Forum 2012 sur la coopération Afrique-Union Européenne en matière de recherche sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) Lisbonne, Portugal Du 28 au 29 Novembre 2012 Spécial
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Le Mali à l’honneur du forum 2012 sur la coopération Afrique-Union Européenne en matière de recherche sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC)
Le forum s’est déroulé du mercredi 28 novembre au jeudi 29 décembre 2012 au Centre Culturel de Bélem à Lisbonne, Portugal. Il a été organisé par la coordination du projet EurroAfrica-P8 qui réunis 11 partenaires africains et européens qui sont : CERT(Tunisie), CSIR (Afrique du Sud), ESMT (Sénégal), FCT (Portugal), Fraunhofer (Allemagne), IICD (Pays-Bas), KICTB (Kenya), KTH (Suède), Sigma Orionis (France) et VTT (Finlande), toutes les informations relatives au consortium de partenariat est accessible à www.euroafrica-ict.org.
Il a réunis plus de 300 participants des institutions internationales, des entreprises nationales et internationales, des petites et moyennes entreprises, des universités et institutions de recherche de part et d’autres de l’Afrique et de l’Europe, dont le Mali, représenté par l’ANTIM.
Les thématiques abordés ont été aussi larges que variées, allant de l’enseignement en ligne (e-learning), de la cybersanté (e-health), de la gouvernance électronique (e-governance), aux infrastructures TIC (e-infrastructure), en passant par les nouveaux concepts de laboratoire d’innovation ouverte (livings labs) et réseaux nationaux pour l’éducation et la recherche (NREN’s).
Deux sujets ont particulièrement retenus l’attention lors des sessions thématiques, il s’agit du projet AfricaConnect qui a été officiellement lancé lors de ce forum et la question relatives aux livings labs (laboratoires d’innovation ouvertes).
Pour ce qui est d’AfricaConnect, c’est un projet financé à 80% par l’union européenne dont le but est d’assurer une interconnexion des réseaux d’éducation et de recherche nationales (REN) en Afrique aux autres réseaux sous régionaux européens comme DANTE et GEANT. Et il existe en Afrique deux réseaux sous régionaux visés par ce projet, ceux sont UbuntuNet Alliance pour l’Afrique Australe et de l’Est et WACREN pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest. Le Mali a un réseau National dénommé MaliREN dont l’ANTIM est Membre et qui est le chapitre national de WACREN pour le Mali. La première phase du projet AfricaConnect n’a concerné que les REN membres d’UbuntuNet Alliance, la deuxième phase va concerner ceux de WACREN. La participation forte de MaliREN à ce projet pourrait significativement améliorer l’accès au haut débit pour les institutions d’éducations et de recherches du Mali. Ce qui profiterait à toutes les institutions de recherche du ministère de la santé qui sont membres de MaliREN et contribuerait à résoudre l’épineuse problème de l’accès au haut débit et contenus pertinents pour les établissements de santé et d’enseignement.
Pour ce qui est du concept de livings labs, qui par définition est un laboratoire d’innovation ouverte. L’idée sous-tendus étant que l’innovation doit prendre en compte les dimensions sociales, d’où le laboratoire, espace où l’on expérimente et teste de nouvelles idées ou technologies, doit être en prise avec la réalité sociale. D’où l’idée de « lieux » d’innovation et d’expérimentation qui soient sur le terrain et impliquent des utilisateurs d’une manière particulière. L’utilisateur est ainsi placé au centre du dispositif afin d’imaginer, développer et créer des services ou des outils innovants qui répondent aux espérances et nécessités de tout un chacun. La justesse du service ou produit créé est ainsi plus grande une fois que le besoin a été identifié grâce à la collaboration de l’utilisateur, et que ce dernier a également été impliqué dans les phases de création et de test.
Il faut noter que le mouvement des livings labs est très structuré en Europe ou il existe une organisation de labélisation/certification des livings labs (ENOLL), et cela commence à s’organiser sur les autres continents dont l’Afrique qui en possède une dizaine maintenant.
Ce concept novateur intéresse l’ANTIM, a plus d’un titre dans le cadre de l’utilisation de la téléphonie mobile pour renforcer le système de santé, surtout en ce qui concerne les questions de remontée, de traitement automatique de l’information et de suivis-évaluation des programmes et projets de santé. La prise en compte du vécu de l’utilisateur final qu’est le professionnel de santé et au-delà les usagers du système de santé dans son environnement social et global, est fondamentale pour le passage à échelle des projets mobiles santé. L’ANTIM pourrait crée un Kènèya Labs (livings labs secteur santé au Mali) qui s’insérerait dans le réseau européen des livings labs existant pour tirer bénéfice des expériences déjà conduites.
La session 3A présidé par le Mali sur les technologies avancées pour améliorer la santé (cybersanté et système d’information hospitalier)
Cette session a débuté par le mot du président à l’endroit des participants à la session et des présentateurs : « L’objectif principal de la cybersanté est de supporter le système de santé en facilitant l’accès des populations aux soins de santé spécialisé à tous les niveaux d’une pyramide sanitaire en bravant les contraintes géo-spatiales et le déficit en spécialistes. Par ailleurs, l’amélioration des compétences en soutenant le renforcement de capacité des professionnels de santé, sans lesquels on ne peut pas envisager de prestation de soins de qualité par une utilisation judicieuse des TIC est essentielle pour l’atteinte des objectifs du Millénaire pour le développement. Sachant que la cybersanté est un domaine transdisciplinaire couvrant tous les champs de la santé publique allant de la médecine clinique à la gestion des systèmes de santé, on doit utiliser les outils les plus adaptées aux contextes locaux. Ainsi l’utilisation de la téléphonie mobile pour la santé peut être une voie à prospecter pour les pays africains. Nous sommes donc réunis pour écouter et apprendre avec Mr Dereje de l’Ethiopie sur un système expert de diagnostic du paludisme en langues locales éthiopiennes qui est basé sur les technologies web, Prof Thoiti du Kenya sur TIC pour la santé en Afrique (une base de donnée orientée web sur les statistiques des patents VIH de trois pays de l’Afrique de l’est), Mr Ramirez-Robles de l’Espagne sur le projet AfricaBuild: une nouvelle plateforme pour accélérer la collaboration en santé en Afrique, et le Prof Rémon de la Belgique sur eb@lé santé : un projet e-santé centré sur la mise en place du système d’information hospitalier openclinic dans les centres hospitaliers universitaires de la République Démocratique du Congo. Merci pour votre attention à tous. »
A la suite de cela les différents panélistes ont présenté en détail leur sujet, suivis d’une série de questions réponse permettant de clarifier les zones d’ombres.
La totalité des présentations sont accessibles sur le site web de la conférence à l’adresse suivante : http://euroafrica-ict.org/