Planification familiale au Mali, Mobilisation communautaire en faveur du Repositionnement: Agissons !
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Le Ministre de la Santé Oumar Ibrahima Touré a procédé au lancement de la sixième édition, le vendredi 23 avril 2010 à Ouélléssébougou. En effet, le Ministère de la Santé, en collaboration avec ses partenaires impliqués dans la planification familiale, organise durant un mois des activités relatives à la campagne nationale en faveur de la planification familiale sur l’ensemble du territoire national. Selon l’Enquête Démographique et de Santé réalisée en 2006, l’indice synthétique de fécondité au Mali est de 6,6 enfants par femme, et le taux d’accroissement de la population est estimé à 3% par an.
La mortalité infantile est de 96 pour 1.000 naissances vivantes, et la mortalité maternelle indique 464 décès pour 100.000 naissances vivantes. Si la prévalence contraceptive est de 6,9%, les besoins non satisfaits de planification familiale quant à eux sont de 31,2%. Cela voudra dire en d’autres termes qu’un grand nombre de femmes maliennes, souhaiterait utiliser des services de contraception moderne. Et Force est de reconnaître que cette situation nous interpelle tous, ainsi que l’indique le slogan de la campagne 2010 : « Mobilisation communautaire en faveur du Repositionnement de la Planification familiale au Mali : Agissons ! »
La planification familiale joue un rôle majeur dans la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle, néonatale et infantile. En effet, l’espacement des naissances diminue fortement la mortalité maternelle, néonatale et infantile. Cela est d’autant plus vrai que le risque de mortalité infantile, varie fortement en fonction de l’intervalle qui sépare deux grossesses consécutives.
Lorsque cet intervalle est inférieur à deux ans, presque 1 enfant sur 5 meurt avant son premier anniversaire. Et quand cet intervalle passe de 3 à 4 ans ou plus entre les grossesses, la mortalité infantile chute de 71 à 61 pour 1.000 naissances vivantes ; soit 20 fois moins que si les grossesses sont rapprochées. Aussi, les enfants issus de mères très jeunes, de grossesses tardives ou nés après le 6ème enfant, ont des risques de mortalité largement supérieurs aux autres enfants.
La planification familiale a besoin de nos jours de l’engagement de tous, particulièrement des décideurs, afin de relever tous les défis. Des défis qui ont pour noms faible taux de prévalence contraceptive, taux élevé des besoins non satisfaits et niveau alarmant de la mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Ne restons pas les bras croisés. Agissons, car l’avenir de notre pays, le Mali, nous concerne tous !