Atelier de validation du document de l’analyse de situation et l’estimation des besoins en sante et environnement dans le cadre de la déclaration de Libreville
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Le Secrétaire général du Ministère de la santé Dr Ousmane Touré, a présidé le mardi 8 juin 2010 au CICB l’atelier national de validation du document de l’analyse de la situation et de l’estimation des besoins en Santé et Environnement. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Libreville, signée le 29 août 2008, par le Ministre de la santé et celui de l’Environnement et de l’Assainissement à l’instar des 52 ministres africains en charge de la santé et de l’environnement.
En effet, la qualité de l’environnement qu’il soit physique, biologique ou chimique, est l’un des déterminants fondamentaux de la santé. Et parmi les facteurs environnementaux susceptibles d’influer sur la santé, certains sont d’origine naturelle et d’autres anthropiques. Parmi les principaux facteurs de risques environnementaux d’ordre naturel, on peut citer les inondations, la sécheresse, l’érosion, l’ensablement et l’invasion acridienne. Au nombre des facteurs environnementaux liés aux activités humaines, on peut citer la pollution des matrices environnementales comme l’eau, l’air et le sol, induite par les activités agricoles, minières, industrielles et artisanales. On peut également citer la prolifération des vecteurs de certaines maladies telles que le paludisme, la filariose et les schistosomiases, la pollution atmosphérique générée par la circulation automobile, la combustion des déchets et d’autres activités humaines, et la pollution de l’air intérieur. On peut enfin citer la contamination de l’environnement, par les déchets liquides et solides générées par les ménages.
D’autres facteurs comme la déforestation, les pertes de terre, les pertes de biodiversité couplée aux effets néfastes des changements climatiques, sont à l’origine de la dégradation de nos écosystèmes pourvoyeurs de ressources naturelles indispensables à notre développement.
Selon Dr Ousmane Touré : « Nous nous exposons à ces polluants par inhalation, ingestion où contact percutané. Ces expositions peuvent être aiguës ou chroniques. Les manifestations sur le plan sanitaire, sont de nature toxique, infectante ou allergisante. Elles peuvent survenir à court, moyen ou long terme. »
Il faut signaler que les conséquences de ces facteurs environnementaux sur la santé, se traduisent par une augmentation de l’incidence des maladies transmissibles et non transmissibles ou chroniques. Ainsi, l’incidence générale du paludisme grave est de 22,28 pour mille, et l’incidence du paludisme simple chez les enfants de 0-5 ans est de 82,82 pour mille selon le système d’information sanitaire 2008. En ce qui concerne les infections respiratoires aigües ou IRA, il a été enregistré, en 2008, 46.380 cas d’IRA basses avec une incidence de 28,24 %. Le nombre de cas de schistosomiases enregistrés en 2008, est de 21.462 cas. Nous enregistrons d’autres affections liées aux facteurs environnementaux comme les intoxications liées aux produits chimiques, les maladies cardiovasculaires et la malnutrition.
Ces facteurs environnementaux, font peser de lourdes menaces sur la santé de la population et constituent un sujet de préoccupation des plus hautes autorités de notre pays. Aussi, le Secrétaire général du ministère de la santé a invité les participants à examiner le rapport sur l’Analyse de la situation et l’Estimation des besoins en santé et environnement en vue de sa validation.