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2006_Annuaire Statistique des Hopitaux

MINISTERE DE LA SANTE                                                                         REPUBLIQUE DU MALI
---------------                                                                                        Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL                                                                                 -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE
Annuaire Statistique
des Hôpitaux
2006
Système d’Information Hospitalier
(SIH)
Tel : +(223) 223 27 25 Fax : +(223) 223 27 26 Email : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

SOMMAIRE


Pages

Liste des tableaux                                                                              3
Liste des graphiques                                                                           4

Préface                                                                                            5

INTRODUCTION                                                                                6

CHAPITRE I : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS                                                                                   8

1. Ressources humaines                                                                      9

2. Ressources matérielles                                                                    10

2.1 Equipements médicaux                                                                 11

2.2 Parc automobile                                                                          12

2.3 Matériel informatique                                                                   12

2.4 Eau, Electricité, Elimination des déchets                                          13

3. Ressources financières                                                                   14

CHAPITRE II: DONNEES 2006 DES HOPITAUX                                       16

1. Consultations externes                                                                   17

2. Hospitalisations                                                                             24

3. Etablissements de soins                                                                 29

4. Activités de maternité                                                                   29

5. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale                                  32

6. Pharmacie hospitalière                                                                   32

7. Mortalité hospitalière                                                                     33

CONCLUSION                                                                                  34

ANNEXES                                                                                       35

1. Fiches signalétiques des établissements
-Personnel administratif
-Personnel par catégorie d’agents
-Véhicules
-Matériel informatique
-Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets
-Services d’hospitalisation
-Equipements

2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire

Liste des tableaux

Ressources (humaines, matérielles et financières) en 2006

Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers (EPH) du Mali en 2005 et 2006

Tableau 2 :Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2005 et 2006

Tableau 3 : Parc automobile des EPH en 2006

Tableau 4 :Matériel informatique/ Communication des EPH en 2006

Tableau 5 : Eau, Electricité, Elimination des déchets des EPH en 2006

Tableau 6 : Recettes : Réalisations 2006

Tableau 7 : Dépenses : Exécution 2006 Données hospitalières 2006

Tableau 8 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés

Tableau 9 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2004, 2005 et 2006

Tableau 10 :Taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali

Tableau 11 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2004, 2005 et 2006, Mali

Tableau 12 :Origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence et dans les cinq établissements de troisième référence (Gabriel Touré, Point G, Kati, IOTA, CNOS) du Mali en 2006

Tableau 13 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2006

Tableau 14 :Consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2006

Tableau 15 :Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées

Tableau 16 :Origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence et dans les
établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS, Kati, Point G) du
Mali en 2006

Tableau 17 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2006 (nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits)

Tableau 18 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence et de l’ensemble des EPH du Mali en 2006

Tableau 19 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2006 : nombre de lits,
nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour
chaque hôpital et par secteur

Tableau 20 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2006

Tableau 21 :Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2006 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne,décès maternels

Tableau 22 :Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de l’année 2006

Tableau 23 :Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2006

Tableau 24 :Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2006

Tableau 25 : Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2006

Tableau 26 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2006


Liste des graphiques

Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS,Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2004, 2005 et 2006

Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao,Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2004, 2005 et 2006

Graphique 2 : Taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali

Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, de 2004 à 2006 au Mali

Graphique 4 :Répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2006

Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2004, 2005 et 2006 selon les trois

secteurs de court séjour (médecine, chirurgie, gynéco-obstétrique) dans les 11 EPH du  Mali

Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2006

Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2006

Préface

Le système d’information reste en général dans les pays en voies de développement le parent pauvre du système de santé. La mobilisation des ressources pour le développement des activités de soins de recherche et de formation pour les établissements de santé, doit se faire et doit être justifiée par des indicateurs d’aide à la décision dont la pertinence et l’objectivité sont établis par leur complétude et leur fiabilité. La bonne santé du couple (activité médical et système d’information sanitaire),à première vue contre nature est à établir et préserver car elle conditionne le bien-être de chacun d’entre nous et la viabilité de nos établissements publics hospitaliers.
C’est pour renforcer cette dynamique que la CPS avec le concours des hôpitaux, s’est mise depuis un certain temps dans la production annuelle du rapport statistique hospitalier dont la version 2006, témoigne des efforts et des améliorations obtenus dans cette collaboration.
Suite aux actions des EPH, et des missions de supervision des activités du système d’information hospitalière, les données se sont améliorées par rapport aux éditions précédentes. Toutefois il reste du travail à faire, notamment dans la complétude des données, leur analyse et leur utilisation au niveau local. Nous essayerons dans les futures éditions d’approfondir les analyses sur les causes principales de morbidité en tenant compte de l’architecture du système local d’information afin de produire un annuaire national qui intègre l’essentiel des activités de soins de la pyramide sanitaire du Mali.
Fondé sur un examen des performances statistiques des EPH, ce rapport est conçu comme un instrument d’analyse descriptive à la lumière des éléments clés des rapports trimestriels et de la politique hospitalière.
Son élaboration s'inscrit dans le processus d’amélioration de la mise en oeuvre du système

d'information hospitalier, tout autant que dans celui d’instrument d’aide à la décision pour les EPH dans le cadre de l’atteinte des objectifs de la seconde génération du PRODESS.
Il est non seulement utile, mais urgent de pérenniser un tel instrument, destiné en premier lieu aux professionnels de la santé.
Le comité technique de rédaction remercie les différents acteurs du système de santé malien, qui ont bonifié le présent rapport par leur contribution. Nous sommes persuadés que les utilisateurs de ce document trouveront matière à réflexion, description, et analyse.
En souhaitant que ce rapport vous apporte des éléments d'information utiles sur les hôpitaux, nous espérons également que les lecteurs nous ferons part de leurs observations, critiques et suggestions, tout en utilisant cette référence sans modération.


Le comité de rédaction


INTRODUCTION

Depuis quelques années, le système d’information suscite un regain d’intérêt particulier auprès de tous les acteurs du système hospitalier au Mali. Il est à rappeler que la complétude et la promptitude des données issues du SIH faciliterait l’évaluation des projets d’établissement, que la plupart des EPH devraient entreprendre très prochainement.
Il faut noter aussi, la signature d’un contrat de performance entre tous les EPH et le Ministère de la Santé, pour assurer l’amélioration de la performance des hôpitaux. Le SIH reste encore la base de l’évaluation de ce contrat. C’est ainsi que nous notons de plus en plus des améliorations dans la qualité des données collectées, ce qui nous permet d’étoffer l’annuaire par de nouveaux tableaux et graphiques, relevant du coup le niveau des arguments.
L’analyse proposée reste essentiellement descriptive. Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes. Ce qui a constitué notre méthodologie de validation des données. Il faut aussi ajouter que les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers, par voie de correspondance administrative.
De façon générale, on note une amélioration de l’ensemble des indicateurs d’utilisation de l’hôpital, bien que le Taux d’Occupation des Lits (TOL) contraste le plus souvent avec la réalité dans certains hôpitaux. Ceci pourrait s’expliquer aussi par les efforts fournis dans le cadre de l’extension de la capacité d’hébergement dans les hôpitaux par la mise en place des nouveaux lits fonctionnels.
La collecte des données pour le calcul de la proportion des malades vus en consultation ou hospitalisés sur référence ou évacuation s’améliore aussi. Même si les hôpitaux restent utilisés en majorité par les populations vivant dans les lieux d’implantation de la structure.
Les EPH au Mali restent toujours confrontés à l’insuffisance en ressources humaines. Ce problème est surtout plus remarquable au niveau des médecins spécialistes où nous
remarquons une tendance à la baisse d’une année à l’autre (77 chirurgiens en 2006 contre 97 en 2005).
Avec les critiques et les suggestions de tous et de chacun, nous souhaiterions approfondir notre analyse en intégrant plus d’informations notamment sur les pathologies prédominantes dans les EPH, sur la maintenance biomédicale, et sur les ressources financières.

Par rapport aux éditions des trois années précédentes, il est important de souligner une nette amélioration de l’homogénéité des données collectées, ce qui se traduit au niveau de l’annuaire par des tableaux plus nombreux et des éléments d’analyse plus complets.

Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre I, qui suit la présente introduction.


CHAPITRE I : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS

1. Ressources humaines :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens, assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2006. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».


Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1968 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2006 contre 1725 en 2005 soit un taux de croissance de 14% entre les deux années.
Ce personnel selon les grandes rubriques se compose de :


-Personnel médical (médecins, pharmaciens) : 325 contre 313 en 2005
-Personnel para médical (les non médecins): 915 contre 840 en 2005
-Personnel d’administration : 273 contre 247 en 2005
-Personnel de maintenance et d’appui : 445 contre 410 en 2005


Le personnel médical dans les EPH a augmenté dans l’ensemble. Cependant il faut noter la diminution dans les EPH de Mopti et Gao et l’augmentation très notable dans les EPH de la capitale. Cela serait le fait d’une part de la capacité des EPH de la capitale de recruter des contractuels sur fonds propres, et d’autre part le départ de plus en plus en formation des médecins des EPH régionaux.

1.1 Le nombre de médecins travaillant dans les EPH a légèrement augmenté entre 2005 et 2006, (313 en 2005 contre 325 en 2006). Pour les autres catégories de personnel on note une augmentation du nombre qui est plus remarquable pour le personnel para médical (915 en 2006 contre 840 en 2005) soit plus de 75 nouveaux agents. La répartition entre les différents établissements apparaît plus homogène en 2005 ; le nombre de spécialistes travaillant hors Bamako demeure toutefois faible Les hôpitaux de Gao et du CNOS n’ont toujours pas de médecin anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
L’ensemble des EPH dispose d’au moins un gynéco obstétricien.
Des pédiatres sont présents dans tous les établissements de seconde référence.
Seuls les hôpitaux de Sikasso, Ségou, Point G, Gabriel Touré et Kati disposent d’un radiologue.
Aucun établissement de seconde référence ne bénéficie d’un psychiatre, les patients des régions doivent obligatoirement s’adresser au Point G pour des soins spécialisés dans cette discipline.
Si tous les établissements sont dotés en chirurgiens généralistes, l’hôpital de Mopti est le seul EPH de seconde référence sans chirurgien dentiste.
Enfin des pharmaciens sont présents dans l’ensemble des EPH


1.2 La faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde
référence : Le nombre d’assistants médicaux est en augmentation dans tous les EPH ; passant 136 en 2005 à 196 en 2006. De même que pour les médecins. Cette augmentation est très notable dans les EPH de Point G, Gabriel Touré, Kati, CNOS où souvent le nombre a plus que doubler comme c’est le cas au Point G et à l’IOTA.
Seuls les hôpitaux de Kayes (1) et Sikasso (1), parmi les EPH de 2ème référence, disposent d’assistants médicaux de santé publique.

1.3 La rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :
-Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (3), Ségou (1)

-Technicien froid : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1)

-Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Gabriel Touré (2), Tombouctou (1)

-Plombier : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1), Mopti (1)
Malgré le développement des politiques de maintenance par le département ces dernières
années, la difficulté est encore de taille pour l’ensemble des EPH.

1.4 La faible dotation en techniciens supérieurs de santé :
Leur nombre à varier passant de 320 en 2005 à 296 en 2006, mais reste un peu proportionnellement répartie entre les EPH. Cette baisse pourrait s’expliquer par la forte
propension de cette catégorie d’aller en formation pour la spécialisation. Cette envie de bonification est partagée par les techniciens de santé, qui souhaitent devenir des techniciens
supérieurs.

Quand à la qualité des ressources humaines (voir fiches signalétiques) nous notons la présence de médecin généraliste dans tous les EPH excepté Mopti, avec un nombre notable dans les EPH de Ségou, Gabriel Touré et du Point G.

Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2005 et 2006

* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux
2. Ressources matérielles
2.1 Equipements médicaux
Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements
prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation. L’EPH de Kati n’a pas fourni de données pour cette rubrique en 2006.


Il est difficile de commenter cette liste (voir annexe). On peut toutefois souligner les points suivants : Kayes est le seul établissement dépourvu de Poupinel ; deux hôpitaux ont déclaré ne pas avoir de défibrillateur (CNOS, Kayes) ; Sikasso et Ségou ne disposent pas d’une table de radiologie simple os/poumon ; seul l’EPH de Mopti a déclaré une salle équipée pour la réanimation néonatale (avec un Incubateur nourrisson) ; les hôpitaux de Kayes et Mopti n’auraient pas d’électrocardiogramme.

Tableau 2 : Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2005 et 2006

O = Oui (équipement présent) N = Non (équipement absent) ND = information non disponible

2.2 Parc automobile
La disponibilité des ambulances est plus ou moins satisfaisante dans les EPH en 2006
(voir tableau 3). Le total nous donne 17 ambulances signalées qui fonctionnent actuellement.
Les moins servis sont les EPH de Sikasso et Gao avec une seule ambulance, Point G est le mieux servi avec 5 ambulances fonctionnelles. Les véhicules de fonction font défaut à Kayes,
Ségou et Gao, qui n’ont aucun véhicule de fonction. Les véhicules de liaisons sont relativement bien repartis, un dans tous les EPH au niveau région.

Tableau 3 : La disponibilité des ambulances, véhicules de liaisons et de fonction dans les EPH du Mali en

ND = Non Déterminé

Kati IOTA et Tombouctou n'ont pas déterminé les types de véhicule

2.3 Matériel informatique/ Communication
La vision futuriste du schéma directeur du système d’information sanitaire et social développait les EPH à partir de l’informatisation de leur vitrine : le bureau des entrées.

Malgré la prise en charge comme priorité dans l’architecture des EPH de la construction des bureaux des entrées, les hôpitaux de Sikasso, Mopti et du CNOS restent sans
ordinateur au bureau des entrées. Seul le chargé SIH de Ségou n’a pas d’ordinateur en 2006.

Le micro-ordinateur est utilisé dans tous les EPH du Mali, au total 341 micro-ordinateurs ont été signalé fonctionnels par l’ensemble des hôpitaux pour plus de 200
imprimantes utilisées. Ce qui reste inquiétant c’est la, non disponibilité de l’outil informatique (ordinateur et imprimante) au niveau du bureau des entrées et du Système d’Information
Hospitalier. Les 4 hôpitaux sans ordinateurs dans le circuit du SIH sont :

-Pour le bureau des entrées sans ordinateur : EPH de Sikasso avec 20 ordinateurs fonctionnels, EPH de Mopti avec 13 ordinateurs et le CNOS avec 34 ordinateurs signalés fonctionnels.

-Pour le SIH avec zéro ordinateur : l’EPH de Ségou avec un total de 12 ordinateurs
pour l’hôpital est le seul à ne pas mettre un ordinateur pour son SIH.

Par rapport à l’imprimante, trois EPH sont sans imprimante au niveau de leur SIH, il s’agit
de :
-L’hôpital de Point G avec 95 ordinateurs dont un seul au SIH et 34 imprimantes dont

zéro pour son SIH.

-Les hôpitaux de Kayes et Mopti.
Le manque ou l’insuffisance d’outils informatiques pour un EPH peut induire une mauvaise performance de son système d’information facteur clé d’aide à la décision.

Les moyens de communication ; tous les hôpitaux sans exception ont signalé au moins l’existence d’une ligne téléphonique et ou d’un fax, (voir tableau 4).


Quand aux Emails les EPH de Kati et Gabriel Touré sont les seuls à ne pas en avoir, malgré la gratuité des adresses sur certains moteurs de recherche.

Tableau 4 : La Situation du matériel informatique/ communication dans les EPH du Mali en 2006

2.4 Eau, Electricité, Elimination des déchets
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Energie du Mali), et quatre (4) d’entre eux (Kayes, Sikasso, Point G et Gabriel Touré) ont déclaré disposer également d’un ou plusieurs groupes électrogènes de secours.
L’élimination des déchets hospitaliers et des ordures ménagères se fait par incinération dans la plupart des cas ; mais certains établissements, comme l’hôpital de Kayes, ceux de Sikasso et l’IOTA ont eux recours à des GIE (Groupement D’Intérêt Economique) pour se débarrasser desdits déchets.

Tableau 5 : L’existence de l’adduction d’eau, d’électricité et l’élimination des déchets dans les EPH du Mali en 2006


3. Ressources financières
Les tableaux financiers ont rarement été sujets à commentaires dans nos précédentes éditions à cause de leur incomplétude et de leur indisponibilité. L’année 2006 a été un record pour la fourniture des informations financières par les hôpitaux. Tous les EPH du Mali ont fourni ces informations (voir les tableaux 6 et 7).
Le tableau 6 donne l’ensemble des recettes réalisées en 2006 dans les EPH, soit plus 14 milliards de francs CFA (Exactement 14 319 544 452 F CFA), comprenant les sous totaux

suivants :
-Dotation et subvention 75% du total des recettes
-Produit des activités 13%
-Vente ou cession de médicaments 9%
-Autres (aides extérieures subventions …) 3%

Par rapport à l’importance du niveau des montants des recettes les EPH peuvent être classés

en trois groupes :

1-Environs 3 milliards et demi de recettes : Point G et Gabriel Touré

2-Environs 1 milliard 300 millions : Le CNOS, l’IOTA et Kati

3-Environs ½ milliard : Sikasso, Kayes, Mopti, Ségou,

Tombouctou et Gao
Cependant, les EPH de Tombouctou et Gao sont les seuls au bas de l’échelle avec moins d’un demi-milliard de F CFA de recettes annuelles.

Les ressources propres des EPH qui sont les produits des activités (prestations de service : consultations, hospitalisations, examens paramédicaux, etc.) et la vente ou cession de médicaments ne représentent qu’environ 22% de l’ensemble des recettes hospitalières, soit 3 173 261 362 F CFA.

Les dépenses de fonctionnement des EPH s’élèvent à 9 368 554 205 F CFA, soit 68% de l’ensemble de leurs dépenses totales.

La comparaison des tableaux 6 et 7, c'est-à-dire l’ensemble des recettes et des dépenses fait ressortir un résultat net positif de 596 822 180 F CFA. Mais ce résultat global ne présage en rien de la bonne santé de nos établissements sanitaires, lorsque l’on sait que 78% de l’ensemble des recettes sont constituées par les subventions, les dotations, les dons et autres aides extérieures.

Une analyse plus fine de ces tableaux met cependant en évidence la partie submergée de l’iceberg, c'est-à-dire la, non viabilité financière de nos EPH. Une étude
simpliste des niveaux de dépenses de fonctionnement et de recettes propres (le recouvrement des coûts) montre qu’il reste un gap financier de 6 195 292 843 F CFA à
l’ensemble des EPH en 2006, pour que leurs charges de fonctionnement soient entièrement couvertes par leurs ressources propres. Il reste évident que l’échelle de cet écart est différente selon le type et le niveau de chaque EPH.


TABLEAU 6 : RECETTES : REALISATIONS 2006 PAR EPH (en milliers de francs)

TABLEAU 7 : DEPENSES : EXECUTION ANNEE 2006


CHAPITRE II : DONNEES 2006 DES
HOPITAUX

ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU
MALI EN 2006

1. Consultations externes
En 2006, 66% des consultations déclarées par les EPH du Mali ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel Touré, IOTA, Kati, CNOS et Point G.

Au total, 606 905 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2006 (tableau 8), contre 560 172 en 2005 et 451 513 en 2004 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’avait pas été fourni pour l’année 2004).
Presqu’une consultation externe sur quatre (24%), s’est effectuée à l’hôpital Gabriel Touré, alors que l’IOTA et le CNOS ont réalisé chacun 15 % des consultations.
Les six EPH de seconde référence représentent ensemble environ 206 832 consultations, soit 34 % (contre 37% en 2005) de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 14 932 à Tombouctou à 49 052 à Ségou.


La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible en 2006 pour tous les EPH (2nd et 3e référence) à l’exception de Kati (chiffre très faible), du CNOS et de l’IOTA. L’Hôpital du Point G, a la plus grande proportion de références avec 28.2% pour les hôpitaux de 3e référence. Pour les six établissements de 2nd référence, la proportion varie de 0.8% (Gao, Ségou) à 31.3% (Tombouctou). Nous constatons une hausse globale de la proportion des référés au niveau régional (2nd référence) par rapport à 2005. Cette proportion est en moyenne de 6.7 % en 2006 contre 4.6 % en 2005 pour les hôpitaux régionaux (2nd référence).


Tableau 8 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés

Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement durant une année donnée. En 2006, neuf EPH sur onze ont fourni des données permettant de distinguer consultations et consultants ; ils n’étaient que six en 2004 et 2005.

Certains établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en termes de consultations déclarées, progresser entre 2005 et 2006. Parmi les établissements situés à Bamako, le CNOS, Gabriel Touré, l’IOTA et le Point G enregistrent une croissance en volume de leurs consultations externes ; le nombre de consultations déclarées par Kati est en forte régression (-34.9%) en 2006 (32 795) par rapport à 2005 (50 369) (tableau 9).
Globalement, il y a une progression des consultations déclarées de (+13.4%) pour les hôpitaux de 3e référence ; et une légère régression (- 0.3%) pour celles des hôpitaux de 2nd référence.

Tableau 9 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2004,2005 et 2006

Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS, Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2004, 2005 et 2006

Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao, Kayes,Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2004, 2005 et 2006

Le taux national de recours aux EPH est passé de 3.9 à 5.0 entre 2004 et 2006

Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.

Les 606 905 consultations externes déclarées par les EPH en 2006 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 5.0 consultations pour 100 habitants, légèrement supérieur au taux de 2005 (4.8) et supérieur au chiffre de 3,9 relevé en 2004.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (˜2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2004 et 2006. La hausse observée pour l’ensemble du pays depuis 2004 est due à un meilleur rapportage du nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2005 par rapport à 2004.
Comme en 2004 et 2005, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (7,0 consultations pour 100 habitants) ; il est à son plancher dans la région de Sikasso (1,4 consultations pour 100 habitants) (graphique 2 et 3, tableaux 10 et 11).

Graphique 2 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali

Tableau 10 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2006, Mali

Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.


Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, de 2004 à 2006 au Mali

Tableau 11 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2004, 2005 et 2006, Mali



Les consultants des EPH résident de façon majoritaire (66%) dans la commune d’implantation de l’hôpital à l’exception du CNOS, ou c’est seulement 8,7% des
consultants qui vivent dans la commune d’implantation.

L’origine des consultants reçus est disponible en 2006 pour la totalité des 11 EPH du Mali (tableau 12). Pour l’ensemble de ces onze établissements, la proportion de consultants venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 66,4%

Les EPH de seconde référence jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Seul Tombouctou se distingue un peu, avec près d’un consultant sur trois venant de plus loin que la commune.

L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, semble surtout remplir cette dernière mission ; plus de 96,9 % des consultants sont en effet

originaires de la commune. L’hôpital du Point G et les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle ; aucun des deux (CNOS, IOTA) néanmoins ne dépasse les 15 % de consultants régionaux.

Tableau 12 : Origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence et dans les cinq établissements de troisième référence (Gabriel Touré, Point G, Kati, IOTA, CNOS) du Mali en 2006 Origine des consultants

L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 9.

Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH

Les consultations de médecine représentent, en 2006, 39,8 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 53,9 %, et celles de gynéco obstétrique 6,2 % (tableau 13 et graphique 4).

Tableau 13 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2006

La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence, ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).

Graphique 4 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2006

En 2006, sept EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence (cinq en 2005)

Sept hôpitaux (Gabriel Touré, Point G, Gao, Kayes, Mopti, Sikasso, Tombouctou) ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 41 438 consultations d’urgence ont été réalisées par ces établissements en 2006, soit 12,0 % des consultations externes de ces 7 hôpitaux (tableau 14), et 6,8 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2006.

Tableau 14 : Consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2006

2. Hospitalisations
La proportion d’admissions référées (22,7 %) est bien supérieure à celle des consultants référés (6,3 %)

L’origine (référée ou non) des admissions a été renseignée en 2006 par tous les 11 établissements du Mali. Pour l’ensemble, la proportion d’admissions référées est en moyenne de 22,7 % (tableau 15), bien supérieure à la proportion de consultations référées (6,3 %) présentées dans le tableau 9. Les EPH paraissent ainsi jouer davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité d’hospitalisation par rapport à l’activité de consultation.
La proportion d’admissions référées atteint son plafond à l’hôpital du Point G (53,8%), en adéquation avec son statut d’établissement de troisième référence; parmi les hôpitaux de seconde référence, c’est Tombouctou qui affiche la proportion la plus élevé avec 45% d’admissions référées, suivi de l’hôpital de Kayes avec 32,3%.

Tableau 15 : Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2006 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées

Globalement, la majorité des hospitalisés sont originaires de la commune d’implantation de l’hôpital (49,7%), exception faite de trois établissements : Tombouctou, Point G, et le CNOS

L’origine des hospitalisés reçus est disponible en 2006 pour les onze EPH (tableau 16); pour tous les établissements hospitaliers, admissions et nombre d’hospitalisés sont identiques.
Pour l’ensemble des onze établissements, la proportion d’hospitalisés venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 49,7 %.

Bien que jouant davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation, les EPH de seconde référence restent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Tombouctou se distingue cependant, avec 33,7 % d’hospitalisés venant de la région hors cercle.

L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, remplit surtout cette dernière mission ; 78,1 % des hospitalisés sont en effet originaires de la commune, proportion cependant en baisse par rapport à 2005 où elle était de 83%.

Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle et, pour l’IOTA, à la région et au-delà.

Tableau 16 : Origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence et dans les établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS, Kati, Point G) du Mali en 2006

Origine des hospitalisés

L’origine des hospitalisés n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays. Cette dernière éventualité n’est importante que dans le cas de l’IOTA : 11
% d’hospitalisés viennent d’autres régions ou pays.

Le nombre d’admissions (ou d’hospitalisations) représente l’ensemble des séjours de patients comptabilisés par l’établissement de soins. Il est différent du nombre d’admis (ou d’hospitalisés), qui représente le nombre d’individus qui ont séjourné dans l’etablissement pendant une année donnée. En 2005, un seul EPH sur onze a fourni des données permettant de distinguer hospitalisations et hospitalisés.

Une capacité d’hospitalisation encore faible

Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2006 une capacité d’hébergement de 1 675 lits (tableau 17), soit 0,14 lits pour 1 000 habitants1 (0,14 en 2004 et 0,13 en 2005), et ont réalisé 54 826 admissions, soit 4,5 admissions pour 1 000 habitants (3,5 en 2004 et 4,6 en 2005).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne2. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence
(CSRéf) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 17).

1 Ou encore 7 195 habitants pour 1 lit d’hospitalisation
2 Rapport du Haut Conseil de la Coopération Internationale – 25 juin 2002.


Tableau 17 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2006 (nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits)

Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100
/ nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées
d’hospitalisation potentielles au cours de la même année

Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année

Journées d’hospitalisation effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés

Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année (365j)

Le nombre de lits pour 1 000 habitants des hôpitaux régionaux (0,07 p 1 000 habitants) reste stable par rapport à 2004 et 2005 ; il est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,14 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 18).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,3) en 2006 est légèrement supérieur à celui des années 2004, 2005 (2,0). Il est inférieur au taux d’admission national (4,5).

Tableau 18 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence et de l’ensemble
des EPH du Mali en 2006

Des taux d’occupation des lits en progression en 2006 par rapport à 2004 pour les 3 services de court séjour (médecine, chirurgie et gynéco – obstétrique)

Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 19. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.

Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2006, 883 lits de médecine (695 en 2004 et 625 en 2005), 639 lits de chirurgie (646 en 2004 et 647 en 2005) et 153 lits d’obstétrique (162 en 2004 et 160 en 2005). Le nombre d’admissions enregistrées est de 28 279 pour la médecine (20 307 en 2004 et 24 629 en 2005), 20 173 pour la chirurgie (11 094 en 2004 et 17 749 en 2005), et 7 494 pour l’obstétrique (6 130 en 2004 et 7 644 en 2005).
Les taux d’occupation moyens ont progressé pour les secteurs de chirurgie et obstétrique (47,4 % en chirurgie contre 44 % en 2004 et 2005 ; 69,7 % en obstétrique contre 38 % en 2004 et 63,2 % en 2005 ; 54,7 % en médecine contre 46 % en 2004 et 62,4% en 2005)
(graphique 5) ; les différences entre établissements demeurent importantes.

En 2006, plusieurs établissements affichent des taux d’occupation proche ou supérieur à 50 % pour l’ensemble des trois secteurs de court séjour considérés ; toutefois les secteurs médecine et gynéco obstétrique de l’hôpital Gabriel Touré enregistrent des taux d’occupation très élevés (supérieur à 100 % en gynécologie), ainsi que le secteur obstétrique de Ségou (92,2%).

Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.


Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2004, 2005 et 2006 selon les trois secteurs de court séjour (médecine, chirurgie, gynéco-obstétrique) dans les 11 EPH du Mali

Tableau 19 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2006 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur


Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique

3. Etablissements de soins spécialisés
Les deux établissements spécialisés qui sont le CNOS et l’IOTA à cause de leur spécificité ont des activités particulières, qu’on a détaillées dans le tableau 20 ci-dessous.

Tableau 20 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2006


* électrophysiologie 2 603, champ visuel 5 065, Autres 92
4. Activités de maternité

Le nombre de césariennes réalisées a progressé en 2006 (3 559) par rapport à 2005 (2 749)

La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 21).

En 2006, 15 495 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali; ils étaient 14 186 en 2004 et 14 027 en 2005.
Pour la même année, 4 384 accouchements, soit 28,6 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 14 182 naissances vivantes ont été enregistrées (13 307 en 2004 et 12 869 en 2005), ce qui représente un peu plus de 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année3.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) a légèrement progressé, pour atteindre 15,5 % (11 % en moyenne en 2004 et 14% en 2005).
Le nombre de césariennes réalisées a connu une nette augmentation ; il est en 2006 de 3 559, soit 23% des accouchements, contre 20% en 2005 et 14 % en 2004. Cette augmentation du nombre de césariennes a été progressive tout au long de l’année 2006 pour les hôpitaux du Point G, Gao et Tombouctou (tableaux 21 et 22, graphiques 6 et 7).

3 Si on applique à la population du Mali en 2006 (12 051 032 habitants selon la DNP) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 542 296 naissances attendues pour l’année 2006. Les 14 182 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2006 représentent donc 2,6 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues.


En 2006, 280 décès maternels ont été notifiés dans ces EPH (1,8 % des accouchements, contre 2,0 % en 2005 et 0,6 % en 2004).

Tableau 21 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2006 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels


Tableau 22 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de l’année 2006


4 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate
5 En pourcentage des accouchements
6 En pourcentage des naissances vivantes

Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2006


Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2006


5. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale
Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 248 411 et 80 321 actes en 2006

Le volume des activités de laboratoire (tableau 23) s’est élevé à 248 411 actes, contre 238 783 actes en 2005 et 174 748 actes en 2004 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.

Tableau 23 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2006

* le chiffre des actes en hématologie inclue l’immunologie
Les activités d’imagerie ont représentées 80 321 actes en 2006, contre 71 798 en 2005 et 65 520 en 2004; plus de la moitié (57,3 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 24).

Tableau 24 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2006

6. Pharmacie hospitalière :
Seuls 6 EPH ont fourni des informations sur leur pharmacie hospitalière pour la totalité des quatre trimestres de l’année 2006 ; parmi ceux-ci, 5 sont des établissements de seconde référence. Pour ces 5 établissements, la disponibilité en médicaments essentiels se situe entre 86,9% et 97,8 % ; et le nombre moyen de produits par ordonnance est de 3.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 25.

32

Tableau 25: Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2006

7. Mortalité hospitalière
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10,6 % de l’ensemble des admissions

La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers
enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Le taux de mortalité moyen est de 10,6 %, légèrement supérieur aux taux de 2004 et 2005 (10,0 %) ; soulignant vraisemblablement le caractère tardif du recours aux hôpitaux, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs. Spécifiquement cette mortalité atteint son sommet dans les EPH du Point G et de Gabriel TOURE avec respectivement 18% et 14,5%. Ceci comme l’avons souligné peut être sujet à plusieurs commentaires.

Tableau 26: Mortalité dans les EPH du Mali en 2006


CONCLUSION

Bien que le système d’information hospitalière prend vie et se bonifie par l’âge, il reste cependant encore rudimentaire par les insuffisances qui sont notamment :

-L’incomplétude des rapports et des fiches signalétiques reçus,

-L’indisponibilité de certaines données des EPH particulièrement les données sur les causes

de morbidité et de mortalité,

-La révision du schéma directeur,
-La révision des supports de collecte,
-La formation des agents impliqués et ou chargés du SIH,
-L’équipement des unités SIH et des bureaux des entrées des EPH en matériels
informatiques,
-La motivation des agents impliqués et ou chargés du SIH,
-L’implication active des directions et des conseils d’administration des EPH dans la fonctionnalité de leur SIH.

Au-delà de toutes ces lacunes le rapport 2006 des hôpitaux est riche de ces tableaux, graphiques et commentaires qui donnent au lecteur une image statique et dynamique du fonctionnement de nos établissements hospitaliers.


ANNEXES

Personnel par categorie d'agents

Services d'hospitalisation

Equipements

Imagerie medicale

Formule de calcul des indicateurs d'activité hospitalière utile dans l'annuaire


Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période

Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100

Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.

LE COMITE DE REDACTION
Dr Salif SAMAKE Directeur CPS
M. Ali DIOP Directeur Adjoint CPS
Dr Mamadou DIOP Unité Statistique
M. Issa Bara BERTHE Unité Statistique
M. Samba KEITA Unité Statistique
M. Karim TRAORE Unité Statistique
Mme DIALLO Goundo KEITA Centre de
Documentation et de Communication

Bourses D'Etude de Master en Science et Technologie

La banque islamique de développement (BID) propose 50 bourses  d'etudes à partir de septembre 2009  en science et  technologie notamment dans les domaines des sciences fondamentales . En outre , un certains nombres de bourses d'etudes en statistiques et disciplines connexes telles que la démographie, la recherche operationnelle et l'économetrie est réservé aux spécialistes en activité.

Voir la lettre 

Pour plus d'information cliquez sur ce lien

2005_Annuaire Statistique des Hopitaux

MINISTERE DE LA SANTE                                                      REPUBLIQUE DU MALI
-                                                                                    Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL                                                               -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE


Annuaire 2005 des hôpitaux

SOMMAIRE
PREFACE
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION                                                   P 1
CHAPITRE 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS
1. Personnel                                                                             P 2
2. Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets                P 3
3. Disponibilité minimale des équipements                                      P 3
CHAPITRE 3 : DONNEES 2005 DES HOPITAUX
1. Consultations externes                                                           P 5
2. Hospitalisations                                                                      P 11
3. Etablissements de soins spécialisés                                            P 16
4. Activités de maternité                                                            P 16
5. Mortalité                                                                               P 18
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale                            P 19
7. Pharmacie hospitalière                                                             P 20
ANNEXES
1. Fiches signalétiques des établissements
Personnel administratif                                                          P 21
Personnel par catégorie d’agents                                            P 21
Véhicules                                                                            P 22
Matériel informatique                                                            P 26
Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets              P 27
Services d’hospitalisation                                                       P 28
Equipements                                                                      P 29
2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés
dans l’annuaire                                                                       P33

PREFACE

C’est un plaisir pour moi que de vous présenter la nouvelle édition de l’annuaire statistique des établissements publics hospitaliers du Mali, portant sur les données de l’année 2005.

Grâce à une collaboration toujours améliorée des établissements, de nouveaux tableaux ont pu être intégrés dans cette édition 2005. La transmission des données a été assurée avec diligence tout au long de l’année ; cependant un retard dans le renvoi à la CPS des fiches signalétiques n’a pas permis la parution du présent document dès avril 2006, comme nous l’aurions souhaité.
Pour l’édition 2006 nous continuerons à focaliser nos efforts sur la qualité des données transmises, la rapidité de transmission, l’analyse et la promptitude de la rétroinformation.

Je remercie encore une fois l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration.

Le Directeur de la CPS
Dr Salif SAMAKE


Chapitre 1 : INTRODUCTION

Les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers, sous la responsabilité des directeurs de ces établissements. L’analyse proposée reste essentiellement descriptive. Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes.
Comme en 2003 et 2004, lorsqu’un même établissement déclarait un nombre de lits fluctuant au cours des différents trimestres de l’année 2005, une moyenne a été utilisée pour le calcul des indices d’utilisation. Lorsque les données différaient entre les rapports trimestriels et les fiches signalétiques, les données des rapports ont été utilisées de préférence, et les établissements avisés de cette façon de procéder.
Afin de permettre des comparaisons, les données de population utilisées sont les mêmes que celles qui figureront dans l’annuaire SLIS 2005.

Par rapport aux éditions des deux années précédentes, il importe de souligner une amélioration de l’homogénéité des données collectées, ce qui se traduit au niveau de l’annuaire par des tableaux plus nombreux et sans informations manquantes.

Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre 2, qui fait suite à la présente introduction.


L’équipe de rédaction

Chapitre 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS


1. Personnel :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens,assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2005. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».

Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1 725 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2005 (1 265 en 20041) dont :

-Personnel médical : 326 (225 en )


1-Personnel d’administration : 247 (156 en ) (cette rubrique n’a pas été remplie par Ségou en 2005)

-Personnel para médical : 742 (607 en ) (sachant qu’aucune donnée n’a été fournie sur les techniciens supérieurs de santé par Gabriel Touré et IOTA en 2005)
-Personnel de maintenance et d’appui : 410 (277 en )

1/ Si le nombre de médecins travaillant dans les EPH est resté stable entre 2004 et 2005, la répartition entre les différents établissements apparaît plus homogène en 2005 ; le nombre de spécialistes travaillant hors Bamako demeure toutefois faible L’hôpital de Tombouctou qui comptait, en 2004, 3 médecins seulement, a vu sa population médicale multiplier par quatre, puisqu’il déclare, en 2005, 12 médecins. L’établissement, qui ne disposait en 2004 ni de pédiatre, ni d’ophtalmologue, ni d’anesthésiste, ni de radiologue, a désormais 1 pédiatre, 2 ophtalmologistes et 1 radiologue. Par contre un seul chirurgien généraliste y travaille, accompagné d’un seul chirurgien dentaire.
Les hôpitaux de Gao et Tombouctou ainsi que le CNOS n’ont toujours pas d’anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
L’ensemble des EPH dispose d’au moins un gynéco obstétricien.
Des pédiatres sont présents dans tous les établissements de seconde référence.
Seuls les hôpitaux de Ségou, Tombouctou, Point G, Gabriel Touré et Kati disposent d’un radiologue.
Un seul établissement de seconde référence bénéficie d’un psychiatre (Gao), les patients des autres régions devant obligatoirement s’adresser au Point G pour des soins spécialisés dans cette discipline.
Si tous les établissements sont dotés en chirurgiens généralistes, l’hôpital de Gao est le seul EPH de seconde référence sans chirurgien dentaire. Enfin des pharmaciens sont présents dans l’ensemble des EPH.


2/ la faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde référence, à l’exception de Mopti :
Seuls les hôpitaux de Kayes (1) et Sikasso (1), parmi les EPH de 2ème référence, disposent d’assistants médicaux de santé publique.


3/ la rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :

-Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (3), Ségou (1)

-Technicien froid : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1)

-Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Gabriel Touré (2), Tombouctou (1)

-Plombier : Hôpital du Point G (2), Gabriel Touré (1), Mopti (1)


Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004 et 2005


* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux


2. Electricité- Adduction d’eau – Elimination des déchets

Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Electricité du Mali). Quatre d’entre eux (Mopti,Tombouctou, Point G et Gabriel Touré) ont déclaré disposer également d’un ou plusieurs groupes électrogènes de secours.
L’élimination des déchets hospitaliers et des déchets ménagers se fait par incinération dans la plupart des cas ; deux établissements, le CNOS et l’hôpital de Sikasso, ont recours à des GIE.


3. Disponibilité minimale des équipements

Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation. Les établissements de Kati et IOTA n’ont pas rempli cette rubrique en 2005.
Il est difficile de commenter cette liste. On peut toutefois souligner les points suivants :


Tombouctou est le seul établissement dépourvu de respirateur d’anesthésie ; trois hôpitaux ont déclaré ne pas avoir de défibrillateur (CNOS, Kayes, Mopti) ; Sikasso ne dispose pas d’une table de radiologie simple os/poumon ; aucun EPH n’a déclaré de salle d’accouchement équipée pour la réanimation néonatale (avec une table, de l’oxygène et une couveuse) ; les hôpitaux de Kayes et Sikasso n’auraient pas d’électrocardiogramme.

Tableau 2 : Liste de quelques équipements prévus par la carte nationale hospitalière, selon leur présence/absence dans les EPH du Mali en 2004 et 2005

Chapitre 3 : DONNEES 2005 DES HOPITAUX

ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU MALI EN 2005

1. Consultations externes
En 2005, plus de six consultations déclarées par les EPH du Mali sur dix ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel Touré,IOTA, Kati, CNOS et Point G.

Au total, 560 172 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2005(tableau 3), contre 451 513 en 2004 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’avait pas été fourni pour l’année 2004) et 529 600 en 2003.
Une consultation déclarée sur cinq (20 %) a été assurée par l’hôpital Gabriel Touré, suivi parl’IOTA (15 %) et le CNOS (11 %).
Les six EPH de seconde référence des régions représentent ensemble 207 533 consultations,soit 37 % de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 20 248 à Tombouctou à 48 526 à Ségou.


La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible pour les seuls hôpitaux de Gao, Kayes, Ségou, Sikasso, Tombouctou, et Gabriel Touré. Le chiffre avancé par l’hôpital Gabriel Touré est si faible, qu’il ne peut être valablement traduit en pourcentage.
Pour les cinq autres établissements, cette proportion varie de 0,1 % à Gao à 13,7 % à Tombouctou. Elle est en moyenne de 4,6 %, soit presque au même niveau qu’en 2003 (4,1%), et inférieure au chiffre de 2004

(7 %).


Tableau 3 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2005 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés


Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement durant une année donnée. En 2005, huit EPH sur onze ont fourni des données permettant de distinguer consultations et consultants ; ils n’étaient que six en 2003 et 2004.

Tous les établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en terme de consultations déclarées, progresser entre 2004 et 2005, à l’exception de Sikasso ; parmi les établissements situés à Bamako, le CNOS, Gabriel Touré et le Point G enregistrent également une croissance en volume de leurs consultations externes ; l’absence de données fournies par IOTA en 2004 ne permet pas d’établir une comparaison pour cet établissement ; le nombre de consultations déclarées par Kati est un peu inférieur en 2005 (50 369) par rapport à 2004 (52 958) (tableau 4).

Tableau 4 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les années 2003,2004 et 2005

Graphique 1a : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements CNOS, Gabriel Touré, IOTA, Kati, Point G pour les années 2003, 2004 et 2005

Graphique 1b : Comparaison des consultations externes déclarées par les établissements de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou pour les années 2003, 2004 et 2005

Le taux de recours aux EPH est resté stable entre 2003 et 2005

Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à

partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.
Les 560 172 consultations externes déclarées par les EPH en 2005 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 4,8 consultations pour 100 habitants, identique au taux calculé en 2003,

supérieur au chiffre de 3,9 relevé en 2004.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2003 et 2005, la baisse observée pour l’ensemble du pays en 2004 étant due à un nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2004 par rapport à 2003. Cependant si on tient compte de l’absence des données de l’IOTA pour 2004, et d’une erreur possible sur les données du CNOS, dont le volume déclaré de consultations est inférieur de moitié en 2004 par rapport à 2003, cette baisse apparente pourrait n’être qu’un artifice du à des données manquantes, et la tendance sur les trois dernières années serait donc à la stabilité.


Comme en 2003 et 2004, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (5,9 consultations pour 100 habitants) ; il est le plus faible dans la région de Sikasso (1,8 consultations pour 100 habitants) (graphique 2 et 3, tableaux 5 et 6).

Graphique 2 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali

Tableau 5 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2005, Mali

Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.

Graphique 3 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2005, Mali

Tableau 6 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, pour les années 2003, 2004 et 2005, Mali

Les consultants des EPH résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital L’origine des consultants reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 7). Pour l’ensemble de ces neuf établissements, la proportion de consultants venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 78,7 %.

Les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Seul Tombouctou se distingue un peu, avec près d’un consultant sur deux venant de plus loin que la commune.

L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, semble surtout remplir cette dernière mission ; plus de 98 % des consultants sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle ; aucun des deux néanmoins ne dépasse les 10 % de consultants régionaux (la région s’interprétant ici au sens du district de Bamako).


Tableau 7 : origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence (hors Kati) et dans trois établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS) du Mali en 2005

L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 3.

Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH

Les consultations de médecine représentent, en 2005, 32 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 49,5 %, et celles de gynéco obstétrique 6,9 % (tableau 8 et graphique 3).

Tableau 8 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2005

La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence, ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).


Graphique 4 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du Mali en 2005

Cinq EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence

Seuls les hôpitaux Gabriel Touré, Point G, Gao, Mopti et Sikasso ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 32 025 consultations d’urgence ont été réalisées par ces établissements en 2005, soit 12,6 % des consultations externes de ces 5 hôpitaux (tableau 9), et 5,7 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2005.

Tableau 9 : consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2005

2. Hospitalisations
La proportion d’admissions référées (22 %) est bien supérieure à celle des consultants référés (4,6 %)

L’origine (référée ou non) des admissions a été renseignée en 2005 par huit établissements sur onze. Pour l’ensemble de ces huit hôpitaux, la proportion d’admissions référées est en moyenne de 22 % (tableau 10), bien supérieure à la proportion de consultations référées (4,6 %) présentée dans le tableau 3. Les EPH paraissent ainsi jouer davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation.
La proportion d’admissions référées est la plus élevée pour le Point G, en adéquation avec le statut d’établissement de troisième référence de cet hôpital ; parmi les hôpitaux de seconde référence, c’est Tombouctou qui affiche le taux le plus élevé avec 45 % d’admissions référées.

Tableau 10 : Admissions déclarées par les EPH du Mali en 2005 et proportion d’admissions référées parmi l’ensemble des admissions déclarées

La majorité des hospitalisés sont originaires de la commune d’implantation de l’hôpital, exception faite de trois établissements : Tombouctou, IOTA, et le CNOS

L’origine des hospitalisés reçus est disponible en 2005 pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso, Tombouctou, Gabriel Touré, IOTA et CNOS (tableau 11). Cependant seul Tombouctou a fourni des données distinguant le nombre d’admissions du nombre d’hospitalisés ; pour les 8 autres établissements, admissions et nombre d’hospitalisés sont identiques.
Pour l’ensemble des neuf établissements, la proportion d’hospitalisés venant de la commune d’implantation de l’hôpital est de 69 %.

Bien que jouant davantage le rôle d’établissement de référence pour l’activité hospitalisation par rapport à l’activité consultation, les EPH de seconde référence (hors Kati dont les données ne sont pas disponibles) restent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité. Tombouctou se distingue cependant, avec 45 % d’hospitalisés venant de la région, hors cercle.

L’hôpital Gabriel Touré, considéré à la fois comme un établissement de troisième référence et comme un établissement de proximité pour la population de la rive gauche de Bamako, remplit surtout cette dernière mission ; 83 % des hospitalisés sont en effet originaires de la commune. Les établissements spécialisés tels que le CNOS et l’IOTA affichent un recrutement plus large qui dépasse la commune pour s’étendre au cercle et, pour l’IOTA, à la région et au-delà.

Tableau 11 : origine des hospitalisés admis dans les EPH de seconde référence (hors Kati) et dans trois établissements de troisième référence (Gabriel Touré, IOTA, CNOS) du Mali en 2005

L’origine des hospitalisés n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays. Cette dernière éventualité n’est importante que dans le

cas de l’IOTA : 11% d’hospitalisés originaires d’autres régions ou pays.

Le nombre d’admissions (ou d’hospitalisations) représente l’ensemble des séjours de patients comptabilisés par l’établissement de soins. Il est différent du nombre d’admis (ou d’hospitalisés), qui représente le nombre d’individus qui ont séjourné dans l’établissement une année donnée. En 2005, un seul EPH sur onze a fourni des données permettant de distinguer hospitalisations et hospitalisés.

Une capacité d’hospitalisation faible

Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2005 une capacité d’hébergement de 1 513 lits (tableau 12), soit 0,13 lits pour 1 000 habitants2 (0,15 en 2003 et 0,14 en 2004), et ont réalisé 53 525 admissions, soit 4,6 admissions pour 1 000 habitants (4,0 en 2003 et 3,5 en 2004).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne3. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence (CSRef) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 12).

Tableau 12 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits

Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100
/ nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées
d’hospitalisation potentielles au cours de la même année Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année Journées d’hospitalisation

effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés

Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année

Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions (0,07 p 1 000 habitants) est inchangé par rapport à 2003 et 2004 ; il est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 13).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,0) est également stable pour les années 2003, 2004 et 2005. Il est inférieur au taux d’admission national (4,6).

Tableau 13 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence (hors Kati) et de l’ensemble des EPH du Mali en 2005



Des taux d’occupation des lits en progression en 2005 par rapport aux deux années précédentes pour les secteurs médecine et gynéco – obstétrique

Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 14. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.

Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2005, 625 lits de médecine (729 en 2003 et 695 en 2004)), 647 lits de chirurgie (628 en 2003 et 646 en 2004)) et 160 lits d’obstétrique (167 en 2003 et 162 en 2004). Le nombre d’admissions enregistrées est de 24 629 pour la médecine (21 003 en 2003 et 20 307 en 2004), 17 749 pour la chirurgie (14 558 en 2003 et 11 094 en 2004), et 7 644 pour l’obstétrique (6 795 en 2003 et 6 130 en 2004).
Les taux d’occupation moyens ont progressé pour les secteurs de médecine et obstétrique (61 % en médecine contre 47 % en 2003 et 44 % en 2004, 41 % en chirurgie contre 50 % en 2003 et 38 % en 2004, 61 % en obstétrique contre 47 % en 2003 et 46 % en 2004) (graphique 4) ; les différences entre établissements demeurent importantes.
Aucun établissement n’affiche des taux d’occupation supérieur à 50 % pour l’ensemble des trois secteurs de court séjour considérés ; toutefois les secteurs médecine et gynéco obstétrique de l’hôpital Gabriel Touré enregistrent des taux d’occupation très élevés (supérieur à 100 % en médecine), ainsi que le secteur obstétrique de Ségou.

Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.

Graphique 5 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2003, 2004 et 2005 selon les trois secteurs de court séjour dans les 11 EPH du Mali

Tableau 14 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2005 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur

Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique

3. Etablissements de soins spécialisés
Les deux établissements spécialisés du CNOS et de l’IOTA ont une activité particulière détaillée dans le tableau 15.

Tableau 15 : Principales activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2005


4. Activités de maternité paupières


Le nombre de césariennes réalisées a progressé en 2005

La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 16).
14 027 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali en 2005 ; ils étaient 12 674 en 2003 et 14 186 en 2004.
3 484 accouchements, soit 25 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 12 869 naissances vivantes ont été enregistrées (12 344 en 2003 et 13 307 en 2004), ce qui représente à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année4.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) a légèrement progressé, pour atteindre 14 % (11 % en moyenne en 2003 et 2004).
Le nombre de césariennes réalisées a connu une nette augmentation ; il est en 2005 de 2 749, soit 20 % des accouchements, contre 14 % en 2004 et 11,5 % en 2003. Cette augmentation du nombre de césariennes a été progressive tout au long de l’année 2005, et a intéressé l’ensemble des établissements assurant des accouchements, à l’exception de Sikasso (tableau 16, graphiques 5 et 6).
286 décès maternels ont été notifiés (2 % des accouchements, contre 0,6 % en 2004 et 0,9 % en 2003).


Tableau 16 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2005 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels Etablissements accouchements dont acc. naissances enfants de césarienne décès

Tableau 17 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre
trimestres de l’année 2005

4 Si on applique à la population du Mali en 2005 (11 689 914 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 526 046

naissances attendues pour l’année 2005. Les 12 869 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2005 représentent donc à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues.

5 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate

6 En pourcentage des accouchements

7 En pourcentage des naissances vivantes

Total 538 665 741 887

Graphique 6 : Evolution du nombre de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestre de l’année 2005

Graphique 7 : Evolution du volume total de césariennes réalisées dans les EPH du Mali au cours des quatre trimestres de 2005

5. Mortalité
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10 % de l’ensemble des admissions La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Le taux de mortalité moyen est de 10 %, pratiquement identique aux taux de 2003 (9,7 %) et 2004 (10 %) soulignant vraisemblablement le caractère tardif du recours aux hôpitaux, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs.
La mortalité réelle qui pourrait être calculée si on disposait du nombre de patients hospitalisés serait égale (si le nombre d’admissions et le nombre d’admis coïncidaient exactement, ce qui est peu probable) ou supérieure (un même patient pouvant être admis plusieurs fois au cours d’une année).

Tableau 18 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2005

Etablissements admissions décès taux de mortalité (calculé
sur les admissions)

6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale

Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 238 783 et 71 798 actes en 2005

Le volume des activités de laboratoire (tableau 19) s’est élevé à 238 783 actes en 2005, contre 174 748 actes en 2004 et 132 587 en 2003 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.
Les examens d’hématologie sont les plus nombreux, suivis par les examens de biochimie, d’immunologie, de parasitologie/mycologie, de bactériologie.


Tableau 19 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2005

Total 23 251 33 628 80 345 34 066 62 336 2 740 238 783

* le chiffre des actes en hématologie inclue l’immunologie

Les activités d’imagerie ont représentées 71 798 actes en 2005, contre 65 520 actes en 2004 et 66 871 actes en 2003 ; plus de la moitié (60 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 20).

Annuaire 2005 des hôpitaux


Tableau 20 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2005

7. Pharmacie hospitalière :
Seuls 6 EPH ont fourni des informations sur la pharmacie hospitalière pour la totalité des quatre trimestres de l’année 2005 ; parmi ceux-ci, 5 sont des établissements de seconde référence. Pour ces 5 établissements, la disponibilité en médicaments essentiels se situe entre 95 et 100 % et le nombre moyen de produits par ordonnance est de 3.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 21.

Tableau 21 : Disponibilité des médicaments essentiels, nombre d’ordonnances traitées et totalement servies, nombre moyen de médicaments par ordonnance dans 6 EPH du Mali en 2005


ANNEXES

ANNEXE 1 : FICHES SIGNALETIQUES DES ETABLISSEMENTS


PERSONNEL ADMINISTRATIF

PERSONNEL PAR CATEGORIE D'AGENTS



VEHICULES


MATERIEL INFORMATIQUE


ELECTRICITE - ADDUCTION D'EAU - ELIMINATION DES
DECHETS

SERVICES D'HOSPITALISATION


EQUIPEMENTS


Annexe 2 : Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire


Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période

Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100
Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être
atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.

 

2004_Annuaire Statistique des Hopitaux

MINISTERE DE LA SANTE REPUBLIQUE DU MALI
--------------- Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE

 

Annuaire Statistique 2004 des Hopitaux


Annuaire 2004 des hôpitaux

SOMMAIRE
PREFACE
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION                                                                  P 1
CHAPITRE 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS
HOSPITALIERS
1. Personnel                                                                                          P 2
2. Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets                            P 3
3. Disponibilité minimale des équipements                                                  P 3
CHAPITRE 3 : DONNEES 2004 DES HOPITAUX
1. Consultations externes                                                                        P 5
2. Hospitalisations                                                                                   P 10
3. Etablissements de soins spécialisés                                                         P 13
4. Activités de maternité                                                                         P 13
5. Mortalité                                                                                           P 14
6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale                                        P 15
7. Pharmacie hospitalière                                                                         P 16
ANNEXES                                                                                              P 17
1. Fiches signalétiques des établissements                                                  P 17
Personnel administratif                                                                            P 17
Personnel par catégorie d’agents                                                              P 18
Véhicules                                                                                              P 22
Matériel informatique                                                                              P 22
Electricité – adduction d’eau – élimination des déchets                                P 23
Services d’hospitalisation                                                                         P 24
Equipements                                                                                        P 25
2. Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés
dans l’annuaire                                                                                       P 29
3. Enquête sur les accidents ayant donné lieu à une admission aux
urgences de l’établissement Gabriel Touré du 31 décembre 2004
au 1er janvier 2005                                                                                P 30

PREFACE

C’est un plaisir pour moi que de vous présenter, quelques mois après l’édition 2003,l’annuaire statistique 2004 des établissements publics hospitaliers du Mali.
Des efforts ont été faits pour intégrer dans cette nouvelle édition encore davantage d’informations sur les hôpitaux de notre pays. La diffusion de l’annuaire 2003 et sa présentation, par les différentes missions de supervision, à tous les EPH, ont permis, je crois,
de renouer le dialogue avec ceux-ci et de renouveler pour tous l’intérêt des données
hospitalières pour l’ensemble du système de santé du Mali. Désormais les hôpitaux transmettent leurs données avec beaucoup plus de diligence. Les efforts doivent maintenant se focaliser sur la qualité des données transmises, la rapidité de transmission, l’analyse et la promptitude de la rétro information.
La CPS a continué de travailler, tout au long de l’année 2004, avec l’ANEH, dans un même souci d’améliorer le système d’information hospitalière.
Je remercie encore une fois l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration, ainsi que l’ANEH pour son partenariat.

Le Directeur de la CPS
Dr Salif SAMAKE

Chapitre 1 : INTRODUCTION

Annuaire 2004 des hôpitaux

Les données présentées ici ont été fournies par les établissements hospitaliers. Comme pour l’édition 2003, ces données ne font pas l’objet d’une analyse approfondie, dans la mesure où le travail sur la qualité n’a pas encore véritablement eu lieu. Ce travail sur la qualité sera la prochaine priorité de la CPS dans le domaine du système d’information hospitalier, et permettra, nous l’espérons, la production d’un annuaire statistique des hôpitaux 2005 encore plus riche, plus informatif et plus fiable.
L’homogénéité des données collectées pose également problème ; en effet si la majorité des établissements utilisent le rapport trimestriel fourni par la CPS comme support de collecte, certains établissements, tout particulièrement ceux situés à Bamako, adressent au niveau central les données présentées en conseil d’administration ou lors des comités techniques du   PRODESS ; ces données sont souvent incomplètes par rapport aux informations demandées pour le remplissage du rapport trimestriel.
Les éventuelles incohérences et erreurs manifestes ont été signalées aux établissements, en leur demandant de les corriger eux-mêmes. Il est cependant difficile de savoir si la baisse du nombre de consultations externes constatées en 2004 par rapport à 2003 et intéressant essentiellement les établissements de troisième référence est due à une moindre complétude des données ou à une diminution réelle de leurs activités, pour laquelle un « détournement »des consultants vers le privé propre à la ville de Bamako pourrait être évoqué.
Lorsqu’un même établissement déclarait un nombre de lits fluctuant au cours des différents trimestres de l’année 2004, une moyenne a été utilisée pour le calcul des indices d’utilisation.
Lorsque les données différaient entre les rapports trimestriels et les fiches signalétiques, les données des rapports ont été utilisées de préférence, et les établissements avisés de cette façon de procéder.
Afin de permettre des comparaisons, les données de population utilisées sont les mêmes que celles figurant dans l’annuaire SLIS 2004.

Enfin, sur les suggestions des établissements eux-mêmes, les termes « hôpitaux régionaux » et « hôpitaux nationaux » utilisés dans l’édition 2003 de l’annuaire ont été abandonnés au profit des dénominations « établissements de seconde référence » et « établissements de troisième  référence », en conformité avec la carte nationale hospitalière.
En dépit des difficultés évoquées, de nouvelles informations ont pu être introduites dans l’édition 2004 de l’annuaire : en particulier sur les établissements spécialisés (CNOS et IOTA), les consultations

d’urgence…Le détail des activités de laboratoire et d’imagerie est désormais disponible. Les fiches signalétiques des établissements ont été regroupées en annexe ; elles fournissent des données sur le personnel, les moyens logistiques et les  équipements dont disposent les établissements hospitaliers. Une synthèse de ces données, intitulée « Ressources des établissements publics hospitaliers » est présentée dans le chapitre2, qui fait suite à la présente introduction.
Comme cela avait été le cas en 2004, la CPS a été confrontée à des difficultés financières pour la réalisation des missions dans les EPH. Ces dernières ont néanmoins pu avoir lieu grâce à une collaboration entre l’ANEH et la Cellule. Cette même collaboration a permis l’édition du présent annuaire.
L’équipe de rédaction


Chapitre 2 : RESSOURCES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS

1. Personnel :
Le tableau 1 résume la répartition par catégories (médecins, chirurgiens, pharmaciens,assistants médicaux, techniciens supérieurs de santé, techniciens de santé et autres) du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004. Les détails sur le personnel figurent en annexe, à la rubrique « fiches signalétiques ».
Au total, si on ajoute au personnel soignant, le personnel administratif et le personnel de maintenance, 1 265 personnes travaillaient dans les EPH maliens en 2004, dont :

- Personnel médical : 225
- Personnel d’administration : 156
- Personnel para médical : 607
- Personnel de maintenance et d’appui : 277

La consultation des fiches signalétiques permet de relever :

1/ l’insuffisance de spécialistes médicaux et chirurgicaux des établissements de seconde référence dans les régions :
L’hôpital de Tombouctou ne dispose ni de pédiatre, ni d’ophtalmologue, ni d’anesthésiste.
Un seul chirurgien généraliste y travaille, accompagné d’un seul chirurgien dentaire.
L’hôpital de Gao et le CNOS n’ont pas d’anesthésiste, le poste est tenu par des assistants médicaux.
Parmi les EPH de seconde référence, seul Ségou dispose d’un cardiologue et d’un urologue ;
seuls Sikasso et Ségou ont des radiologues ; seuls Kayes et Mopti ont des ORL ;
L’hôpital Gabriel Touré est le seul à disposer de médecins de santé publique.

2/ la faible dotation en assistants médicaux de santé publique des EPH de seconde
référence, à l’exception de Mopti :
Seuls les hôpitaux de Kayes (1), Sikasso (1) et Mopti (8), parmi les EPH de 2ème référence,
disposent d’assistants médicaux de santé publique.

3/ la rareté du personnel de maintenance dans l’ensemble du pays :
- Ingénieur maintenance : Hôpital du Point G (2)
- Technicien froid : Hôpital du Point G (2)
- Technicien biomédical : Hôpital du Point G (3), Tombouctou (2)
- Plombier : Hôpital du Point G (2), Mopti (1)

Tableau 1 : Répartition par catégories du personnel soignant des établissements publics hospitaliers du Mali en 2004

* y compris chirurgiens dentistes
** il s’agit des autres paramédicaux
2. Electricité- Adduction d’eau – Elimination des déchets
Tous les EPH sont raccordés au réseau EDM (Electricité du Mali).
L’élimination des déchets hospitaliers et des déchets ménagers se fait par incinération dans la plupart des cas ; deux établissements, le CNOS et l’hôpital de Sikasso, ont recours à des GIE.

3. Disponibilité minimale des équipements

Afin d’essayer d’apprécier de façon synthétique le niveau d’équipement réel des établissements publics hospitaliers par rapport au niveau attendu, une liste d’équipements prévus par la Carte nationale Hospitalière a été retenue, et la présence de ces équipements vérifiée, en fonction des déclarations des établissements lors du remplissage des fiches signalétiques (tableau 2). Toutefois, seul la présence ou l’absence (selon les déclarations de l’établissement) de l’équipement est indiquée dans le tableau, sans préjuger de l’état de fonctionnement et de la qualité d’utilisation


Chapitre 3 : DONNEES 2004 DES HOPITAUX

ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU
MALI EN 2004
1. Consultations externes
Plus de la moitié des consultations déclarées par les EPH du Mali en 2004 ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel
Touré, IOTA, Kati, CNOS et Point G.
Au total, 451 513 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2004 (tableau 3), contre 529 600 en 2003 (sachant que le chiffre de consultations externes de l’IOTA n’a pas été fourni pour l’année 2004).
Près d’un tiers des consultations déclarées (28 %) ont été assurées par l’hôpital Gabriel Touré,suivi par Kati (12 %), Sikasso (11 %), et Ségou (10 %).
Les six EPH de seconde référence des régions représentent ensemble 204 937 consultations,soit 45 % de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 18 138 à Tombouctou à 49 660 à Sikasso.
La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible pour les seuls hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou. Pour ces établissements, cette proportion varie de 0,2 % à Mopti à 41,3 % à Tombouctou. Elle est en moyenne, pour les six établissements, de 7 %, soit un peu plus qu’en 2003 (4,1 %). Cette information est toutefois à prendre avec précaution, car il n’est pas sûr que cet item soit correctement rempli dans le rapport trimestriel des hôpitaux. Tous les établissements ont déclaré un nombre de consultants référés inférieur en 2004 par rapport à 2003, à l’exception de Tombouctou ; il pourrait y avoir dans ce dernier cas une confusion entre les consultants référés vers la structure à partir d’un centre périphérique, et les consultants référés par l’EPH vers un autre établissement disposant d’un plateau technique plus étoffé.

Tableau 3 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2004 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés

Le nombre de consultations externes représente l’ensemble des contacts entre les patients et l’établissement de soins. Il est différent du nombre de consultants, qui représente le nombre d’individus qui se sont adressés à l’établissement une année donnée. Comme en 2003, seuls six EPH sur onze ont fourni en 2004 des données
permettant de distinguer consultations et consultants.

L’ensemble des établissements hospitaliers de seconde référence ont vu leur activité, en terme de consultations déclarées, progresser entre 2003 et 2004, à l’exception de Gao où les chiffres sont restés stationnaires ; parmi les établissements situés à Bamako, seul Gabriel Touré a connu une semblable évolution (tableau 4).
Tableau 4 : Comparaison des consultations externes déclarées par les EPH du Mali pour les deux années 2003 et 2004

Le taux de recours aux EPH aurait baissé entre 2003 et 2004
Même si le taux de recours, ou taux de fréquentation, se calcule en toute rigueur pour un établissement à partir des nouveaux cas vus en consultation au cours de l’année, il est possible d’estimer ce taux à partir du volume de consultations externes rapporté à la population cible de l’établissement.
Les 451 513 consultations externes déclarées par les EPH en 2004 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 3,9 consultations pour 100 habitants. Ce taux était de 4,8 consultations pour 100 habitants en 2003.
Le taux de recours aux EPH de deuxième référence des régions (2,5 p 100 habitants) est resté stable entre 2003 et 2004, la baisse observée pour l’ensemble du pays étant due à un nombre de consultations externes déclarées par les EPH de troisième référence inférieur en 2004 par rapport à 2003. Cependant si on tient compte de l’absence des données de l’IOTA pour 2004, et d’une erreur possible sur les données du CNOS, dont le volume déclaré de consultations est inférieur de moitié en 2004 par rapport à 2003, cette baisse apparente pourrait n’être qu’un artifice du à des données manquantes.
Comme en 2003, c’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (5,8 consultations pour 100 habitants) ; en 2004 par contre c’est dans la région de Mopti et non plus de Sikasso qu’il est le plus faible (1,9 consultations pour 100 habitants) (graphique 1,tableaux 5 et 6).

Graphique 1 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2004, Mali
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Tableau 5 : taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati), et taux national de recours aux EPH, année 2004, Mali

Il n’a pas été calculé de taux de recours pour les hôpitaux de troisième référence,, car la population « cible » de ces établissements est difficile à établir.

Graphique 2 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2004, Mali Erreur ! Liaison incorrecte.

Tableau 6 : Evolution des taux de recours aux EPH de seconde référence (hors Kati) et du taux national de recours aux EPH, entre les années 2003 et 2004, Mali

Les consultants des EPH de seconde référence résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital Comme en 2003, l’origine des consultants reçus en 2004 n’est disponible que pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou (tableau 7). De façon inchangée par rapport à 2003, une majorité de consultants (58 %) vient de la commune d’implantation de l’hôpital, à l’exception notable de Tombouctou (30 % de consultants en provenance de la région, hors cercle). Les EPH de seconde référence jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité.

Tableau 7 : origine des consultants reçus dans les EPH de seconde référence (hors Kati) du Mali en 2004


L’origine des consultants n’est parfois pas mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays, ce qui explique que le total par ligne diffère du nombre de consultants par établissements présenté dans le tableau 1.
Les consultations de médecine et de chirurgie sont les plus nombreuses dans les EPH Les consultations de médecine représentent, en 2004, 41 % de l’ensemble des consultations externes réalisées dans les EPH, les consultations de chirurgie 40 %, et celles de gynéco obstétrique 6 % (tableau 8 et graphique 3). Toutefois, l’hôpital de Kati n’ayant fourni qu’un nombre global de consultations externes, sans distinction entre les consultations de chirurgie et de médecine, les pourcentages présentés ne reflètent pas tout à fait la réalité.

Tableau 8 : répartition des consultations externes selon les principaux domaines dans les EPH du Mali en 2004

La somme des consultations en médecine, chirurgie, gynéco obstétrique, peut être inférieure au total des consultations externes, puisque l’établissement peut également déclarer des consultations externes d’urgence,ou de moyen ou long séjour (psychiatrie par exemple).
Graphique 3 : répartition des consultations externes selon les domaines de court séjour dans les EPH du
Mali en 2004

Six EPH ont déclaré assurer des consultations d’urgence
Seuls les hôpitaux Gabriel Touré, Point G, Gao, Kayes, Mopti et Sikasso ont déclaré assurer des consultations d’urgence. Au total, 27 700 consultations d’urgence ont été réalisées par ces
établissements en 2004, soit environ 6 % de l’ensemble des consultations externes déclarées en 2004 (tableau 9).

Tableau 9 : consultations externes d’urgence déclarées par les EPH du Mali en 2004

2. Hospitalisations
Une capacité d’hospitalisation faible Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2004 une capacité d’hébergement de 1 610 lits (tableau 10), soit 0,14 lits pour 1 000 habitants (0,15 en 2003), et ont réalisé 39 592 admissions (hors IOTA, dont les données 2004 ne sont pas disponibles), soit 3,5 admissions pour 1 000 habitants (4,0 en 2003).
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne1. Il faut toutefois garder à l’esprit que les EPH ne représentent pas les
seules structures d’hospitalisation publiques du Mali, les Centres de Santé de Référence (CSRef) disposant également de lits.
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 10).

Tableau 10 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2004 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits

Taux d’occupation des lits (annuel) = nombre de journées d’hospitalisation effectives au cours de l’année x 100 / nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année
Ou
Taux d’occupation des lits (annuel) = somme des séjours des sortants sur l’année x 100 / nombre de journées d’hospitalisation potentielles au cours de la même année Durée moyenne de séjour (annuelle) = somme des séjours des sortants sur l’année / nombre de sortants total de l’année Journées d’hospitalisation effectives = somme, pour tous les jours de l’année, du nombre de lits occupés
Journées d’hospitalisation potentielles = nombre de lits x nombre de jours dans l’année

Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions (0,07 p 1 000 habitants) est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 11).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH de seconde référence dans les régions (2,0) est également inférieur au taux d’admission national (3,5).

Tableau 11 : Capacité d’hébergement et taux d’admission des EPH de seconde référence (hors Kati) du  Mali en 2004


Des taux d’occupation des lits dépassant rarement les 50 %

Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 12. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.
Les 11 EPH du Mali ont déclaré, en 2004, 695 lits de médecine (729 en 2003), 646 lits de chirurgie (628 en 2003) et 162 lits d’obstétrique (167 en 2003). Le nombre d’admissions
enregistrées était de 20 307 pour la médecine (21 003 en 2003), 11 094 pour la chirurgie (14 558 en 2003), et 6 130 pour l’obstétrique (6 795 en 2003).
Les taux d’occupation moyens sont légèrement inférieurs à ceux observés en 2003 (44 % en médecine contre 47 % en 2003, 38 % en chirurgie contre 50 % en 2003, 46 % en obstétrique contre 47 % en 2003) (graphique 4) ; les différences entre établissements demeurent importantes.
Comme en 2003, seul l’hôpital Gabriel Touré affiche des taux d’occupation supérieur à 50 % pour les trois secteurs de court séjour considérés ; les hôpitaux de Kati et de Sikasso présentent un taux d’occupation qui atteint ou dépasse 50 % pour le secteur chirurgie ; Kayes,Ségou et Sikasso se distinguent par un taux d’occupation qui dépasse 50 % pour les lits de gynécologie obstétrique. L’ensemble des autres taux d’occupation est inférieur à 50 %.
Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.
Graphique 4 : Comparaison des taux d’occupation des lits en 2003 et 2004 selon les trois secteurs de court séjour dans les 11 EPH du Mali
Erreur ! Liaison incorrecte.

Tableau 12 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2004 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur

3. Etablissements de soins spécialisés

Les deux établissements spécialisés du CNOS et de l’IOTA ont une activité particulière détaillée dans le tableau 13.
Tableau 13 : Activités du CNOS et de l’IOTA au cours de l’année 2004

4. Activités de maternité
Les naissances vivantes enregistrées dans les EPH en 2003 représenteraient à peine 2,5 % des naissances vivantes attendues La plus grande part des accouchements effectués dans les 8 EPH assurant des activités de  maternité ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 14).
14 186 accouchements ont été déclarés par les EPH du Mali en 2004 ; ils étaient 12 674 en 2003.
2 802 accouchements, soit 20 %, étaient des accouchements dystociques (par voie haute ou basse) ; 13 307 naissances vivantes ont été enregistrées (12 344 en 2003).
Si on applique à la population du Mali en 2004 (11 408 323 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif d’environ 513 380 naissances attendues pour l’année 2004. Les 13 307 naissances vivantes enregistrées dans les EPH maliens en 2004 représentent à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) était,comme en 2003, en moyenne de 11 %, avec toujours d’importantes variations selon l’établissement considéré.
1 996 césariennes ont été réalisées (14 % des accouchements, contre 11,5 % en 2003).
92 décès maternels « seulement » ont été notifiés (0,6 % des accouchements, contre 0,9 % en 2003).

Tableau 14 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2003 : accouchements, accouchements dystociques, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels


Il est remarquable que l’hôpital du Point G ait déclaré un nombre de naissances vivantes supérieur à celui des accouchements. Seul l’établissement lui-même pourrait nous préciser s’il s’agit là d’une erreur, ou d’une réalité en rapport avec un nombre de grossesses multiples particulièrement élevé dans cet établissement.

5. Mortalité
La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10 % de l’ensemble des admissions La mortalité dans les EPH a été calculée sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Les données présentées pour 2004 ne sont pas tout à fait complètes, puisqu’il manque les décès survenus à l’IOTA, mais ces derniers sont soient inexistants, soient très peu nombreux.
Le taux de mortalité moyen est de 10 %, pratiquement identique au taux de 2003 (9,7 %), soulignant vraisemblablement le caractère tardif de nombre d’admissions, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs.
La mortalité réelle qui pourrait être calculée si on disposait du nombre de patients hospitalisés serait égale (si le nombre d’admissions et le nombre d’admis coïncidaient exactement, ce qui est peu probable) ou supérieure (un même patient pouvant être admis plusieurs fois au cours d’une année).


Tableau 15 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2004

2 Y compris accouchements avant l’arrivée à l’hôpital (à domicile ou en route), dans la mesure où la mère et
l’enfant ont bénéficié d’une visite hospitalière immédiate
3 En pourcentage des accouchements
4 En pourcentage des naissances vivantes

6. Activités de laboratoire et d’imagerie médicale
Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 174 748 en 2004 et 65 525 actes en 2003
Le volume des activités de laboratoire (tableau 16) s’est élevé à 174 748 actes en 2004, contre
132 587 en 2003 (sachant que cette année là les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements.

Tableau 16 : Activités de laboratoire, par type d’analyses, dans les EPH du Mali en 2004

Les activités d’imagerie (radiographie standard et échographie) ont représentées 65 520 actes en 2004, soit un peu moins qu’en 2003 (66 871 actes) ; plus de la moitié (55 %) de ces actes a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G (tableau 17).

Tableau 17 : Activités d’imagerie, par type d’examens, dans les EPH du Mali en 2004

7. Pharmacie hospitalière :

Seuls les EPH de seconde référence (hors Kati) fournissent des informations sur la pharmacie hospitalière, en particulier : nombre de jours sans rupture de stock et nombre moyen de produits par ordonnance.
Les informations disponibles sont résumées dans le tableau 18.
Tableau 18 : Nombre de jours sans rupture et nombre moyen de produits par ordonnance dans les EPH de seconde référence, Mali, 2004

ANNEXES

 

PERSONNEL PAR CATEGORIE D'AGENTS

MATERIEL INFORMATIQUE

ELECTRICITE -ADDUCTION D'EAU - ELIMINATION DES DECHETS

SERVICES D'HOSPITALISATION

EQUIPEMENTS

IMAGERIE MEDICALE

Annexe 2 : Formules de calcul des indicateurs d’activité hospitalière utilisés dans l’annuaire Durée moyenne de séjour (DMS) : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année (ici 2004)/nombre total d’admissions au cours de la même période Taux d’occupation des lits : nombre total de journées d’hospitalisation au cours de l’année/(nombre de lits x 365) x 100 Nombre de lits x 365 = journées d’hospitalisation potentielle, c'est-à-dire le nombre de journées d’hospitalisation maximum qui pourrait être atteint au cours d’une année si chaque lit était occupé en permanence.

Annexe 3 : Enquête sur les accidents ayant
donné lieu à une admission aux urgences de l’établissement hospitalier Gabriel Touré du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005

Introduction
L’enquête sur les accidents admis aux urgences avait pour objectif initial de dresser une photographie des victimes d’accidents (quels qu’ils soient) admis aux urgences de deux établissements publics hospitaliers maliens, l’hôpital de Kati et l’hôpital Gabriel Touré, durant la période des fêtes de fin d’année 2002/2003, 2003/2004, 2004/2005.
Il est très vite apparu, au moment de passer en revue les données recueillies, un déséquilibre important entre le nombre d’entrées motivées par un accident aux urgences des deux établissements : sur les trois années d’enquête, 15 admissions suite à un accident étaient reportées aux urgences de l’hôpital de Kati, contre 154 aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré. Par ailleurs, le nombre de dossiers ayant pu être examinés pour les périodes 2002/2003 et 2003/2004 était très faible, en raison d’un archivage incomplet. Pour toutes ces raisons, il a été décidé de ne retenir dans l’analyse finale que les accidents ayant donné lieu à une admission aux urgences de l’établissement hospitalier Gabriel Touré du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005.

Matériel et méthodes
Le recueil de données s’est fait à partir du registre d’admissions du service d’urgences de l’hôpital Gabriel Touré ; il a porté sur l’ensemble des admissions secondaires à un accident,(quelle que soit l’origine de l’accident), survenues du 31 décembre 2004 au 1er janvier 2005,et a été réalisé par un médecin.
Les données recueillies ont été saisies et exploitées sur le logiciel EPI INFO, version 6 ; le masque de saisie comportait les variables suivantes : structure, année, date, résidence du blessé, âge, sexe, profession, type (d’accident), pathologie (type de blessures présenté),
gravité (des blessures), lésions, pronostic (devenir).
Un certain nombre de variables était renseigné de façon imprécise, avec en particulier beaucoup de valeurs manquantes, ce qui a conduit à limiter les analyses.

Résultats
Age et sexe des victimes
Au total 124 victimes d’accidents ont été enregistrés au niveau du registre des admissions de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005 : 37 femmes (30 %) et 87 hommes (70 %).
La moyenne d’âge était de 24,2 ans (médiane 22 ans, extrêmes moins d’un an à 74 ans) ; elle était de 21,7 ans chez les femmes (médiane 18, extrêmes moins d’un an à 74 ans), et de 25,5 ans chez les hommes (médiane 23, extrêmes moins d’un an à 70 ans).

Pour 6 victimes (3 hommes et 3 femmes), l’âge n’était pas renseigné.
La répartition par tranche d’âge et par sexe des victimes est présentée dans le tableau 1.

Tableau 1 : Répartition par tranche d’âge et sexe des victimes d’accidents admises aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Type d’accidents
Plus de trois blessés sur quatre (76 %) avaient eu un accident de la voie publique (AVP) ;cette proportion était plus élevée chez les hommes (80 %) que chez les femmes (65 %). Les coups et blessures volontaires (CBV) étaient à l’origine de l’admission de 13 blessés, les brûlures d’un patient. Dans 16 cas, le type de l’accident n’était pas précisé (autres).
Les types d’accidents sont présentés dans le tableau 2.

Tableau 2 : Type d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31
décembre 2004 et le 1er janvier 2005



Près d’un blessé sur deux (49 %) vus aux urgences avait entre 16 et 30 ans ; cette proportion était la même pour les victimes d’AVP, dont une sur deux (51 %) avait entre 16 et 30 ans (tableau 3).

Tableau 3 : Répartition par tranche d’âge des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de
l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Plus de la moitié des accidentés hommes (53 %) et 42 % des accidentés femmes avaient entre 16 et 30 ans (tableaux 4 et 5).


Tableau 4 : Répartition par tranche d’âge, chez les femmes, des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Tableau 5 : Répartition par tranche d’âge, chez les hommes, des types d’accidents à l’origine de l’admission aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005


Pathologie (type de blessures présentées)

La pathologie, c'est-à-dire le type de blessures présentées par les blessés, est résumée dans les tableaux 6 et 7.
Les accidentés présentaient, par ordre de fréquence décroissante, des traumatismes sans précision (39 %), des contusions (27 %), des plaies (14 %), un traumatisme crânien (14 %).

Tableau 6 : Pathologie présentée par les patients admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré suite à un accident entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Le type de blessures n’était pas sensiblement différent selon le sexe ; les traumatismes étaientcependant plus fréquent chez les femmes (retrouvés chez 49 % des accidentés femmes contre 36 % des victimes hommes), les contusions étaient au contraire plus souvent rapportées chez les hommes (30 % des accidentés hommes contre 19 % des accidentés femmes).

Tableau 7 : Pathologie présentée par les patients admis aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré suite à un
accident entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005, selon le sexe

Gravité
Plus de 8 fois sur 10, les blessures présentées ont été considérées comme bénignes (RAS =rien à signaler) (tableau 8).

Quinze patients, soit 12 %, ont présenté une perte de connaissance initiale, sept (6 %) une fracture, deux (2 %) un coma.

Tableau 8 : Gravité des blessures présentées par les accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Devenir
Le devenir au terme de la consultation aux urgences n’est pas connu pour 91 patients, soit 73 % (76 % des femmes, 72 % des hommes) (tableau 9).
Sur les 33 patients dont on connaît le devenir, quatre patients sont décédés (trois hommes soit 3 % des accidentés hommes) et une femme soit 3 % des accidentés femmes) ; 10 sont sortis sans hospitalisation (5 % des femmes, 9 % des hommes) ; 19 ont été hospitalisés (16 % des femmes, 15 % des hommes).

Tableau 9 : Devenir des accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005

Discussion
Les données analysées dans cette enquête sont peu nombreuses, parfois parcellaires, et ne peuvent fournir qu’une photographie assez grossière des victimes d’accidents vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er janvier 2005.
Les victimes d’accidents vus aux urgences en cette période de fête de fin d’année sont très majoritairement des hommes (70 %) jeunes (ayant entre 16 et 30 ans dans plus d’un cas sur deux).
Le premier motif d’admission est l’accident de la voie publique, retrouvé pour 76 % des patients admis, plus souvent chez les hommes (80 %) que chez les femmes (65 %).
Ces données sont cohérentes avec ce que l’on sait de l’épidémiologie des accidents de façon générale, et des accidents de la voie publique en particulier.
La proportion plus élevée de coups et blessures constatée parmi les femmes admises aux urgences par rapport aux hommes est par contre moins classique, et ne doit pas amener d’interprétations hâtives, en raison de la petite taille de l’échantillon considéré et du mode de recueil des données ne garantissant pas l’exhaustivité.
L’accident qui a motivé le recours aux urgences est le plus souvent sans gravité. Bien que les informations concernant le pronostic soient manquantes dans plus de trois cas sur quatre, on peut supposer, en se référant aux données sur la gravité, que les consultants dont le devenir n’a pas été renseigné sont majoritairement retournés chez eux sans hospitalisation.


Conclusion
Bien qu’entachée de nombreuses faiblesses méthodologiques, l’enquête sur les accidentés vus aux urgences de l’hôpital Gabriel Touré entre le 31 décembre 2004 et le 1er décembre 2005 permet de dresser un portrait de l’accidenté type, portrait au demeurant classique : un homme jeune, ayant entre 16 et 30 ans, victime d’un accident de la voie publique, présentant des lésions sans gravité et qui plus de trois fois sur quatre ne sera pas gardé en hospitalisation.
Il serait nécessaire d’obtenir davantage d’informations sur les accidents les plus graves (3 % des patients admis aux urgences durant la période d’enquête sont décédés) afin d’envisager des mesures de prévention adaptées.
Il est également intéressant de constater que le service d’urgence de l’hôpital Gabriel Touréest vraisemblablement saturé par un grand nombre de victimes peu graves, qui gagneraient à être prises en charge au niveau périphérique, afin de laisser aux urgences hospitalières la pleine capacité de gérer les cas les plus graves.

2003_Annuaire Staistique des Hopitaux

MINISTRE DE LA SANTE        REPUBLIQUE DU MALI
---------------              Un Peuple – Un But – Une Foi
SECRETARIAT GENERAL          -------------
---------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUE


Annuaire Statistique 2003 des HOPITAUX

SOMMAIRE


PREFACE par le Directeur de la CPS

INTRODUCTION

LE SYSTEME D'INFORMATION ET D'INFORMATISATION DES HOPITAUX (par l’ANEH)

DONNEES 2003 DES HOPITAUX
Méthodologie
Activités déclarées des établissements publics hospitaliers du mali en 2003
Consultations externes
Hospitalisations
Activités de maternité
Mortalité
Activités de laboratoire et d’imagerie médicale

ETAT DU SIH DANS LES EPH : résultats d’une enquête par questionnaire

ANNEXES


PREFACE (à compléter)

La CPS a décidé de faire de la revitalisation du SIH une de ses activités prioritaires pour les années 2004 et 2005.
Bien que les missions d’appui dans les Etablissements Publics Hospitaliers (EPH) qui avaient été programmées n’aient pu avoir lieu en 2004, le recueil des données d’activité disponibles auprès de chaque établissement a permis d’élaborer l’annuaire 2003 des hôpitaux que j’ai le plaisir de vous présenter aujourd’hui.
Ce document, produit d’un effort concerté de la CPS et de l’Agence Nationale d’Evaluation des Hôpitaux (ANEH), se veut à la fois outil d’information et outil pédagogique souhaitant réveiller l’intérêt des établissements hospitaliers pour la production d’information de qualité. Je souhaite qu’il soit accueilli avec intérêt et remercie l’ensemble des Etablissements Hospitaliers du Mali pour leur collaboration.

Le Directeur de la CPS
Dr Salif SAMAKE

INTRODUCTION

Le schéma directeur du Système National d’Information Sanitaire et Sociale (SD-SNISS) du Mali a été validé en mars 1998. Ce schéma directeur s’articule autour de quatre sous systèmes coordonnés par la Cellule de Planification et de Statistiques (CPS) du Ministère de la Santé : le sous système d’informations sanitaires, le sous système d’informations sociales, le sous système sur la recherche, les études et enquêtes et enfin le sous système d’informations administratives.
Le système d’information hospitalier (SIH) est une des trois composantes du sous système d’information sanitaire. Ses objectifs sont ainsi définis dans le schéma directeur :

•Fournir aux chefs de service les informations nécessaires pour leur permettre d’analyser leur activité, mesurer la performance de leur service et formuler des recommandations pour l’amélioration de la prise en charge des patients dans leur service.
•Fournir les bases nécessaires pour l’évaluation de la qualité des soins à l’hôpital.
•Permettre aux gestionnaires de l’hôpital de suivre le fonctionnement de celui-ci, d’évaluer ses besoins, de planifier son développement. Le SIH doit permettre d’effectuer des choix et d’établir des priorités dans l’allocation des ressources aux différents services.
•Fournir aux services centraux les informations utiles au suivi du fonctionnement des hôpitaux du pays et à la planification du développement des services de soins.
•Permettre de disposer de données pour l’enseignement médical et la recherche.

Les différents outils de recueil des données du SIH ont été validés lors d’un atelier qui s’est tenu du 27 septembre au 1er octobre 1999 à Bamako ; il s’agit :

•Du rapport mensuel interne
•Du rapport trimestriel
•Des supports du bureau des entrées : registre des admissions, registre des prestations externes, registre des prestations internes, billet d’hôpital
•Des supports des services : fiche journalière d’activité, registres de consultation, d’hospitalisation, d’accouchements, des services médicotechniques, dossier du malade, tableaux de bord des services.

Ces supports ont été mis en place dans l’ensemble des hôpitaux du pays dès le mois d’octobre 1999. Seuls le dossier médical et les tableaux de bord des services devaient faire l’objet d’observations et de corrections éventuelles par les hôpitaux.
Une application informatique sous EPI INFO a par ailleurs été installée dans certains hôpitaux régionaux et nationaux au cours de l’année 2000, afin de permettre la saisie et l’analyse par les hôpitaux eux même de leurs données d’activité.
Des fiches signalétiques sur tous les hôpitaux du pays, synthétisant les données d’activité disponibles et proposant un début d’analyse, ont été publiées par la CPS en 1999 et 2000.

Il n’y a plus eu toutefois de rapports d’activité sur les hôpitaux depuis l’année 2000. Aujourd’hui, les données des hôpitaux ne parviennent plus de façon systématique à la CPS, pourtant théoriquement chargée de leur exploitation et diffusion au  niveau national.
Le niveau d’informatisation des différents hôpitaux n’est pas connu, non plus que le niveau d’utilisation des supports du SIH théoriquement en place.
L’évaluation externe du SD-SNISS réalisée en 2003 a souligné par ailleurs l’absence de fonctionnalité du SIH, alors qu’un système fonctionnel permettrait l’élargissement de l’échantillon de la population consommatrice de soins, l’obtention d’informations relatives au processus de référence contre référence qui est un élément fondamental de rationalisation des soins de santé primaires, la production d’indicateurs hospitaliers pertinents pour la prise de décision.

Le présent document, fruit du travail concerté de l’ANEH et de la CPS, se compose de  quatre parties :

•Chapitre 1 : Le système d’information et d’informatisation des hôpitaux

•Chapitre 2 : Données 2003 des hôpitaux

•Chapitre 3 : Etat du système d’information hospitalier dans les établissements hospitaliers publics maliens : résultats d’une enquête par questionnaire

•Annexes
Chapitre 1 : LE SYSTEME D'INFORMATION ET D'INFORMATISATION DES HOPITAUX
(Par l’ANEH)

Chapitre 1 : LE SYSTEME D'INFORMATION ET D'INFORMATISATION DES HOPITAUX
Le Ministère de la Santé, à travers le Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social (PDDSS), a  engagé une réforme en profondeur du système hospitalier depuis 1999. Parmi les insuffisances, il a été relevé celles liées à l'information et à l'informatisation du système.
1. LE SYSTEME D'INFORMATION HOSPITALIER (SIH) :

Un état des lieux a montré que le SIH connaît de nombreuses lacunes, entre autres:
- la transmission irrégulière des rapports d'activités des hôpitaux;
- la mauvaise qualité des données quand elles sont recueillies;
- l'insuffisance du personnel et le manque de motivation du personnel chargé du système d'information.
Dans le cadre de la réforme hospitalière un accent particulier a été mis sur le système d'information hospitalier. Ainsi, l'article 25 de la loi hospitalière en fait une obligation à tous les EPH et stipule que « dans le respect du secret professionnel et des droits des malades, les établissements hospitaliers publics et privés participant au service public hospitalier, mettent en œuvre un système d'information permettant de connaître les activités, les coûts et l'impact de l'offre de soins hospitaliers ». L'article 26 détermine la périodicité de la transmission du rapport en précisant que «les établissements hospitaliers publics et privés participant au service public hospitalier, transmettent au ministre chargé de la santé un rapport semestriel répondant aux exigences du système d'information hospitalier. Le contenu de ce rapport est défini par arrêté du Ministre chargé de la santé ».
Le projet d'organigramme, à soumettre au conseil d'administration de chaque EPH pour son adoption, reflète cette exigence et prévoit la création d'une division de l'information hospitalière au sein de la direction des affaires médicales de chaque EPH. Cette division, placée sous la responsabilité d'un médecin, doit recevoir les données relatives à chaque patient, et procède à leur saisie informatique. Elle reçoit également les informations relatives aux activités réalisées et aux ressources utilisées. Elle procède à leur analyse et met à la disposition de la direction de l'hôpital toutes les données indispensables à la réalisation des missions de service public de l'établissement.

Ces informations doivent permettre de :
- déterminer les coûts de production en liaison avec l'activité et la pathologie et préciser les différents paramètres qui les déterminent (durée de séjour, taux d'occupation des lits. . .) ;
- mesurer les paramètres économiques,
- suivre l'évolution dans le temps des différents indicateurs de performance;
- faire des comparaisons entre établissements et procéder à l'analyse des différences.
Le rapport produit doit couvrir, en outre, les besoins:
- du Ministère de la Santé pour exercer sa fonction de tutelle;
- du système national d'information sanitaire pour qu'il puisse intégrer les données relatives aux hôpitaux et permettre le pilotage de la politique nationale de santé.


Il. L'INFORMATISATION DES HOPITAUX :

Après avoir identifié les informations utiles à collecter dans le cadre du système d'information hospitalier, il convient de procéder à l'automatisation de toutes les procédures automatisables.
Le SIH doit profiter des progrès réalisés dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).
Les applications de gestion des bureaux des entrées et des pharmacies hospitalières présentent de multiples insuffisances liées à leur conception. Outre qu’elles comportent de nombreuses bogues de fonctionnement, elles ne prennent pas en compte tous les besoins des hôpitaux.
Aujourd'hui nous devons aller vers la conception d'application de gestion des hôpitaux prenant en compte toute l'activité de l'hôpital et permettant de mettre à disposition toutes les données et les indicateurs nécessaires pour éclairer les choix des gestionnaires de l'hôpital et ceux des décideurs.
C'est pourquoi il est urgent de créer un cadre de concertation entre la tutelle et l'ensemble des structures concernées pour:
- la conception et la réalisation modulaire de cette application;
- la conception et la réalisation d'un réseau informatique reliant l'ensemble des structures.
La problématique de l'information hospitalière a été traitée lors d'un séminaire international organisé par la MARH en collaboration avec le Réseau des Hôpitaux d' Afrique, de l'Océan Indien et des Caraïbes (RESHAOC) du 23 au 25 octobre 2001 au CRES de Badalabougou sur le thème « Evaluation médico économique de 1'Hôpital en Afrique ». Des ateliers se sont tenus autour de trois questions, à savoir:
- Quelles sont les informations utiles à recueillir au sein d'un établissement hospitalier? A ce titre une liste à minima de données a été dressée au sujet du service, du patient et de son séjour.
- Comment produire ces informations standardisées? (Par qui? Où et quand ?). Il a été retenu qu'il fallait un bureau des entrées organisé et informatisé si possible, qu'il fallait un dossier médical pour chaque malade, dossier qui doit être adressé à une unité d'information médicale pour traitement et analyse.
- Comment gérer le retour de l'information? (au niveau des services, de la direction, de la tutelle et du RESHAOC). A ce titre, un tableau de bord commun à tous les pays a été proposé et adopté.
Bamako, le 29 mars 2005
L'ANEH



Chapitre 2 :  DONNEES 2003 DES HOPITAUX

Chapitre 2 : Données 2003 des hôpitaux METHODOLOGIE


Les données présentées dans cet annuaire ont été recueillies auprès des établissements publics hospitaliers du Mali selon deux procédures :
1.les établissements nationaux ont fourni à la CPS, à sa demande, les données destinées à figurer dans le rapport d’activité 2003 de l’établissement, après que celles-ci aient été validées en conseil d’administration ;
2.les établissements régionaux ont rempli, à la demande de la CPS, un rapport annuel type élaboré sur le modèle du rapport trimestriel qui devrait normalement être utilisé par le SIH.

Les données centralisées à la CPS ont été saisies et exploitées sur l’application développée sur le logiciel EPISURV. Les tableaux ont ensuite été convertis au format WORD pour être retravaillés et inclus dans le document final.

Pour cette édition de l’annuaire, les commentaires ont été essentiellement descriptifs.


ACTIVITES DECLAREES DES ETABLISSEMENTS PUBLICS HOSPITALIERS DU MALI EN 2003

1.  Consultations externes

Près de deux consultations sur trois déclarées par les EPH du Mali en 2003 ont eu lieu dans les cinq établissements situés dans la capitale ou à proximité immédiate : Gabriel Touré, IOTA, Kati, CNOS et Point G.

Au total, 529 600 consultations externes ont été déclarées par les EPH du Mali en 2003.
Près du quart de ces consultations (23 %) ont été assurées par l’hôpital Gabriel Touré, suivi par l’IOTA (14 %), Kati (11 %), le CNOS (11 %), et le Point G (7 %).
Les six EPH situés en région périphérique représentent ensemble 177 563 consultations, soit 34 % de toutes les consultations externes déclarées. Le nombre de consultations varie pour ces établissements de 14 891 à Tombouctou à 45 486 à Ségou (tableau 1).
La proportion de consultants référés par une autre structure de santé (très généralement un CSCOM ou un CSREF) parmi l’ensemble des consultants reçus est disponible pour les seuls hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou. Pour ces établissements, cette proportion varie de moins de 1 % à Mopti à 9 % à Sikasso. Elle est en moyenne, pour les six établissements, de 4,1 %.

Tableau 1 : Ensemble des consultations externes déclarées par les EPH du Mali en 2003 et proportion de consultants référés parmi l’ensemble des consultants externes déclarés

 

Avec une valeur moyenne de 4,8 consultations pour 100 habitants, le taux de recours aux EPH reste bas, surtout dans les régions périphériques

Les 529 600 consultations externes déclarées par les EPH en 2003 représentent, pour l’ensemble du pays, un taux de recours de 4,8 consultations pour 100 habitants.
Le taux de recours aux EPH situés en région périphérique est inférieur de près de moitié à la valeur nationale. C’est dans la région de Gao que le taux de recours est le plus élevé (5,6 consultations pour 100 habitants), dans celle de Sikasso où il est le plus faible (1,5 consultations pour 100 habitants).


Tableau 2 : taux de recours à l’hôpital public dans les 6 régions périphériques du Mali dotées d’un EPH, et taux national de recours aux EPH

Le taux de recours à l’hôpital public régional peut être comparé, pour une région donnée, au taux de recours aux structures de premier niveau (CSCOM et CSREF) (tableau 3) ; ce dernier est selon les régions de 2 à 10 fois plus élevé que le taux de recours à l’hôpital public.

Tableau 3 : Comparaison des taux de recours à l’hôpital public et aux structures de premier niveau dans les régions de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou

Les consultants des EPH régionaux résident de façon majoritaire dans la commune d’implantation de l’hôpital

L’origine des consultants reçus en 2003 n’est disponible que pour les hôpitaux de Gao, Kayes, Mopti, Ségou, Sikasso et Tombouctou (tableau 4). De façon générale, une majorité de consultants (75 %) vient de la commune d’implantation de l’hôpital, à l’exception notable de Tombouctou (23 % de consultants en provenance de la région, hors cercle). Les EPH en région périphérique jouent peu le rôle d’établissement de référence, et paraissent majoritairement utilisés par la population comme des hôpitaux de proximité.

Tableau 4 : origine des consultants reçus dans les EPH des régions périphériques du Mali en 2003

L’origine des consultants peut parfois ne pas être mentionnée ; ils peuvent également être originaires, dans une faible proportion, d’autres régions ou pays.

2. Hospitalisations

Une capacité d’hospitalisation faible…

Les 11 EPH du Mali totalisaient en 2003 une capacité d’hébergement de 1 641 lits (tableau 5), soit 0,15 lits pour 1 000 habitants, et ont réalisé 43 997 admissions, soit 4,0 admissions pour 1 000 habitants.
A titre de comparaison, le nombre de lits pour 1 000 habitants est en moyenne de 1,2 en Afrique subsaharienne .
La durée moyenne de séjour varie bien évidemment selon les orientations de la structure considérée, de même que le taux d’occupation des lits (tableau 5).

Tableau 5 : Hospitalisations dans les EPH du Mali en 2003 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits

Le nombre de lits pour 1 000 habitants des régions périphériques est systématiquement inférieur à la valeur moyenne nationale (0,15 p 1 000 habitants), exception faite de la région de Gao qui apparaît relativement bien dotée, compte tenu de son faible effectif de population (tableau 6).
Le taux d’admission (p 1 000 habitants) des EPH périphériques (2,4) est également inférieur au taux d’admission national (4,0).

Tableau 6 : Capacité d’hébergement et taux d’admission par région périphérique du Mali en 2003


…mais encore sous employée, avec des taux d’occupation des lits dépassant rarement les 50 %

Afin de pouvoir procéder à des comparaisons entre établissements, les principaux indices d’activité des services de court séjour (médecine, chirurgie, obstétrique) sont présentés dans le tableau 7. Pour cette présentation, les lits d’hébergement de l’IOTA et du CNOS ont été considérés comme des lits de chirurgie.
Les 11 EPH du Mali disposaient en 2003 de 729 lits de médecine, 628 lits de chirurgie et 167 lits d’obstétrique. Le nombre d’admissions enregistrées était de 21 003 pour la médecine, 14 558 pour la chirurgie et 6 795 pour l’obstétrique.
Les taux d’occupation moyens apparaissent assez homogènes pour les trois secteurs (47 % en médecine et obstétrique, 50 % en chirurgie), mais les différences entre établissements sont importantes.
Seul l’hôpital Gabriel Touré affiche des taux d’occupation supérieur à 50 % pour les trois secteurs de court séjour considérés ; les hôpitaux du Point G, de Ségou et de Sikasso présentent un taux d’occupation qui atteint ou dépasse 50 % pour le secteur chirurgie ; Ségou se distingue des autres établissements par un taux d’occupation de plus de 100 % pour les lits de gynécologie – obstétrique. L’ensemble des autres taux d’occupation sont inférieurs à 50 %.
Selon l’OMS, le taux d’occupation optimal des lits d’un établissement hospitalier devrait se situer autour de 80 % ; un taux supérieur traduit une saturation des services ne permettant pas à l’hôpital de faire face à un afflux imprévu de patients ; un taux inférieur témoigne d’une sous utilisation des services d’hospitalisation.

Tableau 7 : Hospitalisations de court séjour dans les EPH du Mali en 2003 : nombre de lits, nombre d’admissions, durée moyenne de séjour, taux d’occupation des lits, pour chaque hôpital et par secteur

Par hospitalisation de court séjour, on entend les hospitalisations en médecine, chirurgie, obstétrique

3. Activités de maternité

Les naissances vivantes enregistrées dans les EPH en 2003 représenteraient à peine 2,5 % des naissances vivantes attendues

La plus grande part des accouchements, effectués dans les 8 EPH assurant des activités de maternité, ne donne pas lieu à une hospitalisation, ce qui explique que les activités de maternité fassent l’objet d’une présentation à part (tableau 8).
Au total, 12 674 accouchements ont eu lieu dans les EPH du Mali en 2003, et 12 344 naissances vivantes ont été enregistrées. Si on applique à la population estimée du Mali en 2003 (11 111 219 habitants selon la DNSI) le taux brut de natalité le plus récent estimé (4,5 p 1000 selon l’EDS 2001), on obtient un effectif attendu d’un peu plus de 500 000 naissances vivantes pour l’année 2003. Les 12 344 naissances vivantes enregistrées dans les établissements publics hospitaliers représenteraient alors à peine 2,5 % de l’ensemble des naissances vivantes attendues la même année.
La proportion de nouveaux nés de petit poids de naissance (moins de 2 500 grammes) était en moyenne de 11,5 %, avec d’importantes variations selon l’établissement considéré.
1 452 césariennes ont été réalisées (11,5 % des accouchements).
111 décès maternels ont été notifiés (0,9 % des accouchements).

Tableau 8 : Activités de maternité dans les EPH du Mali en 2003 : accouchements, naissances vivantes, enfants de poids inférieur à 2 500 gr, césarienne, décès maternels

4. Mortalité

La mortalité hospitalière est de l’ordre de 10 % de l’ensemble des admissions

La mortalité dans les EPH ne peut être calculée que sur le nombre d’admissions, en l’absence de distinction actuelle entre les admissions (c'est-à-dire le nombre de séjours hospitaliers enregistrés) et les admis (les individus hospitalisés).
Le taux de mortalité moyen calculé ainsi est de 9,7 %, soulignant vraisemblablement le caractère tardif de nombre d’admissions, hypothèse tout à fait compatible avec le faible recours aux soins hospitaliers relevé par ailleurs.
La mortalité réelle qui pourrait être calculée si on disposait du nombre de patients hospitalisés serait égale (si le nombre d’admissions et le nombre d’admis coïncidaient exactement, ce qui est peu probable) ou supérieure (un même patient pouvant être admis plusieurs fois au cours d’une année).

Tableau 9 : Mortalité dans les EPH du Mali en 2003

5.Activités de laboratoire et d’imagerie médicale

Les activités de laboratoire et d’imagerie ont représenté respectivement 132 587 et 66 871 actes en 2003

Le volume des activités de laboratoire (tableau 10) s’est élevé à 132 587 actes en 2003 (sachant que les données du Point G n’étaient pas disponibles), avec de grandes variations selon les établissements, certains hôpitaux régionaux déclarant une activité presque équivalente à celle d’un établissement national comme Gabriel Touré.

Tableau 10 : Activités de laboratoire dans les EPH du Mali en 2003

Les activités d’imagerie (radiographie standard et échographie) ont représentées 66 871 actes en 2003, dont plus de la moitié (56 %) a été réalisée par les deux établissements de Gabriel Touré et du Point G.

Tableau 11 : Activités d’imagerie dans les EPH du Mali en 2003


Chapitre 3 : ETAT DES LIEUX DU SIH : RESULTATS DE L’ENQUETE PAR QUESTIONNAIRES

Chapitre 3 : ETAT DU SIH DANS LES EPH : résultats d’une enquête par questionnaire

La Cellule de Planification et de Statistiques du Ministère de la Santé (CPS Santé) a été amené à réaliser, au cours du dernier semestre de l’année 2004, une enquête par questionnaires auprès des 11 établissements publics hospitaliers du Mali.
L’objectif général de ce travail était de dresser un état des lieux du système d’information hospitalier (SIH) dans les établissements publics hospitaliers (EPH) maliens.
Plus spécifiquement, il s’agissait de mieux connaître l’implantation du SIH dans les hôpitaux publics, le niveau d’équipement informatique par hôpital et les besoins en formation des agents chargés du SIH.
Les résultats de cette enquête sont présentés ci-dessous.

MATERIEL ET METHODES

Un questionnaire d’évaluation a été envoyé aux 11 EPH du Mali par courrier le 14 juin 2004. Ce questionnaire comportait trois volets :
1/état des lieux du SIH (disponibilité des supports mis en place en 1999, compréhension et bonne utilisation de ces supports, respect des délais de transmission entre les services et le chargé du SIH et entre la direction de l’hôpital et le niveau central, utilisation des données produites par l’hôpital lui-même pour son autoévaluation),
2/ évaluation du niveau d’équipement informatique par hôpital, l’équipement informatique étant considéré ici comme un outil pouvant être mis au service du SIH.
3/ évaluation des besoins en formation des agents chargés du SIH
Une relance écrite à l’intention des établissements n’ayant pas retourné le questionnaire a été faite en novembre 2004, suivie par une seconde relance en février 2005.

En raison du petit nombre de données à traiter, l’exploitation des questionnaires a été réalisée de façon manuelle par la Division Statistiques et Documentation (DSD) de la CPS.

RESULTATS

Onze EPH sur onze ont retourné le questionnaire d’évaluation du SIH à la CPS.

1. Etat des lieux du SIH :

Les onze EPH ont déclaré avoir mis en place un SIH. Au moins un agent au sein de l’établissement était spécifiquement en charge du système d’information, à l’exception du cas du Centre National d’Odonto Stomatologie (CNOS), qui n’a pas de chargé du SIH.

Les supports de recueil de données mis en place en 1999 suite à la tenue d’un atelier national sur le SIH à Bamako sont connus et utilisés de façon variable selon les établissements (tableau 1).
Les registres de consultations et d’hospitalisation sont connus par onze hôpitaux sur onze.
Dix hôpitaux sur onze connaissent le rapport mensuel interne, le rapport trimestriel, le billet d’hôpital, le registre des admissions et le dossier du malade.
La fiche journalière d’activité n’est déclarée connue que par neuf hôpitaux, le registre des services médico techniques par huit. Les registres des prestations externes et des prestations internes sont connus par six hôpitaux sur onze seulement, le registre des accouchements par sept hôpitaux sur onze (sachant que pour 3 établissements n’effectuant pas d’accouchements, ce registre est sans objet), le tableau de bord des services par quatre hôpitaux sur onze.

Tableau 1 : Utilisation des différents supports du SIH dans les EPH du Mali en 2004

Seuls sept hôpitaux sur onze ont déclaré que ces supports étaient utilisés dans l’ensemble des services. Dans les autres établissements, ces supports sont utilisés par certains services uniquement, dans une proportion allant de 40 % (IOTA) à 88 % (Kayes, Tombouctou).
Aucun hôpital n’a déclaré utiliser d’autres supports que ceux validés en 1999 pour le recueil de données.

La question portant sur l’utilité des supports a été renseignée par dix établissements sur onze. Les réponses à cette question étaient ouvertes. De façon générale, les réponses, souvent imprécises, font apparaître une confusion entre le registre des prestations externes et le registre des consultations externes, une définition variable du tableau de bord des services, une faible connaissance du registre des prestations internes et de la fiche journalière d’activité

Six hôpitaux sur dix ont déclaré transmettre les supports de recueil de données au chargé du SIH dans les 15 jours du mois suivant (IOTA, GT, Point G, CNOS, Gao, Sikasso) ; pour les cinq autres (Kayes, Tombouctou, Mopti, Kati, Ségou), il n’existe pas de délai de transmission fixe.

Cinq hôpitaux (CNOS, Point G, IOTA, Sikasso, Ségou) ont déclaré que la direction de leur établissement transmettait le rapport trimestriel aux services centraux dans le mois qui suit le trimestre écoulé.Pour un établissement (Gao), cette transmission se fait dans le trimestre qui suit le trimestre écoulé ; pour trois hôpitaux (Mopti, Tombouctou, Kayes) il n’existe pas de délai de transmission fixe ; un hôpital (Kati) ne connaît pas la date de transmission du rapport, un hôpital (Gabriel Touré) a déclaré ne pas transmettre le rapport aux services centraux.

Les données d’activité de l’hôpital font l’objet d’une analyse en réunions avec les différents services pour huit hôpitaux. Cette analyse est trimestrielle pour quatre établissements (IOTA, Gabriel Touré, Tombouctou et Sikasso), semestrielle pour le CNOS et le Point G, annuelle pour Mopti, autre (non précisé) pour Gao. Les personnes ayant rempli les questionnaires pour les hôpitaux de Kayes, de Kati et de Ségou ont déclaré ne pas savoir si les données d’activité étaient effectivement analysées au sein de l’hôpital.

Le circuit du malade dans l’hôpital est organisé pour l’ensemble des hôpitaux ayant retourné le questionnaire.
Ce circuit a été décrit par tous les hôpitaux répondants, à l’exception de l’IOTA.

Six établissements ont déclaré que tous les malades étaient enregistrés au bureau des entrées, mais cinq (Sikasso, Gao, Tombouctou, Ségou, IOTA) ont répondu par la négative à la question.

Seuls trois établissements (Gabriel Touré, Point G et IOTA) ont déclaré avoir un bureau des entrées informatisé. Pour les autres établissements ayant répondu au questionnaire,  l’informatisation est prévue à court ou moyen terme (tableau 2). Seul l’hôpital de Sikasso a déclaré que l’informatisation de son bureau des entrées n’était pas programmée pour l’instant.

Tableau 2 : Etat d’informatisation du bureau des entrées des hôpitaux de IOTA, Gabriel Touré, Point G, Kayes, Tombouctou, Mopti, Gao, Kati, CNOS, Sikasso en 2004

2. Evaluation du niveau d’équipement informatique par hôpital

Les hôpitaux de IOTA et Gabriel Touré disposent d’une application de gestion du bureau des entrées sous ACCESS ; le Point G n’a pas précisé sous quel logiciel était développée l’application de gestion de son bureau des entrées.

L’ensemble des établissements ont au moins un service informatisé, sauf Ségou qui n’a pas répondu à cette question (tableau 3).

Tableau 3 : Nombre de services informatisés déclarés par les hôpitaux de IOTA, Gabriel Touré, Point G, Kayes, Tombouctou, Mopti, Gao, Kati, CNOS, Sikasso en 2004

Tous les hôpitaux ayant répondu, à l’exception de Gao, ont déclaré disposer d’une connexion internet (tableau 4).

Tableau 4 : EPH disposant d’une connexion internet, Mali, 2004.


Une maintenance des ordinateurs de l’hôpital est en place pour huit établissements ; elle fait appel dans six cas sur huit à un service extérieur à l’établissement.
Les hôpitaux de Gabriel Touré et Sikasso ne bénéficient pas d’un tel service.

Seuls Kati et le CNOS ont déclaré l’existence de programmes antivirus à jour sur leurs ordinateurs. Les ordinateurs de IOTA, Point G, Tombouctou, Mopti, Gao, Sikasso, Ségou sont dépourvus de cette protection.

Un schéma directeur de l’informatique existe pour cinq établissements : Mopti, Kati, Ségou, Gabriel Touré, CNOS.

Seuls Gabriel Touré, le Point G et le CNOS ont signalé la disponibilité des rapports d’activité de l’hôpital sur disquette ou CD Rom ; IOTA, Tombouctou, Mopti, Gao, Sikasso, Ségou ont répondu par la négative à la question.

Une saisie informatique des données d’activité est pourtant en place dans six établissements (IOTA, Tombouctou, Sikasso, Kati, Gabriel Touré, Point G). Pour Tombouctou, cette saisie concerne uniquement les hospitalisations.
Les hôpitaux de Kayes, Mopti, Gao, Ségou ont déclaré procéder à une exploitation uniquement manuelle des données.

3. Evaluation des besoins en formation des agents chargés du SIH

Onze hôpitaux ont déclaré des besoins de formation à l’analyse de données et à la saisie informatique de ces données.
Neuf établissements (CNOS, Gabriel Touré, Point G, Kati, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Ségou, IOTA) seraient en outre intéressés par une formation à l’utilisation des supports de données.
Des besoins de formations plus spécifiques sont exprimés par quatre établissements : formation en épidémiologie pour Gabriel Touré, formation en codage des maladies pour Sikasso, formation à l’utilisation de logiciels de saisie et d’analyse des données pour IOTA et Point G.

DISCUSSION

La méthode de collecte des informations utilisée dans ce travail (remplissage des questionnaires par les structures elles même) ne permet pas de vérifier formellement d’éventuelles erreurs de remplissage, dues à l’inattention ou à une mauvaise compréhension de la personne ayant répondu ; seules d’éventuelles incohérences dans les réponses peuvent conduire à évoquer de tels problèmes.

Tous les hôpitaux ont déclaré qu’un système d’information existait au sein de leur établissement, ce qui pourrait indiquer une prise de conscience du caractère incontournable d’un tel système au sein d’un hôpital. Cependant les réponses laissent apparaître un défaut d’organisation certain du système dans la plupart des établissements, et une connaissance insuffisante de sa finalité, y compris par la personne ayant rempli le questionnaire, qui était en principe le chargé du SIH lui-même.

Le rapport trimestriel, support clé destiné en principe à être retourné au niveau central après avoir été analysé au sein même de l’hôpital, est déclaré connu par dix hôpitaux sur onze, mais quatre hôpitaux seulement affirment suivre de façon scrupuleuse les délais de transmissions théoriquement prévus : transmission des supports de données au chargé du SIH dans les 15 jours suivant le mois écoulé, transmission du rapport trimestriel au niveau central dans le mois qui suit le trimestre écoulé. On peut ajouter que le service central supposé recevoir ces rapports, c'est-à-dire la CPS santé, ne reçoit de façon régulière que les rapports d’un seul établissement, ce qui souligne au minimum une méconnaissance du circuit réel que doivent suivre ces rapports, qui semblent, s’ils sont vraiment envoyés, s’égarer dans des services différents du destinataire réel. Seul l’hôpital Gabriel Touré a reconnu ne pas transmettre le rapport trimestriel au niveau central. L’hôpital de Ségou a précisé transmettre à la Direction Régionale de la Santé.

Si les données d’activité de l’hôpital font l’objet d’une analyse en réunions avec les différents services pour huit hôpitaux, les chargés du SIH de trois établissements ont déclaré ne pas savoir si les données recueillies étaient effectivement analysées. Dans une configuration idéale, c’est pourtant le chargé du SIH qui devrait être responsable de la mise en forme et de la présentation aux différents services de l’hôpital des données d’activité dont il a centralisé le recueil, de leur validation, et enfin de leur envoi au niveau central.

L’organisation formelle du circuit du malade dans l’établissement est une condition préalable à la mise en place d’un SIH fonctionnel. Cette condition est à priori remplie par tous les hôpitaux. Cependant cinq d’entre eux ont reconnu que tous les malades ne passaient pas par le bureau des entrées. Cet état de fait, synonyme d’un sous enregistrement des patients, quelles qu’en soient les raisons dont on ne peut débattre ici, ne peut permettre d’obtenir des données exhaustives, et demeure un frein important à la mise en place d’un SIH véritablement opérationnel, bien plus que l’absence d’informatisation du bureau des entrées dans huit établissements sur onze.

Tous les hôpitaux interrogés disposent d’ordinateurs, et dix sur onze d’une connexion internet, deux éléments qui permettraient d’envisager dans un avenir proche une transmission électronique des données d’activité, qui pourraient se faire de façon simultanée vers l’Agence Nationale d’Evaluation des Hôpitaux (ANEH) et la CPS Santé. A l’heure actuelle cependant, la disponibilité des rapports trimestriels sur support informatique type disquette ou CD Rom n’est une réalité que pour trois établissements, bien que six établissements aient signalé l’existence d’une saisie informatique des données.

Le ressenti unanime d’un besoin en formation des agents chargés du SIH parmi les hôpitaux interrogés parait souligner la prise de conscience par les établissements de l’importance insuffisante actuellement accordée au SIH ; il faut rappeler néanmoins que plusieurs formations ont été réalisées au moment de la mise en place des supports du SIH ; il est possible que le remplacement du personnel ait conduit à perdre ce noyau de personnel formé, désormais affecté à d’autres tâches.

CONCLUSION

En dépit de ses limites méthodologiques, cette tentative de dresser un état des lieux du SIH dans les établissements publics du Mali met en lumière un certain nombre de difficultés auxquelles se trouve confronté le système.
Si un système d’information existe dans tous les établissements ayant répondu au questionnaire, le circuit de l’information reste insuffisamment formalisé ; la responsabilité du système est le plus souvent confié à un agent qui se considère insuffisamment formé et n’a aucune possibilité d’exiger de la part des différents services une information de qualité dans le délai prévu.
Au vu de leurs réponses, les différents chargés du SIH apparaissent peu impliqués dans l’analyse des données au sein de l’établissement, et dans la transmission de ces données au niveau central.
Renforcer les capacités des agents chargés du SIH, formaliser le circuit de l’information, depuis le recueil de données dans les services jusqu’à la transmission au niveau central et la rétro information, sensibiliser les responsables de services et les directions d’établissement  s’avère indispensable. L’objectif à poursuivre est d’intégrer pleinement le SIH comme un outil à la fois de justification des ressources et d’amélioration de la qualité des soins hospitaliers. La mise en place d’améliorations telles la saisie décentralisée des données et leur transmission électronique pourra alors prendre pleinement son sens.


ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire d’évaluation

MINISTERE DE LA SANTE    REPUBLIQUE DU MALI
--------------------      --------------------
SECRETARIAT GENERAL     Un Peuple – Un But – Une Foi
-------------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUES


Mission d’appui et de supervision du recueil et de l’analyse des données d’activité hospitalière

QUESTIONNAIRE D’EVALUATION DU SYSTEME D’INFORMATION HOSPITALIER (SIH)

 

HOPITAL DE : ___________________________________________________________

Nombre de services : /_____/   Nombre de lits : /________/

DATE : ___/___/____

NOM DE LA PERSONNE AYANT REMPLI le questionnaire : ___________________

NOM DU RESPONSABLE DU SIH au sein de l’hôpital : _________________________


1.Existe-t-il un SIH dans votre hôpital ? entourez la bonne réponse
OUI   NON

2.Existe-t-il un responsable du SIH dans votre hôpital ? entourez la bonne réponse
OUI   NON

3.Connaissez vous les supports suivants ? entourez votre réponse
Rapport mensuel interne   OUI   NON
Rapport trimestriel    OUI   NON
Registre des admissions   OUI   NON
Registre des prestations externes  OUI   NON
Registre des prestations internes  OUI   NON
Billet d’hôpital    OUI   NON
Fiche journalière d’activité   OUI   NON
Registre de consultation   OUI   NON
Registre d’hospitalisation   OUI   NON
Registre d’accouchements   OUI   NON
Registre des services médico techniques OUI   NON
Dossier du malade    OUI   NON
Tableau de bord des services  OUI   NON

 

4.Si oui, ces supports sont ils utilisés dans votre hôpital ? entourez la bonne réponse
OUI   NON
Si oui, dans combien de services : /__________________/

5.Si ces supports ne sont pas utilisés dans votre hôpital, utilisez vous d’autres supports pour le recueil de données d’activité ?      
OUI   NON
Listez ces supports

 

 

6.Pouvez expliquer brièvement l’utilité des supports suivants ?

Rapport mensuel interne :


Rapport trimestriel :


Registre des admissions :


Registre des prestations externes :


Registre des prestations internes :


Billet d’hôpital :


Fiche journalière d’activité :


Registre de consultation :

 

Registre d’hospitalisation :


Registre d’accouchements :


Registre des services médico techniques :


Dossier du malade :


Tableau de bord des services :

 

7.A quelle date les supports de recueil de données sont ils transmis au chargé du SIH ? mettre une croix en face de la bonne réponse
Dans les quinze premiers jours du mois suivant   /__/
Dans les quinze derniers jours du mois suivant  /__/
Il n’existe pas de délai de transmission fixe  /__/
Ne sait pas  /__/

8. A quelle date la direction de l’hôpital transmet elle le rapport trimestriel aux   services centraux ? mettre une croix en face de la bonne réponse
Dans le mois qui suit le trimestre écoulé  /__/
Dans le trimestre qui suit le trimestre écoulé /__/
Il n’existe pas de délai de transmission fixe  /__/
Ne sait pas  /__/

9. Les données d’activité de l’hôpital font elles l’objet d’une analyse en réunions avec les différents services ? mettre une croix en face de la bonne réponse
Oui, une fois par trimestre  /__/
Oui, une fois par an  /__/
Autre  /__/
Ne sait pas  /__/

10. Le circuit du malade est il organisé dans l’hôpital ? Entourez votre réponse 
OUI      NON

11. Pouvez vous décrire le circuit du malade dans l’hôpital ?
_____________________________________________________________________
_____________________________________________________________________
_____________________________________________________________________

12.   D’après vous, tous les malades sont ils enregistrés au bureau des entrées ? Entourez
OUI   NON

13.   Le bureau des entrées est il informatisé ? Entourez
OUI   NON
Si oui, nombre d’ordinateurs et logiciels/programmes utilisés
Ordinateurs /__/ logiciels/programmes /____________/
Si non, l’informatisation de ce bureau est elle prévue ?
OUI   NON
Si oui : date et origine du financement /____________/___________________/
MINISTERE DE LA SANTE    REPUBLIQUE DU MALI
--------------------      --------------------
SECRETARIAT GENERAL     Un Peuple – Un But – Une Foi
-------------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUES


Mission d’appui et de supervision du recueil et de l’analyse des données d’activité hospitalière

QUESTIONNAIRE D’EVALUATION DE L’EQUIPEMENT INFORMATIQUE

HOPITAL DE : ___________________________________________________________

Nombre de services : /_____/   Nombre de lits : /________/

DATE : ___/___/____

NOM DE LA PERSONNE AYANT REMPLI le questionnaire : ___________________

RESPONSABLE DU SIH au sein de l’hôpital : __________________________________


1.Le bureau des entrées de votre hôpital est il informatisé ?
OUI     NON

2. Si oui, depuis quand ? /_____________________/
De combien d’ordinateurs dispose –t’il ? /___________________/
Quels sont l’âge (au moins la date d’acquisition) et la capacité de ces ordinateurs ?
Age ________________________________________________________________
Capacité ____________________________________________________________

Quel est le logiciel ou le programme utilisé ? /____________________/

3.Certains services (en dehors du bureau des entrées) sont ils informatisés ?
OUI     NON
Si oui, combien de services ? /______________________/
De combien d’ordinateurs disposent –t’ils ? /___________________/
Quels sont l’âge et la capacité de ces ordinateurs ?
Age ________________________________________________________
Capacité ____________________________________________________
4.Existe-t-il une connexion internet à l’hôpital (quelle que soit sa localisation) ?
OUI     NON
Si oui, depuis quand ? /______________/
Qui a assuré le financement de l’installation ? /_________________________/
Qui assure le coût du service ? /______________________________________/


5.Existe-t-il une maintenance des ordinateurs de l’hôpital ?
OUI     NON
Si oui, cette maintenance est elle assurée :
Par les techniciens de l’hôpital ? OUI  NON
Par un service extérieur (contrat de maintenance) ? OUI NON

6.Existe-t-il des programmes antivirus à jour sur les ordinateurs de l’hôpital ?
OUI     NON

7.Existe-t-il un schéma directeur de l’informatique au sein de l’hôpital (un document précisant les besoins de l’hôpital en matière informatique sur plusieurs années) ?
OUI     NON

8.Les rapports d’activité de l’hôpital sont ils disponibles sur disquette ou CD Rom ?
OUI     NON

9.Le recueil des données d’activité est il uniquement manuel, ou existe-t-il une    saisie informatique ? Expliquez la procédure.

____________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________


MINISTERE DE LA SANTE    REPUBLIQUE DU MALI
--------------------      --------------------
SECRETARIAT GENERAL     Un Peuple – Un But – Une Foi
-------------------
CELLULE DE PLANIFICATION
ET DE STATISTIQUES


Mission d’appui et de supervision du recueil et de l’analyse des données d’activité hospitalière

QUESTIONNAIRE D’EVALUATION DES BESOINS EN FORMATION DES AGENTS CHARGES DU SIH


HOPITAL DE : ___________________________________________________________

Nombre de services : /_____/   Nombre de lits : /________/

DATE : ___/___/____

NOM DE LA PERSONNE AYANT REMPLI le questionnaire : ___________________

RESPONSABLE DU SIH au sein de l’hôpital : __________________________________


1. Quels sont, selon vous, les besoins en formation de l’agent ou des agents chargés du SIH au sein de votre hôpital ? cochez la bonne réponse

Formation à l’utilisation des supports de données /__/
Formation à l’analyse de données:/__/
Formation informatique pour la saisie des données /__/
Autre /__/ (préciser)

_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

2. S’il n’y a pas actuellement d’agent chargé du SIH, qui pensez vous qui pourrait assurer cette fonction ? ----------------------------------------------------------------------------------Quels seraient alors les besoins en formation de cette personne ? cochez

Formation à l’utilisation des supports de données /__/
Formation à l’analyse de données /__/
Formation informatique pour la saisie des données /__/
Autre /__/
_________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Annexe 2 : indicateurs de suivi du volet 6 du PRODESS II (Réforme des ETABLISSEMENTS HOSPITALIERS et des autres ETABLISSEMENTS DE RECHERCHE)

suite du tableau

suite

Cérémonie de lancement des activités de prévention des décès maternels et périnatales.

 Le jeudi 15 janvier 2009 s’est déroulé au centre de santé communautaire de Daoudabougou (ADASCO) la cérémonie de lancement des activités de prévention des décès maternels et périnatales.
Etaient présents le secrétaire générale du Ministère la sante, le Maire de la commune V, professeur Amadou DOLO et  les notables de daoudabougou.
Apres le discours du Maire de la commune5, le professeur Dolo à fait un discours  suivit par les remerciements  des notabilités.
Dans son discours, Dr Konate (secrétaire générale du ministère de la sante) à signalé la disponibilité du ministère de la santé à aider les centres de santé dans leurs projets de prévention et de lutte contre les maladies.
Pour la réalisation  de cette campagne de prévention le CSCOM de Daoudabougou a bénéficié de la collaboration  de l’OOAS (organisation ouest africain pour la santé), les séances de sensibilisations ont déjà débutés dans certains quartiers.

Album de la Cérémonie

alou badara Macalou ancien Ministre de la santé

Dr MACALO Badara Aliou, nouveau ministre de la santé Gynécologue – Obstétricien

né le 23 septembre 1948 à Bamako Marié père de 3 enfants.

Études suivies

 

1954-1961 : Études primaires à l’École Primaire de Garçons de Médina-Coura

1961-1968 : Études secondaires au Lycée Askia Mohamed de Bamako

1968-1974 : Études de Médecine Générale à l’Université Martin Luther de Halle

/ Saale en République Démocratique Allemande (RDA)

1978-1983 : Études Spéciales de Gynécologie – Obstétrique à l’Université de

Düsseldorf en République Fédérale d’Allemagne (RFA).

 

 

Diplômes obtenus :

·         Certificat d’Études Primaires (CEP)

·         Diplôme d’Études Fondamentales (DEF)

·         Baccalauréat 1ère Partie Série Sciences Biologiques

·         Baccalauréat 2ème Partie Série Sciences Biologiques

·         Diplôme de Médecin Généraliste

·         Diplôme de Médecin Spécialiste en Gynécologie – Obstétrique.

 

 

Fonctions assumées :

1975-1977 : Médecin – Stagiaire au Service de Gastro – Entérologie du Centre

Hospitalier Intercommunal de Villeneuve St Georges (France)

1978-1983 : Médecin – Assistant au Service de Chirurgie de l’Hôpital Sankt

Markus à Bonn – Bad Godesberg (Allemagne)

·Médecin - Assistant  au Service de Gynéco – Obstétrique de l’Hôpital Sankt Vinzenz à Rheda – Wiedenbrück (Allemagne)

·Médecin – Assistant au Service de Gynéco – Obstétrique de l’Hôpital Bundesknappschaft à Essen. (Allemagne)

1984-1988 : Médecin Gynécologue – Obstétricien, au Service de Gynécologie –

Obstétrique de l’Hôpital Gabriel Touré.

1989-1991 : Médecin chef du Service de Gynéco – Obstétrique de l’Hôpital

Gabriel Touré

1991-1992 : Chef de Cabinet au Ministère de la Santé, de l’Action Sociale et de

la Promotion Féminine

1992-1995: Médecin Gynécologue – Obstétricien au Service de Gynécologie –

Obstétrique de l’Hôpital Gabriel Touré

1995-2007 : Promoteur de la Clinique Filany, Gynécologue – Obstétricien à la

Clinique Filany / Badalabougou

Depuis octobre 2007 : ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration

Africaine.

 

 

Stages suivis :

·         1985 : Formation en gestion et planification de la Santé de la Reproduction, Baltimore USA

·         1987 : Formation en Stérilisation féminine par cœlioscopie au Centre Hospitalier Universitaire les Orangers à Rabat Maroc

·         1989 : Participation au Congrès de la Société Africaine de Gynéco – Obstétrique (SAGO) Lomé

·        1991 : Formation en Minilaparotomie au Centre de Santé de la Reproduction,  Port – Louis Maurice

·        1992 : Formation en Management des systèmes de santé (destinée aux décideurs Ministres et Secrétaires Généraux des pays d’Afrique), Atlanta USA

·         1994 : Participation au Congrès Mondial de la Fédération Internationale de Gynéco – Obstétrique Montréal Canada

 

 

Autres Activités :

 

. Politiques :

-    Ancien membre du Mouvement Pionnier de la JUSRDA

-  Ancien Trésorier Général, Secrétaire Politique, Secrétaire Général du Comité Scolaire JUSRDA du Lycée Askia Mohamed

-   Ancien Secrétaire Général de l’Association des Étudiants et Stagiaires Maliens en République Démocratique Allemande (AESMRDA)

-   Membre du Bureau Politique National de l’USRDA depuis 1991

-  Depuis janvier 2003, Secrétaire Général du Bureau Politique National de l’USRDA

 

. Sociales :

-        Membre du Rotary Club Bamako – Koulouba.