Discours du secrétaire général du ministère de la santé au Congrès de la société malienne de chirurgie
Centre international de conférences, Bamako
07-08 août 2009

Mesdames, messieurs les invités,
Par définition, une urgence est une situation où il y a lieu d’intervenir immédiatement, sans délai. En médecine, un cas urgent est un cas nécessitant une intervention médicale ou chirurgicale rapide.
Le présent congrès est centré sur les urgences chirurgicales. Il devrait permettre aux techniciens, aux chirurgiens de s’informer mutuellement de l’évolution des données de la science, des bonnes pratiques professionnelles dans leur domaine particulier, compte tenu des actions novatrices développées, de part et d’autre, par les équipes opérationnelles dans les établissements de soins où vous travaillez. Parce que nous avons le devoir d’être au courant des progrès de la médecine particulièrement dans les domaines cliniques,  techniques et biologiques.
Notre objectif commun, dans la prise en charge des urgences chirurgicales, est que l’intervention en urgence permette de minimiser les conséquences préjudiciables d’un phénomène morbide.
Aussi, je voudrais attirer l’attention et insister sur la question de la responsabilité médicale subséquente, « La responsabilité médicale qui peut se définir comme une obligation, pour un professionnel de santé ou un établissement de soins, de répondre du dommage causé à l’occasion d’un acte médical et d’en assumer les conséquences pénales, civiles et disciplinaires.»
Cette responsabilité nous concerne tous, administration de tutelle et professionnels de santé parce que, ensemble nous devons promouvoir les conditions appropriées pour donner les meilleures chances possibles de guérison, ou de soulagement, aux utilisateurs qui s’adressent aux personnels opérationnels dans les établissements de soins.
Dans cet esprit, je voudrais donc insister :
- Sur la disponibilité de ressources humaines correctement formées.
- Sur la formation continue, comme le présent congrès, pour être en conformité avec les données acquises de la science, dans le domaine de la chirurgie ;
- Sur l’environnement technique et technologique ;
Le ministère de la santé contribue et continuera à sa contribution aux fins de disposer de la masse critique susceptible d’améliorer les conditions ci-dessus énumérées.
Aussi, je voudrais particulièrement inviter les ordres professionnels de la santé à remplir convenablement leurs mandats en ce qui concerne la formation  en enseignement postuniversitaire.
Ceci devrait permettre de promouvoir un « renforcement / développement  des capacités institutionnelles », renforcement compris comme l’ensemble des mesures prises pour accroître les aptitudes des individus, des institutions et des systèmes à prendre et à appliquer des décisions et à remplir leurs fonctions de façon efficace, efficiente et durable.
Ainsi, nous pourrons disposer d’une masse critique de professionnels susceptibles de prendre en charge correctement et en temps voulu, les urgences chirurgicales d’autant que cette prise en charge devrait être une prise en charge de proximité pour améliorer les chances de survie et de guérison dans les urgences vitales et de confort et de guérison dans les urgences vraies. L’administration de la santé s’emploiera à cette fin.
Sur ce, je déclare ouvert le congrès de la société malienne de chirurgie dont le thème central est la prise charge des urgences chirurgicales.
Je vous remercie de votre aimable attention.

Monsieur le Ministre de la Santé ;
*    Monsieur le Représentant de l’UNFPA ;
*    Monsieur le Président de la Société Africaine de gynécologie et d’obstétrique (SAGO)
*    Mesdames, Messieurs les Représentants des Partenaires techniques et financiers;
*    Chers participants
*    Honorables invités ;
*    Mesdames, Messieurs
C’est avec un honneur et un grand plaisir que je prends la parole à l’occasion de cette cérémonie de lancement des recommandations pour la pratique clinique des soins obstétricaux et néonataux d’urgence en AFRIQUE.
Je voudrais saisir cette occasion pour remercier le Gouvernement de la République du Mali pour avoir accepter la tenue de cet atelier au Mali reconnu  pour son hospitalité légendaire.

Mesdames et messieurs
En Afrique la problématique de la mortalité et morbidité maternelle néonatale et infanto-juvénile se pose avec acuité plus que partout ailleurs. En effet selon l’OMS, dans le monde plus d’un demi-million de femmes meurent annuellement des suites de grossesse et d’accouchement. Plus de la moitié de ces décès surviennent  en Afrique ; un continent qui constitue seulement 13% de la population mondiale et 23% des naissances globales.
Aussi le continent Africain a la mortalité maternelle la plus élevée du monde estimée à 900 décès pour 100 000 Naissances Vivantes.
Dans beaucoup de pays de la région 25 à 33% de tous les décès de femme en âge de procréer sont dus à une complication de la grossesse ou de l’accouchement. Le risque pour la femme de mourir durant sa vie reproductive est de 1/22 dans la région Africaine, comparé à 1/7300 dans certains pays développés.
Mesdames et Messieurs
La tragédie des décès maternels et néonatals repose sur le fait que la plupart de leurs causes peuvent être prévenues si seulement la femme enceinte pouvait être assurée de bénéficier de :
-      l’assistance d’un personnel qualifié pendant l’accouchement,
-      et des soins obstétricaux d’urgence lorsque les complications en rapport avec la grossesse se présentent.
En réponse à ce dilemme dans le continent Africain l’OMS et ses partenaires dans le domaine de la lutte contre la mortalité maternelle et néonatale avaient élaboré la Feuille de route pour accélérer l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en rapport avec la santé maternelle et néonatale ; et dont une composante essentielle est d’assurer l’assistance qualifiée à l’accouchement.
C’est dans ce cadre que l’OMS, la Société Africaine de Gynécologie et d’Obstétrique (SAGO), et l’UNFPA ont entrepris d’élaborer les « Recommandations pour la Pratique Clinique (RPC) » ; des soins obstétricaux et Néonataux d’urgence (SONU) à l’usage des prestataires en vue d’améliorer  leur pratique en obstétrique et en néonatologie. Les normes et les procédures développées de ses RPC sont issues des recommandations de l’OMS décrites dans le document intitulé  « Prise en charge intégrée des complications de la grossesse et de l’accouchement » guide destinée à la sage femme et au médecin.

Mesdames et messieurs
Les RPC visent à améliorer les compétences du personnel de  santé que vous êtes en majorité, par la mise à disposition de recommandations adaptées aux conditions locales, pour apporter une réponse mieux adaptée aux principales causes de mortalité maternelle et néonatale.
Elles visent également à :
·        aider les autorités sanitaires des pays de la région Africaine à prendre des mesures pour faciliter la prise en charge      adéquate des urgences obstétricales et néonatales ;
·        harmoniser les protocoles aux seins des pays
·        et établir des critères de qualité y relatifs

Mesdames et Messieurs
La crise financière et économique actuelle devrait nous inciter à redoubler plus d’efforts pour atteindre les OMD et multiplier les initiatives de ce genre c'est-à-dire en mettant ensemble nos forces et moyens.
C’est donc l’occasion pour moi, de saluer les efforts des experts qui ont contribué de façon significative dans la rédaction de ce document RPC et tous les partenaires pour la pertinence de leurs appuis techniques et financiers.
Chers participants,
Je vous exhorte de profiter de cet atelier pour échanger vos expériences et d’aller dans les détails les plus profonds afin de vous approprier de ces RPC et de les faire utiliser dans nos pays profonds par nos braves personnels au bénéfice de nos femmes, filles et nos enfants.
Soyez rassuré que l’OMS en collaboration avec l’UNFPA et la SAGO  veillera au suivi et à l’évaluation des efforts fournis par les pays pour l’usage des RPC ; en vue d’accélérer l’atteindre des Objectifs du Millénaire pour le Développement en matière de santé pour le bien être des populations de notre continent, et plus particulièrement les populations les plus démunies et  déshéritées.
Vive la coopération internationale
Je vous remercie