Le prototype, mis au point par l’Institut Pasteur de Dakar, est six fois plus rapide que les tests actuellement utilisés, qui nécessitent près de deux heures.
Des chercheurs vont expérimenter en Guinée, un des pays les plus touchés par l’épidémie d’Ebola, des tests de détection du virus qui ne prendraient qu’un quart d’heure, ont annoncé vendredi le gouvernement britannique et la fondation caritative Wellcome Trust qui financent l’initiative. Le prototype, mis au point par l’Institut Pasteur de Dakar, est six fois plus rapide que les tests actuellement utilisés, précisent l’organisation et le département britannique d’aide au développement dans un communiqué commun.
«Un test fiable de 15 minutes qui pourrait confirmer des cas d’Ebola serait un outil efficace pour gérer l’épidémie d’Ebola, permettant l’identification, l’isolement et le traitement des patients dès que possible», a déclaré une responsable de Wellcome Trust, Mme Val Snewin. Elle a précisé que les tests étaient conçus pour être utilisés dans des dispensaires ruraux où l’électricité et les systèmes de réfrigération font souvent défaut.
Les essais seront menés dans les semaines à venir par des chercheurs de l’Institut Pasteur de Dakar dans un centre de traitement d’Ebola de Conakry, la capitale guinéenne. Les nouveaux tests «pourront quadrupler le nombre de tests auxquels on peut procéder chaque jour et faciliter la lutte contre la propagation d’Ebola», a ajouté la secrétaire au Développement international Justine Greening, citée dans le communiqué. Les tests actuels, basés sur la détection génétique du virus, prennent en moyenne un peu plus de deux heures et doivent être pratiqués exclusivement en laboratoire.
Des tests rapides sont actuellement en cours de développement dans plusieurs pays, notamment au Japon et aux Etats-Unis. En octobre, des chercheurs français du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), avaient également développé un test de diagnostic rapide en moins de 15 minutes.
Ebola a fait près de 5 700 morts, pour l’essentiel dans trois pays d’Afrique de l’Ouest. La Guinée d’où est partie l’épidémie a enregistré 1 260 morts au 23 novembre, selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé.
Source: Liberation.fr