Médecine traditionnelle au Mali : A la recherche d’un financement de taille
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Le lundi 29 mars 2010 s’est ouverte au Grand Hôtel de Bamako, la table ronde sur le financement de la politique nationale de médecine traditionnelle au Mali. C’était sous la présidence de Oumar Ibrahima Touré, Ministre de la santé. Le Ministre a profité de l’occasion, pour remercier tous ceux qui ont apporté et qui continueront certainement à apporter leur appui au développement de la médecine traditionnelle au Mali. Il faut signaler que, bien avant l’indépendance de notre pays, la valorisation de la médecine traditionnelle a été une priorité des intellectuels du Mali, appelé alors Soudan français. En effet, le premier recueil "soudanais" de recettes médicinales, a été élaboré par Dominique Traoré en 1920. En 1957, le Dr Sominé DOLO, le tout premier Ministre de la santé du Mali indépendant, défendait une approche novatrice.
Une approche qui consiste à ne pas mettre en œuvre une politique sanitaire exclusivement basée sur les ressources de la médecine occidentale, mais à chercher plutôt une intégration fructueuse des praticiens traditionnels de santé.Selon Oumar Ibrahima Touré : « Après l’indépendance, notre pays, animé de la même volonté de valorisation de la médecine traditionnelle, a créé en 1968 l'Institut National de Phytothérapie et Médecine Traditionnelle. En 1973, cette structure devient Institut National de Recherche sur la Pharmacopée et la Médecine Traditionnelles. Il a été placé sous l’autorité du Ministre chargé de la Santé Publique, avec pour mission l’étude des plantes médicinales et tout autre produit ou procédé utilisé dans la médecine traditionnelle.C’est vous dire que le Mali, a constamment renforcé sa politique de valorisation de cette discipline par la mise en œuvre de diverses mesures. L’aboutissement d’une de ces mesures, a été la reconnaissance en 1981 de la Division Médecine Traditionnelle comme Centre collaborateur par l’Organisation mondiale de la santé. »
Il convient de noter que la Politique nationale de médecine traditionnelle, a été adoptée par notre pays en 2005. Elle a pour objectif de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations et au développement humain durable, par l’utilisation rationnelle des ressources de la médecine et de la pharmacopée traditionnelles. Bien qu’ayant accusée du retard pour diverses raisons, sa mise en œuvre a connu une progression significative à travers diverses activités. Il s’agit entre autres de la formation, la création d’associations de tradipraticiens de santé, la recherche sur de nouveaux médicaments traditionnels, la création de jardins de plantes médicinales et les essais de culture de plantes médicinales.