Plaidoyer en faveur de la Santé Maternelle, Néonatale et Infantile au Mali: Inciter le gouvernement de relever le budget de la santé à 15% Imprimer

A la fin de l’année 2012, la Campagne Tous et Chacun, en collaboration avec la Campagne Santé les Enfants d’abord de World Vision,  a organisé une séance de plaidoyer à l’endroit de l’Assemblée Nationale du Mali. Cette session de plaidoyer avait pour objectif d’amener les parlementaires à examiner l’état de la santé maternelle, néonatale et infantile, de discuter des défis et perspectives pour la réalisation de l'OMD 4, 5 et 6 par le Mali et d'élaborer un plan d'action conformément aux recommandations de la 126e Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP), tenue à Kampala en Ouganda. Deux importantes communications ont marqué la session de plaidoyer.


Pr Amadou Dolo, gynécologue-obstétricienne à l'hôpital Universitaire Gabriel Touré a présenté une communication relative à «Situation de Santé Maternelle, Néonatale et Infantile: défis et perspectives pour la réalisation de l'OMD 4, 5 et 6 par le Mali". Selon lui, les données sanitaires indiquent que sur 100.000 naissances vivantes 464 femmes meurent en donnant la vie. En d'autres termes, toutes les trois heures, une femme meurt des suites d’accouchement quelque part au Mali. Les mêmes statistiques montrent qu'un enfant sur cinq meurt avant son premier anniversaire.
Dr Aboudu Karimu Andele, Chef de la Section Survie et Développement de l’Enfant à l’Unicef, Mali, a présenté « Accès à la Santé, un droit fondamental : Quel rôle les parlementaires peuvent-ils jouer pour garantir la santé aux femmes et aux enfants ? » Sa présentation était essentiellement portée sur le rappel des recommandations formulées par les parlementaires en 2011, telles que renforcement de recrutement du personnel qualifié  (Gynécologue, pédiatre Sage femme Technicien supérieur de santé, anesthésiste), le soutien de la mise en œuvre de la politique des soins essentiels en milieu communautaire avec une mobilisation sociale conséquente. Dr Andele a déclaré que Assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) a demandé, en outre, instamment

a demandé, en outre, instamment aux parlementaires des Etats demandé, en outre, instamment aux parlementaires des Etats africains de travailler à l’établissement de calendriers faisant l’objet d’un large consensus pour que leurs gouvernements respectifs remplissent leurs engagements au titre de la Déclaration d’Abuja de 2001et de promouvoir, pour l’accouchement, l'accès universel aux prestations d’accoucheurs qualifiés. 
À la fin de la session, les recommandations suivantes ont été faites:
A l’intention de l’Assemblée Nationale:
- Inciter le Gouvernement à porter le budget de la santé à 15% du budget national conformément à ses engagements;
- Proposer la création d’une ligne budgétaire dédiée à la santé maternelle, néonatale et infantile en référence à la résolution  12 de la 126ème assemblée de l’Union interparlementaire (UIP) tenue le 5 avril 2012 à Kampala (Ouganda) portant sur la santé maternelle, néonatale et infantile et leur état de mise en œuvre;
- Favoriser le vote de la loi qui créée la santé communautaire afin de préserver les acquis du Mali en la matière;
- Engager une étude pour évaluer le budget réel alloué à la SMNI et la contribution des familles/ménages à l’effort de santé.
- Organiser avec l’appui des partenaires techniques et financiers un atelier de restitution des résolutions de la 126eme Assemblée de l’UIP. 
A l’intention du gouvernement :
- Porter le budget de la santé à 15% du budget national conformément à ses engagements;
- Développer des partenariats stratégiques pour mener des actions en faveur de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant à tous les niveaux ;
- Soutenir la mise en œuvre de la politique des soins essentiels en milieu communautaire  à travers des ressources financières et humaines conséquentes.


 

Mise à jour le Jeudi, 07 Mars 2013 14:00