Oumar Ibrahima Touré à Berlin Au nom de l’espérance africaine
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Le Ministre de la santé Oumar Ibrahima Touré, présent au Forum mondial sur la santé de Berlin du 10 au 14 octobre 2010, a co-animé la session sur l’autonomisation de la recherche en santé et le renforcement des capacités dans les pays à faible revenu. De 1990 à nos jours, des résolutions de l’Organisation mondiale de la santé ont régulièrement mis l’accent sur la nécessité de la recherche en santé. Au regard de ces résolutions, les Etats membres de l’OMS ont pris l’engagement de renforcer leurs systèmes nationaux de recherche en santé, d’information sanitaire et de gestion des connaissances, dans le but d’améliorer la santé des populations.
Pour Oumar Ibrahima Touré, la recherche en santé, est indispensable à la conduite des politiques sanitaires parce qu’elle génère, entre autres, les données indispensables pour la prise de décisions judicieuses en vue de la conception et du pilotage des projets et programmes de santé. Selon lui, la recherche en santé figure parmi les préoccupations politiques des pays africains depuis 1990, année au cours de laquelle la Commission sur la recherche en santé pour le Développement a recommandé aux pays d’y consacrer au moins 2% de leurs dépenses nationales de santé et 5% de l’aide allouée aux projets et programmes sanitaires.
Le Ministre de la santé dira : « Pour ma part, et au nom des pays africains, je voudrais retenir, comme éléments du bilan, un engament politique fort qui s’est matérialisé par les différentes rencontres tenues au niveau ministériel et au niveau des chefs d’Etat. Je retiens également l’augmentation significative des ressources budgétaires nationales dédiées à la recherche, la prise de textes législatifs et règlementaires, l’initiation ou le soutien de partenariats, l’impulsion et l’adoption de documents de politique nationale de recherche en santé, et la prise en compte des résultats de recherche dans la conception ou reforme de projet et programmes de santé. Les actions initiées, qui constituent le bilan sommaire que je viens de dresser, ont eu pour conséquences le renforcement relatif des capacités de recherche en santé de nos pays et la production de résultats tangibles, qui ont permis aux chercheurs d’emporter des compétitions et d’avoir des distinctions aux niveau national et international et à certains centres d’avoir une reconnaissance au niveau international comme Centres d’excellence. Les résultats en question sont, pour la plupart, en rapport avec nos priorités telles que la lutte contre le paludisme, la tuberculose, le SIDA et les maladies tropicales négligées. »
Dans son intervention fortement saluée par les participants, Oumar Ibrahima Touré a noté que depuis la déclaration de la Commission sur la recherche en santé pour le Développement en 1990, des progrès importants ont été réalisés dans le domaine de la recherche pour la santé même s’il reste beaucoup à faire. Il a rappelé que la culture de la recherche se bâtit sur du long terme.
Selon lui, l’autonomisation de la recherche en santé dans les pays à faire revenu ne peut se concevoir sans document cadre d’orientation, sans détermination et mise à jour régulière des priorités et sans le respect de ces priorités par les partenaires. En outre, il faudrait créer des partenariats, s’insérer dans des réseaux et renforcer les capacités à travers les formations, les motivations, les équipements, les installations, les infrastructures et les ressources financières conséquentes.
« Je profite de l’occasion qui m’est offerte pour renouveler notre appel aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils continuent à nous appuyer dans le développement de la recherche en santé, afin que l’autonomisation tant souhaitée puisse devenir une réalité et que les pays à faible revenu puissent contribuer à la recherche relative aux priorités retenues dans l’agenda international. L’urgence est de renforcer nos systèmes nationaux de recherche en santé. Si ce Sommet pouvait servir de relais à cet appel, il aurait contribué, à sa façon, à l’accélération de l’atteinte des Objectifs du Millénaire dans les pays à faible revenu, en général, et dans les pays africains en particulier. », a conclu le Ministre.
Il convient de noter que le Sommet de Berlin a été organisé par une alliance de huit acteurs. Il s’agit de Charité Université de Berlin, l’Université Paris Descartes de France, l’Imperial College de Londres, Kyoto University Graduate School of Medecine du Japon, Péking Union Medical College and Hospital and Chinese Academy of Medical Sciences de Chine, Johns Hopkins University de Baltimore des USA, Monash University of Melbourne d’Australie et Russian Academy of Medical Sciences de Moscou. Il a regroupé plus de 1.200 participants.
Oumar Ibrahima Touré y a assisté, en compagnie de Son Excellence Madame Fatoumata Siré Diakité Ambassadeur du Mali en Allemagne et de Dr Amara Chérif Traoré Conseiller technique au département de la santé.