Lutte contre le paludisme: renforcer les capacités de la société civile et des syndicats
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La session de formation des associations de la société civile et des syndicats dans le cadre de la lutte commune contre le paludisme, a démarré le jeudi 17 décembre 2009 à Tabacoro. Elle dure du 17 au 21 décembre 2009. C’est le Secrétaire général du département Ousmane Touré qui a ouvert les travaux, au nom du Ministre de la santé. Il faut rappeler qu’au Mali, le paludisme est une maladie endémique qui touche plus de 90 % de l’ensemble de la population. Il est responsable de 37,5% des motifs de consultation dans les services de santé selon le rapport du Système local d’information de 2007.
Il représente la première cause d’anémie chez les femmes enceintes, et constitue la première cause de morbidité et de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans. Selon les statistiques du système national d’information sanitaire de 2006, 1.022.592 de cas cliniques de paludisme ont été enregistrés dans les centres de santé, soit une incidence de 85,30%0.
Selon Ousmane Touré : « Pour lutter efficacement contre le paludisme, notre pays s’est doté d’une politique nationale de lutte contre le paludisme en 1993 suite à sa participation à la conférence ministérielle d’Amsterdam, et a adhéré à l’initiative Roll Back Malaria/Faire Reculer le paludisme en 1999. Notre politique nationale s’inspire de la déclaration d’Abuja en date du 25 avril 2000 et des Objectifs du Millénaire pour le Développement, qui réaffirment l’engagement de la communauté internationale à agir ensemble pour réduire la morbidité et la mortalité dues au paludisme, pour la réduction de la pauvreté. »
Il convient de souligner que le paludisme jadis considéré comme l’affaire du seul ministère de la santé, est de nos jours perçu comme un problème de développement. En effet, la lutte contre le paludisme au Mali est actuellement multi sectorielle avec l’implication des communautés, de la société civile, du secteur privé et des Partenaires techniques et financiers.
Et le Gouvernement du Mali a pris d’importantes mesures, pour lutter contre cette pandémie qui fait chaque jour un million de décès à travers le monde. Au nombre de ces mesures, on peut citer entre autres les gratuités des moustiquaires imprégnées d’insecticides pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, de la Sulfadoxine Pyriméthamine chez les femmes enceintes, des CTA chez les enfants de 0 à 5 ans, et du kit de paludisme grave chez les femmes enceintes et les enfants de 0 à 5 ans.
Selon le Secrétaire général du ministère de la santé : « Le présent atelier va certainement renforcer les capacités des acteurs de la société civile et des syndicats, dans le domaine de la lutte contre le paludisme. Il permettra aussi le partage d’expériences et le développement du partenariat entre les acteurs de la lutte, pour une meilleure synergie des interventions. »