiment secondaire, les travaux ont été exécutés par l’Entreprise Millénium Construction Sarl pour un montant de 66 millions de francs CFA.
Ces nouveaux bâtiments abritant le bloc opératoire et le laboratoire tirent leur essence des conclusions de l’Etude du Plan Directeur d’Aménagement de l’Hôpital de Kati d’avril 2004 qui a projeté une profonde réhabilitation des anciennes bâtisses. Une réhabilitation qui cadre également avec les préoccupations du programme d’actions multisectoriel de lutte contre l’insécurité routière au Mali.
FORUM MINISTERIEL MONDIAL SUR LA RECHERCHE POUR LA SANTE, LE DEVELOPPEMENT ET L’EQUITE
Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat a présidé, le lundi 17 novembre 2008 au CICB, la cérémonie d’ouverture de Bamako 2008 ou le Forum ministériel mondial sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité.
Le Forum ministériel mondial sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité que notre pays abrite est un évènement qui s’est focalisé sur le renforcement de la recherche pour la santé, et l’utilisation de ses résultats pour améliorer l’état de santé et les indicateurs subséquents. Le Mali, après un vaste processus de consultation, a été retenu pour accueillir le Forum. C’est ainsi que pour la planification et l’organisation de cette activité, six partenaires se sont donnés la main. Il s’agit du Gouvernement de la République du Mali, de l’OMS, de COHRED, de la Banque mondiale, du Forum global pour la recherche en santé et de l’UNESCO. Et conformément aux objectifs du millénaire pour le développement, le but de cette grande rencontre internationale est de renforcer les politiques, systèmes de recherche et d’information sanitaire dans les pays en développement.
Durant trois jours, le forum ministériel mondial de Bamako a passé en revue les progrès réalisés dans la recherche pour la santé, en particulier les engagements pris lors des conférences précédentes de Genève en 1996, Bangkok en 2000 et Mexico en 2004.
Il convient de signaler que le Gouvernement de la République du Mali, aidé en cela par ses partenaires techniques et financiers, a mis en place et soutient des structures compétitives et complémentaires de recherche dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la santé et au sein de l’université de Bamako. Une de ces structures mise en place en collaboration avec les Instituts Nationaux de Santé des Etats-Unis d’Amérique, hautement compétitive dans le domaine du paludisme, vient de recevoir avec trois de ces consœurs du Mozambique, du Ghana et de Tanzanie, le prestigieux prix du Prince des Asturies 2008. Ceci est un signe encourageant pour l’Afrique. C’est fort de tout cela que le département de la santé ambitionne la construction à Bamako d’une Maison dédiée à la Recherche, aux bases factuelles et à la gestion des connaissances. Cette Maison de la Recherche permettra de rapprocher les chercheurs et décideurs politiques et de passer le plus vite possible à l’action.
Avec ce Forum, il y a eu « La déclaration de Bamako » qui est le résultat d'un processus participatif, s'appuyant sur les apports des réunions régionales préparatoires, des questionnaires consultatifs, des discussions sur le forum électronique, d'une étude menée auprès des principales parties prenantes et des contributions faites par les ministres participant au Forum ministériel mondial.
Il faut souligner que la recherche n’est pas un luxe réservé aux pays développés. La recherche fait et doit faire partie du quotidien de tout le monde, si l’on veut résoudre nos problèmes et avancer. La recherche doit donc être perçue comme un investissement, et en tant que tel un levier de développement.
INAUGURATION DU CENTRE DE SANTE CHERIFLA
Le Vendredi 27 mars 2009, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat a inauguré le Centre de santé Chérifla à Banconi Dianguinébougou.
En cette occasion, Oumar Ibrahima Touré a exprimé la reconnaissance profonde du département de la santé au Guide spirituel Séïd Chérif Ousmane Madani Haïdara, ainsi qu’aux membres de l’Association Ançar Dine International, pour avoir érigé cet imposant établissement dédié aux soins de leurs compatriotes. Un établissement de soins qui a coûté plus de 515 millions de francs CFA. Le Centre de Santé Chérifla qui est un véritable joyau architectural, va sans nul doute contribuer à améliorer les indicateurs de couverture en matière de santé, notamment la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, qui est un vœu cher aux plus hautes autorités de notre pays.
Selon le Ministre de la santé : « De telles initiatives doivent être encouragées et soutenues, afin que la population malienne continue de bénéficier des soins de qualité et accessibles. Ainsi, le soutien, l’appui, l’accompagnement et la disponibilité du département de la santé, ne feront nullement défaut pour la bonne marche de ce Centre. Et cela, conformément à la Convention que nous avons signée avec l’Association Ançar Dine, et dans l’esprit des Lois et Règlements en vigueur dans le secteur de la santé. »
Oumar Ibrahima Touré a rappelé sa conviction que c’est ensemble, avec le public, le privé, les confessions religieuses, les communautés et les collectivités, que nous cheminerons vers les objectifs du développement pour le millénaire en matière de santé au Mali.
Le vaccin le plus efficace
Le jeudi 15 octobre 2009 eut lieu au Stade Omnisports Modibo Kéïta, sous la Présidence de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Chef de l’Etat, la célébration de la journée mondiale dédiée au lavage des mains au savon. Elle a regroupé près de 15.000 enfants réunis sur la pelouse du Stade Omnisports Modibo Kéïta. Un véritable plaidoyer pour le lavage des mains au savon, dans le cadre de la prévention des maladies diarrhéiques. Un record qui allait désormais figurer dans le Guinness des Records établis en ce bas-monde.
Il est établi depuis bien longtemps que les mains constituent des véhicules essentiels dans la transmission des maladies diarrhéiques, du fait qu’elles sont facilement contaminées. Au Mali, des études menées en 2006 ont montré par exemple que plus de 68% des élèves ne se lavent pas les mains au sortir des toilettes, que 75 % des élèves qui se lavent les mains au sortir des toilettes n’utilisent pas le savon, et que plus de 88% des mères et gardiennes d’enfants ne se lavent pas les deux mains avec de l’eau et du savon au sortir des toilettes. Se laver les mains au savon à des moments critiques comme au sortir des toilettes, avant de manger, après le nettoyage anal des bébés et avant de préparer à manger est une pratique simple, banale mais très importante dans la prévention des maladies diarrhéiques.
Le message phare est qu’à l’école comme à la maison, nous devons tous ensemble magnifier le lavage des mains au savon. C’est pourquoi, l’accent a été mis sur l’implication et l’engagement des enfants en tant que relais et vecteurs de changement, dans la promotion du lavage des mains au savon partout et en tout lieu. Parce que c’est «le vaccin le plus efficace», pour prévenir les maladies diarrhéiques.
JOURNEES NATIONALES DE VACCINATION CONTRE LA POLIOMYELITE
Son Excellence, Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République, Chef de l’Etat, Président du Comité de Pilotage des Journées Nationales de Vaccination au Mali, a lancé le 6 mars 2010 à Moribabougou les journées nationales de vaccination contre la poliomyélite, édition 2010. C’était en présence, entre autres, du Directeur Régional de l’OMS pour l’Afrique Dr Luis Gomes Sambo et du Président du Rotary International
En effet, l’Initiative Mondiale d’éradication de la poliomyélite, a retenu l’année 2010 comme date butoir de la fin de l’interruption de la transmission du polio virus sauvage type 1. Aussi, le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé, en collaboration avec ses partenaires, a proposé la réalisation de deux passages de Journées nationales de vaccination synchronisées contre la polio au cours de cette année. Elles se déroulent simultanément dans 16 pays de l’Afrique de l’Ouest et 3 pays de l’Afrique Centrale. Il s’agit du Benin, du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria, de la République Centrafricaine, du Sénégal, de la Sierra Leone, du Tchad et du Togo. La réalisation de ces journées synchronisées de vaccination, permettra de stopper la transmission du virus de la poliomyélite et sa propagation à l’intérieur des pays précités.
La campagne de mars 2010 a concerné la vaccination de 4.530.680 enfants maliens de moins de 5 ans, même ceux déjà vaccinés. Et la stratégie adoptée est le porte à porte, sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce faire, 6.820.000 doses de vaccin ont été positionnées, 20.482 vaccinateurs et 2.424 superviseurs ont été déployés, ainsi que des consultants nationaux et internationaux. Pour ce seul passage, l’Etat et ses partenaires ont mobilisé environ 1 milliard 300 millions de francs CFA, essentiellement destinés à l’acquisition des vaccins et aux coûts opérationnels.
Il convient de rappeler que l’obtention par le Mali du certificat de pays libéré du poliovirus sauvage autochtone en octobre 2008, à Windhoek en Namibie, illustre la performance de notre pays dans la mise en œuvre de l’Initiative Mondiale. Toutefois, le maintien de ce statut de pays libéré, constitue un véritable challenge. Surtout que la poliomyélite demeure une maladie invalidante, dont l’éradication nécessite l’implication de tous.
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C’est ainsi que le Président de la République a lancé le jeudi 28 octobre 2010 à Sénou, la deuxième édition des journées nationales de vaccination contre la poliomyélite sur l’étendue du territoire national. Cela, parce qu’en 1988, lors du lancement de l’initiative pour l’éradication de la poliomyélite, environ 350.000 cas ont été recensés dans 124 pays dont la majorité se trouve sur notre continent. A la fin de l’année 2008, ce chiffre est tombé à 1.500 cas, soit une réduction de 95%. Cela veut dire qu’il ne reste plus que 5%. Mais, ces 5% représentent pour nous une menace permanente, et nous interpellent à achever le travail.
Aussi, la nouvelle situation de ré-contamination que nous vivons prouve que tant qu’il existe un pays endémique dans notre continent et particulièrement dans notre sous-région ouest africaine, tous les autres pays sont exposés. En effet, deux autres pays comme le Mali qui ont été déclarés libérés du poliovirus sauvage, ont été ré-contaminés. Il s’agit du Ghana au cours du dernier trimestre 2008, et du Togo en début de cette année. A ces pays, il faudra ajouter trois autres qui ont réussi à interrompre le poliovirus sauvage depuis plusieurs années, à savoir le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
Malgré cela, des cas de poliovirus sauvages ont été enregistrés au Mali en 2008, 2009 et 2010. Ainsi, 4 cas de polio virus sauvage ont été notifiés dans notre pays en 2010.
Le dernier cas de PVS de type 3, contrairement aux précédents, a été détecté dans le district sanitaire de Gao le 15 octobre 2010. La détection de ce cas, est considérée comme une urgence internationale. C’est le sens de ces journées de vaccination synchronisées, qui se déroulent simultanément dans 11 pays de l’Afrique de l’Ouest du 28 au 31 Octobre 2010. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Libéria, du Mali, du Niger, du Sénégal et de la Sierra Leone.
Cette campagne a consolidé les progrès réalisés, avec la vaccination de 4 676 425 enfants maliens de moins de 5 ans, même ceux déjà vaccinés. Et la stratégie adoptée est le porte à porte, sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce faire, 5.500.000 doses de vaccin ont été positionnées, 20.478 vaccinateurs et 2.424 superviseurs ont été déployés, ainsi que des consultants nationaux et internationaux.
Pour ce passage, l’Etat et ses partenaires ont encore mobilisé environ 1 milliard 300 millions de francs CFA, essentiellement destinés à l’acquisition des vaccins et aux coûts opérationnels.
LES GESTES QUI SAUVENT
Le vendredi 12 mars 2010, le Ministre de la santé a procédé au lancement de la Campagne nationale intitulée « les gestes qui sauvent ». C’était au CICB, en présence des autorités, partenaires et usagers.
Au Mali, la survie des enfants dépendra en grande partie de la promotion et de l’adoption de «gestes qui sauvent », autrement dit de pratiques familiales essentielles au sein des ménages. En ce sens que l’adoption de « gestes qui sauvent », peut réduire d’au moins 40% la mortalité des enfants de moins de 5 ans. Surtout, s’ils sont adoptés par un grand nombre de familles et de communautés.
C’est une campagne se focalise sur 4 gestes simples, faciles à adopter par les familles et les communautés et qui peuvent sauver des milliers de vies d’enfants. Il s’agit, premièrement, d’allaiter le bébé dans la demi-heure qui suit la naissance, exclusivement au sein maternel jusque 6 mois et de manière optimale jusque 24 mois. Deuxièmement, il s’agit de se laver les mains au savon aux moments critiques. Il s’agit ensuite de prendre en charge la diarrhée à domicile, avec un traitement de réhydratation orale et du zinc et augmenter les liquides. Il s’agit, enfin, de dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide.
La réalisation de cette campagne, permet, au terme d’une démarche innovante, accélérer le processus de communication afin d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Une année durant, les populations maliennes devront suivre à la radio et à la télévision des messages relatifs aux gestes qui sauvent. Elles devront aussi bénéficieront d’une distribution massive, de supports de communication. Ces supports rappellent chaque fois que nous les regardions, chaque fois que nous les écoutions que nous devons bien prendre soins de nos enfants, qui constituent notre avenir et l’avenir de l’humanité.
La campagne a coûté 300 millions de francs CFA, et a touché au moins 1 million cinq cent mille ménages, grâce à environ 195 francs CFA consacrés à chaque ménage.
DEFI DU BON ACCUEIL DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTE
Le jeudi 06 mai 2010, s’est tenu au CICB le Forum sur le défi du bon accueil des malades et autres utilisateurs des établissements de santé publics et privés dans notre pays. Cette concertation, organisée avec les différents acteurs, a permis d’examiner en profondeur la question du bon accueil, cette valeur légendaire de notre société, dans nos établissements sanitaires. Parce que nul n’ignore que le droit à la santé, est reconnu pour tous par notre loi fondamentale.
Aussi, la politique nationale de santé, telle que définie par la loi d’orientation sur la santé, repose sur les principes fondamentaux d’équité, de justice, de solidarité, de participation de la population et de la société civile. Elle fonde ses objectifs sur la promotion des attitudes et comportements favorables à la santé et au bien être de la famille, et l’utilisation efficiente des services de santé notamment par des actions d’information, d’éducation et de communication.
La qualité non convenable de l’accueil engendre diverses conséquences dont une sous utilisation des services de santé et la perte de confiance des usagers, voire leur résignation envers le personnel médical. Il ressort des statistiques reconnues en la matière qu’ : s« un visiteur satisfait incite quatre personnes de son entourage à se rendre dans ce service et qu’un visiteur mécontent en dissuade dix». Cette attitude démontre à suffisance combien l’être humain est attaché à son honneur et à la préservation de sa dignité.
Le bon accueil est une partie intégrante de la prise en charge des soins dans la mesure où il doit prendre en compte le stress inhérent aux établissements sanitaires publics et privés, lieux où règnent la maladie, la souffrance et donc l’angoisse. Or, la gestion du stress passe par la qualité de l’accueil. Cette qualité de l’accueil doit passer nécessairement par l’information, l’orientation, la préparation, la sécurisation et l’accompagnent des usagers tout au long de leur prise en charge.
C’est pourquoi, conformément à la vision du Programme de Développement Economique et Social du Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani TOURE, le département de la santé a élaboré une feuille de route dans le cadre du renouveau de l’action publique pour la période 2008-2012. Le renouveau de l’action publique, est l’ensemble des activités développées par les ressources humaines de l’administration publique et centrées sur la satisfaction, en temps voulu, du citoyen. Il s’agissait simplement de placer les usagers au centre des préoccupations de l’administration publique à tous les paliers de décision à travers l’écoute, le parti pris de l’action, la mobilisation autour d’une valeur clé et la simplification des procédures.
FORUM NATIONAL SUR LA NUTRITION
Le Mardi 1er juin 2010, s’est tenu au CICB, le Forum national sur la nutrition au Mali. Il a regroupé les Experts et participants nationaux et internationaux. Il s’agissait d’avoir une pensée profonde, pour tous ces enfants ouest-africains frappés de plein fouet par la malnutrition.
En effet, si dans le monde on estime que 55 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë dont 19 millions de cas sévères, la grande majorité des cas sont concentrés dans seulement 36 pays en Afrique Sub-saharienne et au sud de l’Asie centrale. Notre pays, quant à lui, est un vaste pays soudano sahélien qui, à l’instar des autres pays sahéliens, est fortement frappé par la mal nutrition. Or, l’état nutritionnel futur d’un enfant se dessine avant même sa conception, et dépend grandement de l’état nutritionnel de sa mère avant et pendant la grossesse. Une femme anémique, a plus de chance de donner naissance à un enfant de faible poids. De manière générale, une femme souffrant de sous-nutrition chronique donnera naissance à un enfant risquant de souffrir lui-même de sous-nutrition, et ce cycle de la sous-nutrition se répétera de génération en génération.
« A ce propos, je voudrais signaler que le taux de malnutrition aiguë, selon les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé Mali III ou EDS Mali III, était de 11% en 2001. Ce taux, suivant les résultats de l’EDS Mali IV, a atteint 13% en 2006. Dans le même temps, la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale ont respectivement affiché les taux de 34% et 32%. Je voudrais également signaler que dans notre pays, près de 7 femmes sur 10, soit 67 %, sont anémiques. Plus de 4 enfants sur 5, soit 81 % des enfants de moins de 5 ans, souffrent de l’anémie. Aussi, près d’1 million d’enfants de moins 5 ans, soit 2 enfants sur 5, souffrent de malnutrition chronique. Et près de 800.000 enfants, soit 1 sur 4, souffrent d’insuffisance pondérale. Ainsi, la perte économique, à cause de l’anémie, a été estimée à plus de 4% du Produit intérieur brut au Mali», a souligné Oumar Ibrahima Touré.
C’est ce qui a justifié la préparation, l’organisation et la tenue d’un Forum National sur la Nutrition. Après le forum, un conseiller en nutrition est en train d’être recruté par le département de la santé, pour apporter les solutions idoines.
CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA MENINGITE AVEC LE NOUVEAU VACCIN CONJUGUE A
Le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré a procédé le lundi 13 septembre 2010, à Dioïla et Fana, au démarrage de la campagne de vaccination contre la méningite.
En effet, de 1997 à nos jours, notre pays a régulièrement enregistré des épidémies de méningite, avec un taux de létalité dépassant souvent les 10%. De même, chaque année, le Mali dépense plus de deux milliards de francs CFA pour le pré positionnement du vaccin méningococcique A+C, les produits de prise en charge et les activités diagnostics afin de contenir ces épidémies. Notre pays a ainsi enregistré entre 1997 et 2010, 24.539 cas de méningite qui ont occasionné 2.203 décès. A cela, s’ajoutent certaines complications telles que la surdi-mutité causée par la maladie.
L’initiative d’éliminer les épidémies de méningite en tant que problème de santé publique en Afrique sub-saharienne en général, et singulièrement dans les pays de la ceinture méningitidique, est le fruit d’un partenariat depuis 2001 entre l’Organisation mondiale de la santé et l’ONG américaine PATH/MVP. Avec ce partenariat, le nouveau vaccin conjugué contre la méningite à méningocoque A, a été développé et testé en Inde et en Afrique, en collaboration avec les chercheurs de la Gambie, du Sénégal, du Ghana et du Mali. C’est ainsi qu’au Mali, les essais vaccinaux ont été réalisés par le département de la Santé, à travers le Centre pour le Développement des Vaccins du Mali ou CVD-Mali.
Aussi, le vaccin méningo A conjugué résultant de ce partenariat, a été homologué en juin 2010 par l’Organisation mondiale de la santé. La durée de sa protection conférée, est de dix ans, contrairement aux vaccins classiques dont la durée de protection n’excède pas trois ans.
Cette campagne de vaccination contre la méningite avec le nouveau vaccin méningo A, a débuté au Mali par Dioïla et Fana. Elle a concerné 366.403 sujets de 1 à 29 ans. Pour ce faire, 282 équipes de vaccination, 564 agents vaccinateurs et 564 relais, ont sillonné l’ensemble des communes de Dioïla et Fana. Elle s’étendra ensuite sur l’ensemble des districts sanitaires de notre pays au mois de décembre, et se poursuivra en 2011.
Il convient de mentionner que cette campagne de vaccination, coûtera à l’Etat malien et à ses partenaires, la somme de 7 milliards 564 millions 785 mille 460 francs CFA.
INAUGURATION DE L’HOPITAL DU MALI
Le jeudi 23 septembre 2010, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République, Chef de l’Etat a inauguré l’hôpital du Mali sis à Yirimadio. C’était en présence du Premier Ministre, des Membres du Gouvernement, des Présidents des Institutions de la République, des députés, du Ministre des Communications et des Transports de Chine, Envoyé Spécial de Son Excellence Monsieur HU JINTAO, de Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la République Populaire de Chine au Mali, des Ambassadeurs, et chefs de Missions diplomatiques et consulaires, des Partenaires techniques et financiers de la santé, du Représentant du groupe de construction QILU, ainsi que de nombreux invités et usagers.
La réalisation de l’hôpital du Mali s’inscrit dans le cadre des promesses en matière de santé, faites par Vous Excellence Monsieur le Président de la République au peuple malien, dans le Projet de Développement Economique et Social (PDES).
Il faut signaler que le système de santé comprend 1.054 Centres de santé communautaires, qui mettent à la disposition des populations des soins de première ligne. Il est complété par la fonctionnalité de 59 Centres de santé de première référence, de 6 hôpitaux de deuxième référence et de 5 hôpitaux de 3ème référence. Au cours de cette décennie, l’Etat malien a déployé des efforts financiers considérables pour répondre aux besoins sanitaires de la population malienne. C’est ainsi qu’en 2010 seulement, le Gouvernement de la République du Mali a consacré 14 milliards de francs CFA à ses 11 établissements publics hospitaliers. L’Hôpital du Mali vient compléter ce dispositif en apportant le maillon supplémentaire, qui manquait à notre système de santé.
Situé sur la rive droite du fleuve Niger à Yirimadio, l’hôpital du Mali a une superficie bâtie d’environ 7.000 mètres carrés, sur un terrain de 20 hectares. Les charges supportées par la République Populaire de Chine, s’élèvent à près de 4 milliards 816 millions de francs CFA. Quant au Gouvernement de la République du Mali, il a intervenu pour environ 4 milliards 800 millions de francs CFA, en mettant à disposition un terrain de 28.000 mètres carrés. Le Gouvernement a également facilité l’accessibilité aux équipements, matériaux et machines, ainsi que l’amenée d’eau, d’électricité et du réseau téléphonique. Il prendra aussi en charge, la construction de la voie d’accès d’une longueur de 1,5 kilomètre.
« Nous voilà en présence d’un hôpital ultramoderne, qui regroupera tous les coopérants chinois en matière de santé au Mali. Je voudrais signaler qu’il permettra l’ouverture de services hautement spécialisés, dans des domaines tels que les urgences, la chirurgie thoracique, la neurochirurgie ou l’endocrinologie. Je voudrais également mentionner que, dans le cadre de la lutte contre le cancer, un Centre de radiothérapie verra très prochainement le jour dans l’enceinte de l’hôpital du Mali. La première phase concerne l’érection d’un bunker équipé d’accélérateur, un local de simulation, de consultation, de scanner et l’aménagement d’un parking. Le coût de cette réalisation est de 3 milliards 280 millions de francs CFA, un financement déjà obtenu auprès de la République d’Autriche par Votre Excellence Monsieur le Président de la République. Les deuxième et troisième phases du Centre de radiothérapie vont nécessiter 11 milliards 500 millions de francs CFA. Il s’agira de l’érection d’un deuxième bunker avec le département curiethérapie, d’une deuxième unité de consultation, de l’administration, l’hospitalisation du jour et l’hospitalisation continue. C’est vous dire que l’hôpital du Mali permettra de renforcer les capacités diagnostics de la capitale dans le domaine de l’imagerie médicale, de l’exploration fonctionnelle, de la biologie et de la prise en charge du cancer. Il va ainsi répondre à la plupart des besoins de référence des populations de ces nouveaux quartiers qui ne cessent de croitre sur la rive droite du Niger, tout en réduisant significativement les évacuations sanitaires vers l’extérieur de notre pays. Il permettra, enfin, de renforcer le potentiel de formation au chevet des malades de nos futurs professionnels de santé, dans un établissement qui sera prochainement érigé en Centre Hospitalier Universitaire. », Dixit Oumar Ibrahima Touré.
INAUGURATION DE L’HOPITAL DE SIKASSO
Le lundi 18 octobre 2010, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République, Chef de l’Etat a inauguré l’hôpital de Sikasso. C’était en présence des Membres du Gouvernement, des Ambassadeurs, et chefs de Missions diplomatiques et consulaires, des Partenaires techniques et financiers de la santé, ainsi que de nombreux invités et usagers.
Il convient de rappeler qu’en décembre 2009, au nom de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré, Président de la République, chef de l’Etat, le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré a procédé à l’inauguration des Centres de santé de référence de Sélingué, Bougouni, Kolondiéba, Kadiolo, Kignan, Yorosso et Koutiala.
Le Projet Santé IV développé avec la Banque Africaine de Développement dans la région de Sikasso, les Centres de Santé de Référence de Koutiala, Yorosso, Kadiolo et Bougouni ont été réhabilités, tandis que les localités de Kignan, Kolondiéba, Yanfolila et Sélingué ont bénéficié de nouvelles constructions. De même, la 3è région a bénéficié de 20 Centres de santé communautaire ou Cscoms, d’une nouvelle Direction régionale du développement social et de l’économie solidaire, de 9 Services de développement social et de l’économie solidaire, et de l’extension de l’Ecole des infirmiers du premier cycle. Les investissements du Projet santé IV, ont coûté au Gouvernement de la République du Mali 14 milliards de francs CFA. Ils concernent, en plus des infrastructures, les équipements, la formation des ressources humaines et l’approvisionnement des établissements de soins, construits ou rénovés, en médicaments et consommables. L’Hôpital de Sikasso est venu parachever la pyramide sanitaire du Kénédougou, pour le bonheur des populations du triangle du balafon. Il s’agit des habitants de la région de Sikasso, mais aussi de toutes les villes appartenant à cet espace culturel et historique du Triangle du balafon, c’est-à-dire les zones frontalières du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Guinéen et du Mali.
« Le nouvel hôpital est un complexe de 130 lits bâti sur une superficie de 8 hectares. Il comprend, entre autres, des services d’Urgences, de Consultations, d’Imagerie Médicale, de Chirurgie, de Pédiatrie, de Gynéco-Obstétrique une Pharmacie, un Laboratoire et une Banque de sang; première du genre dans une capitale régionale. Il comprend également l’Unité de Maintenance, le bloc administratif, la cantine et les logements d’astreinte des praticiens. L’organisation spatiale de l’hôpital, est basée sur le système pavillonnaire. C’est un système qui offre l’avantage de loger différents services de façon distincte, tout en prévoyant leur liaison fonctionnelle. Ainsi, les structures des différents bâtiments ont été dimensionnées, pour une extension en hauteur avec 3 étages supplémentaires. C’est vous dire que les capacités, en termes d’hospitalisation et de consultation, peuvent être doublées voire triplées sans une nouvelle occupation du sol. En outre, l’hôpital est équipé d’un système de détection et de lutte contre l’incendie dans tous ses compartiments.», a confié Oumar Ibrahima Touré.
Le coût global de ce chef-d’œuvre, en termes de construction des bâtiments, de suivi, de surveillance et de contrôle technique des travaux, d’acquisition d’équipements et de matériels médicaux, est estimé à 9 milliards 770 millions de francs CFA toutes taxes comprises, entièrement financés par le budget national.