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Discours du Ministre de la Santé lors de la cérémonie de presentation de voeux 2009

Le 9 janvier 2009 à 15 heures,A la Direction Nationale de la Santé


Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Mesdames, Messieurs les membres du secrétariat général et du cabinet,

Mesdames, Messieurs les Directeurs des services centraux, des services rattachés et des services et organismes personnalisés,

Monsieur le Président de la FENASCOM,

Monsieur le Président de l’Association Nationale des Retraités de la Santé et de l’Action Sociale,

Mesdames, Messieurs les Présidents et Secrétaires généraux des Ordres Professionnels et Syndicats de la Santé,

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais tout d’abord vous remercier pour les vœux que vous avez bien voulu formulés d’une part pour la réussite de notre cause commune, la lutte pour un mieux-être du citoyen, et d’autre part, pour moi-même et pour ma famille.

En retour, je formule, en ce début du nouvel an 2009, pour vous, vos familles, pour vos collaborateurs ainsi que pour tous ceux qui vous sont chers, mes vœux de santé, de bonheur, de longévité et de réussite.

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs

Au cours de l’année 2008, le ministère de Santé, grâce aux efforts de l’ensemble des travailleurs, a réussi des avancées en matière de renforcement de capacités, d’extension de la couverture sanitaire et d’amélioration de la qualité des soins.

Il est opportun de noter que la participation active de tous les acteurs du développement sanitaire a permis d’obtenir des résultats encourageants en 2008.

Je me dois de féliciter chacune et chacun de vous pour la part qu’il a prise à cette réussite en donnant le meilleur de lui-même.

Je voudrais singulièrement associer les 05 récipiendaires du Mali qui viennent de réussir le concours d’agrégation du Cames. Ceci constitue 05 éléments de plus dans notre corps enseignant.

Dans cet esprit, je voudrais sincèrement remercier les Partenaires techniques et financiers du ministère de la Santé. Avec leur détermination à accompagner convenablement le département dans la mise en œuvre de ses  programmes, ils ont contribué de façon appropriée à l’atteinte de ces résultats mentionnés.

Je voudrais spécialement féliciter les opérationnels pour les résultats obtenus en matière de vaccination, notamment la vaccination contre la poliomyélite antérieure aigue, maladie pour laquelle le Mali est déclaré « zone libérée » depuis octobre 2008.

Enfin, comme l’occasion me semble appropriée, je voudrais personnellement remercier le Dr Ignace Ronse, de l’Oms Bamako, qui est resté au Mali pendant plus d’une décennie. Décennie  au cours de laquelle il a donné le meilleur de lui-même, avec disponibilité et phlegme, pour aider à la conception, à la réalisation, au suivi et à l’évaluation d’actions susceptibles de créer de la plus value dans le développement sanitaire du pays.

 En retour du service rendu au Mali, je lui souhaite de la chance et du succès dans les nouvelles fonctions auxquelles il est appelé à Genève. J’espère qu’il fera bénéficier l’Organisation de son expérience de terrain.

Monsieur le Secrétaire général,

Chers collaborateurs

Les ressources humaines sont reconnues comme la principale source de création de valeur ajoutée.

A la fin de l’année 2007, nous avons identifié ensemble notre plus grand défi qui était de combler le déficit criard en ressources humaines qualifiées compétentes et enthousiastes au travail.

Ainsi, au cours de l’année 2008, nous avons concentré nos efforts sur le renforcement de capacité, c’est-à-dire mettre en place un ensemble de mesures pour accroître  les aptitudes des individus, des institutions et des systèmes à prendre et à appliquer des décisions et à remplir leurs fonctions de façon efficace, efficiente et durable.

De même, nous avons financé des compléments de bourses d’étudiants maliens évoluant dans diverses universités comme celles du Maroc, de la Côte d’Ivoire et de Montréal au Canada.

Nous continuerons à renforcer cet axe d’intervention pour que d’ici 05 ans, nous puissions espérer avoir une masse critique de personnes spécialisées dans diverses disciplines capables d’offrir des services de qualité aux citoyens, à la satisfaction du citoyen.

L’adoption de la politique de développement des ressources humaines et l’application de la stratégie subséquente devraient contribuer à atteindre les résultats attendus pour l’atteinte des objectifs du millénaire.

A cet effet, je nourris l’espoir que les nouveaux récipiendaires du Cames contribueront à la formation de la masse critique attendue de ressources humaines nécessaires à la création de valeur ajoutée.

Mesdames, messieurs,

Nous avons planifié, organisé et développé de façon appropriée et avec succès les activités du forum ministériel mondial sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité qui s’est tenu en novembre 2008 dans notre pays.

Je voudrais remercier pour cela les partenaires qui nous ont fait confiance, ainsi que les membres du comité national d’organisation et des commissions subséquentes qui ont joué un rôle central dans le déroulement de activités.

Suite à ce forum, il est envisagé de construire une maison dédiée à la recherche et susceptible de contribuer à encourager les chercheurs et à promouvoir le développement et l’équité.

Dans l’esprit du renforcement de capacité des acteurs de la santé, je voudrais signaler comme promis en 2008 la création de l’Agence nationale de télésanté et d’informatique médicale qui sera pleinement opérationnelle au cours de la nouvelle année.

Elle devra contribuer à la formation à distance, au développement des soins de qualité mais aussi et surtout à la stabilisation des ressources qualifiées.

Monsieur le Secrétaire général,

Au cours des semaines et des mois qui viennent, je vous engage à la rédaction de la politique des nouvelles technologies dans le secteur de la santé, politique qui devrait contribuer à promouvoir le meilleur des intérêts des citoyens.

Sans oublier le développement d’un système approprié et efficace de maintenance biomédicale. Parce que l’acquisition et l’entretien correct  des matériels doivent conduire à la diminution et la maîtrise des coûts des évacuations sanitaires. En effet, de nombreuses évacuations sanitaires sont induites par notre environnement technique et technologique inapproprié.

Vous devez mettre un accent particulier sur la limitation significative des évacuations sanitaires. Et j’attends que le conseil de santé soit renforcé dans son rôle, conformément au décret fixant sa composition et sa compétence.

Mesdames, Messieurs,

Dans le cadre de nos priorités dans la lutte contre la maladie, la lutte contre le VIH/SIDA se poursuivra par un contrôle approprié des Centres de conseils et de dépistage volontaires, le renforcement de la décentralisation des soins, de la disponibilité et de la dispensation des médicaments anti-rétroviraux.

Il en sera de même en ce qui concerne la lutte contre les maladies endémo épidémiques, la disponibilité des médicaments essentiels, des vaccins et des consommables médicaux.

Nous continuerons à renforcer le choix fait par le Président de la République d’assurer l’accès gratuit des Combinaisons thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) et particulièrement la forme orale, à tous les enfants de moins de 5 ans.

Nous oeuvrerons de même à la distribution gratuite de la Sulfadoxine Pyriméthamine à toutes les femmes enceintes vues en consultations prénatales et à la distribution massive et gratuite de moustiquaires imprégnées d’insecticide dans tous les établissements de soins publics et communautaires, en vue de contribuer activement à la lutte contre le paludisme. Il s’agira aussi d’intensifier la pulvérisation intra domiciliaire à grande échelle qui a commencé cette année dans les cercles de Koulikoro et de Bla.

Dans la foulée, une réflexion sera engagée pour obtenir une réduction sensible du prix des CTA pour le reste de la population non couverte par la distribution gratuite.

Monsieur le Secrétaire général,

Mesdames, Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,

Monsieur le Président de la FENASCOM,

Monsieur le Président de l’Association Nationale des Retraités de la Santé et de l’Action Sociale,

Mesdames, Messieurs les Présidents et Secrétaires généraux des Ordres Professionnels et Syndicats de la Santé

Les importantes réformes institutionnelles, lancées en 2008, seront poursuivies en 2009.

Le renouveau institutionnel pour la satisfaction du citoyen, renouveau que nous attendons tous doit se traduire par la poursuite de la réforme hospitalière, la relance de la décentralisation et du développement des ressources humaines, l’adoption de la politique nationale de lutte contre les cancers, et la rédaction d’une politique de lutte contre les fistules vésico-vaginale.

La réforme hospitalière sera poursuivie avec un accent particulier sur la qualité des soins, le respect de la hiérarchie, la traçabilité des dossiers médicaux et l’amélioration de l’accueil dans nos structures hospitalières.

Monsieur le Secrétaire général,

Je vous instruis d’établir un état des lieux sans complaisance, du département de la santé, dans le cadre du renouveau de l’action publique édicté par le Président de la République, Son Excellence Amadou Toumani Touré, dans son Programme de Développement Economique et Social et dans sa Lettre de cadrage au Premier ministre, Chef du Gouvernement.

Au delà du cabinet et du secrétariat général, il s’agit maintenant de diagnostiquer les écarts, et d’envisager les solutions ou approches de solutions les plus appropriées.

Cet état des lieux doit se faire en termes de répartition, de motivation et de plan de carrière des agents, d’état des infrastructures et de développement intégral de la santé dans notre pays.

Je vous instruis aussi de continuer la série de formations sur la responsabilité des professionnels et sur la responsabilité médicale pour qu’à terme, la qualité du service soit convenablement améliorée et que la satisfaction du client soit au centre de l’activité de soins.

Je vous engage également à développer la réflexion sur un partenariat formel entre service public et service privé, et à me faire des propositions concrètes dans ce sens.
Mesdames, Messieurs,

Je veillerai à ce que les actions appropriées soient développées  pour faire avancer les projets devant contribuer à l’extension du réseau des hôpitaux publics.

A ce niveau, on peut noter la construction des hôpitaux de Sikasso, commencée depuis deux ans, de Yirimadio dont le début est planifié pour le mois de février 2009 et de Mopti qui devrait commencer dans le meilleur délai possible de façon à être opérationnel le 22 septembre 2010.

Il en sera de même pour l’Institut de cardiologie, et le centre de radiothérapie et d’oncologie médicale.

Dans le cadre de la décentralisation administrative, le transfert de compétences connaît un début du fait de la responsabilisation de l’ANICT pour la construction de centres de santé communautaire sur la base d’une convention avec cette agence. La cellule d’appui à la décentralisation et la déconcentration doit accélérer l’effet de la concrétisation des transferts attendus de nous.

Je nourris l’espoir que la promotion de la fonction « Ressources Humaines », se concrétisera par la création d’une direction dédiée uniquement à la question cruciale du développement des ressources humaines.

Cette direction devrait plancher sur la mise en place d’un régime d’emploi plus favorable pour les agents recrutés sur fonds PPTE, d’autant que le département a contribué à l’élaboration de la convention collective des personnels des centres de santé communautaires.


Mesdames, Messieurs les présidents des Ordres professionnels de la santé,

Nous partageons vos soucis légitimes par rapport à l’exercice illégal des professions sanitaires, associé à une publicité intempestive mensongère et à la vente illicite des produits pharmaceutiques.

Un projet de texte est cours de traitement pour encadrer davantage la publicité dans notre secteur d’activité qui devra observer sa spécificité par rapport au reste des activités de développement socio-économique.

C’est pourquoi l’Inspection de la Santé a été renforcée et devrait l’être davantage, afin de favoriser la régularité et la fréquence raisonnable de ses missions de terrain pour obtenir un respect correct des règles d’exercice public et privé des professions sanitaires.

Il en sera de même pour les ordres professionnels de la santé dont la mobilité sera promue par l’attribution de moyens appropriés, pour leur permettre de remplir efficacement et avec efficience leur part de responsabilité dans le contrôle à priori et à posteriori de l’exercice des professions sanitaires.

Il est également envisagé la création d’un ordre professionnel des infirmiers et assistants médicaux et d’un ordre des chirurgiens dentistes, pour étoffer le cadre institutionnel du contrôle de l’exercice des professions sanitaires.

Mesdames, Messieurs les représentants des syndicats de la santé,

Comme l’année dernière, j’ai pris bonne note de vos préoccupations. Ensemble, nous avons commencé à développer des actions pour éveiller la conscience des professionnels de santé aux fins de les avertir convenablement sur ce qu’il y a lieu de faire pour promouvoir la qualité du service que nous attendons tous. Parce que cela est tout simplement humain.

Il s’agit entre autres actions communes des missions conjointes sur le terrain dans les régions de Tombouctou, Sikasso, Mopti et Ségou et dans les établissements publics hospitaliers de Point G, Gabriel Touré et Kati, de la formation à la responsabilité des professionnels et à la responsabilité médicale à Abidjan et à Bamako, de la sélection de l’équipe d’encadrement médical du pèlerinage, et des affectations des ressources humaines.

Je voudrais noter qu’il n’est aucune de vos préoccupations qui ne puisse être franchement et cordialement débattue dans le cadre de concertations mensuelles, que nous avons commencées au cours de 2008 et que je souhaite développer de façon adéquate en 2009.

Je dirai aussi que la question des étudiants hospitaliers dispersés à travers les hôpitaux est une préoccupation commune, pour laquelle votre contribution est attendue afin d’aboutir à une solution adéquate.

Monsieur le Secrétaire général du Syndicat national de la santé et de l’action sociale,

Concernant le cas spécifique de l’UMPP, nous avons toujours fait preuve de bonne foi depuis notre prise de fonction à la tête du département de la santé.

C’est ainsi qu’en 2007, j’ai instruis à mes services financiers d’accorder 134 millions de francs CFA à l’UMPP pour faire face aux charges d’eau, d’électricité et de matières premières. En 2008, c’est près de 50 millions qui seront encore donnés à l’UMPP.

La situation de l’UMPP, vous le savez autant que moi, se dégrade d’année en année. Ce qui nous interpelle tous.

Je souhaite qu’au cours de cette nouvelle année 2009, soit développée plus de cohésion, de solidarité et d’écoute dans la grande famille des travailleurs de la santé.

Parce que nous formons une équipe, et c’est ensemble que nous remporterons la victoire dans l’amélioration attendue de nos conditions de vie et des indicateurs de santé.

A ce propos, je voudrais rappeler les mots du Premier ministre, Monsieur Modibo Sidibé, dans la déclaration de politique générale du Gouvernement devant les élus de la Nation. Il disait ceci : « Bâtir notre maison commune requiert que l’on se parle, que l’on cultive davantage le sens du dialogue, de la solidarité et de la tolérance ».

Mesdames, Messieurs,

Je voudrais vous inviter, tous, à vous employer dans le cadre d’une répartition équitable du personnel socio sanitaire sur l’étendue du territoire national.

Je voudrais vous rassurer qu’après mes visites aux équipes des services centraux et assimilés, j’irai poursuivre le dialogue avec les équipes évoluant dans les districts sanitaires, les directions régionales, les hôpitaux,  les centres de santé de référence et les centres de santé communautaire de Kayes, Koulikoro, Gao et Kidal. Je n’oublie certainement pas l’INRSP, le CHU-CNOS, le CHU IOTA et le district de Bamako.

Je voudrais vous renouveler à vous tous travailleurs, acteurs anonymes d’un développement sanitaire harmonieux de notre pays, responsables syndicaux, membres des ordres professionnels et acteurs de la société civile, mes vœux sincères de bonne et heureuse année  2009.

Ensemble nous relèverons le défi pour un Mali prospère et en parfaite santé. Inch’Allah !

Je vous remercie de votre aimable attention.

Dernière modification lemardi, 11 novembre 2014 00:06
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