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Un million de nouveau nés dans le monde meurent le jour de leur naissance PDF Imprimer Envoyer

 

Les premières 24 heures de la vie d’un enfant sont les plus dangereuses et tous les ans, plus d’un million de nouveau-nés meurent le premier et l’unique jour de leur vie, selon une nouvelle étude publiée aujourd’hui par Save the Children.Le nouveau rapport intitulé– Mettre fin aux décès de nouveau-nés – indique que la moitié des décès dans le monde qui surviennent le jour de la naissance pourraient être évités si la mère et l’enfant avaient accès à des soins de santé gratuits et à une sage-femme qualifiée.
L’organisation d’aide à l’enfance affirme que les décès sont dus aux naissances prématurées et aux complications pendant l’accouchement – par exemple le travail prolongé, la pré-éclampsie et les infections – qui peuvent être évitées par la présence de professionnels de la santé qualifiés à l’accouchement.L’étude mentionne également 1,2 million de morts fœtales chaque année – le cœur de l’enfant cesse de battre pendant le travail suite à des complications liées à l’accouchement, à des infections et à l’hypertension chez la mère. Dans l’espoir de sauver des millions de nouveau-nés, Save the Children a demandé aux dirigeants mondiaux de s’engager en 2014 dans un programme de changement – La promesse en cinq points aux nouveau-nés – axé sur la formation d’un nombre suffisant d’agents de santé qualifiés et bien équipés pour garantir qu’aucun enfant ne naisse sans l’aide nécessaire, et sur la gratuité des services pendant la grossesse et l’accouchement. Des progrès remarquables ont été réalisés dans le monde ces dix dernières années, dans la réduction de la mortalité infantile – un recul de près de 50 % : de 12 millions à 6,6 millions – grâce à l’action politique mondiale sur la vaccination, le traitement de la pneumonie, de la diarrhée, du paludisme, la planification familiale et de la nutrition. Mais ces progrès pourraient être freinés si une action urgente n’est pas entreprise pour s’attaquer au scandale que représente le nombre considérable de décès néonatals. Ce rapport est une mise en garde : la mortalité néonatale représente aujourd’hui près de la moitié de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans. Dr Raphael SINDAYE, Directeur Pays de Save the Children pour le Mali et la Guinée explique : « le Mali fait parti des pays qui ont enregistré des progrès notables dans la lutte contre la mortalité néonatale ces dix dernières années passant de 57‰ en 2001 à 35‰, en 2012. Mais l’atteinte de l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) 4 dans le domaine de la mortalité néonatale (au moins 20 décès néonatals pour 1000 naissances vivantes en 2015) reste hors de portée du pays au rythme actuel des choses à moins d’un engagement politique fort et soutenu ».Selon M. SINDAYE « le premier jour de la vie d’un enfant est le plus dangereux et trop de mères accouchent seules, à même le sol chez elles ou dans la brousse, sans aucune aide vitale. On nous signale des cas terribles de mères qui marchent pendant des heures alors que le travail a commencé, pour obtenir l’aide d’un agent de santé formé, ce qui a trop souvent des conséquences tragiques. » « C’est un scandale quand on pense que beaucoup de ces morts pourraient être évitées si une personne était sur place pour s’assurer que l’accouchement ne présente pas de danger et savait comment réagir en cas de crise. » Au Mali, tous les ans, on enregistre environ 25 375 décès néonatals, c'est-à-dire survenant avant le premier mois, soit 69 décès par jour. Trois principales causes expliquent ce nombre élevé de décès : les infections sévères, la prématurité et les asphyxies. Ces causes sont pourtant connues et peuvent être évitées au moyen de la sensibilisation des femmes enceintes et de la formation des agents de santé pour une meilleure prise en charge. Dr Raphael SINDAYE ajoute : « Les nouvelles statistiques issues du rapport de Save the Children et d’autres sources concordantes révèlent – pour la toute première fois – la véritable ampleur de la crise des nouveau-nés. Les solutions sont bien connues mais nécessitent une plus grande volonté politique de donner aux nouveau-nés une chance raisonnable d’atteindre le deuxième jour de vie. Sans une action ciblée, aujourd’hui, les progrès réalisés pour réduire la mortalité infantile par la vaccination et la lutte contre la malnutrition, seront freinés. »Save the Children demande au Gouvernement du Mali et à ses partenaires financiers de s’engager, en 2014, dans une Promesse en cinq points aux nouveau-nés : iffuser une déclaration solennelle de mettre fin à tous les décès néonatals évitables, afin de sauver les 25 375 nouveau-nés qui décèdent tous les ans au Mali par suite de maladies évitables, faire en sorte que d’ici à 2025 chaque accouchement au Mali soit assisté par un personnel de santé formé, doté de l’équipement nécessaire et pouvant pratiquer des interventions essentielles pour la santé des nouveau-nés, augmenter le budget alloué à la santé à hauteur de 15% du budget national conformément à ses engagements dans le cadre de la Déclaration d’Abuja de 2001, elaborer et mettre en œuvre un Plan Stratégique pour la Survie de l’Enfant avec un accent particulier sur la mortalité néonatale dans l’objectif de parvenir à une couverture de santé universelle d’ici à 2030, de promouvoir et mettre à échelle les bonnes pratiques qui sauvent la vie des nouveaux - nés comme la méthode des Soins Mère Kangourou et l’allaitement maternel dans la première heure.

 

 

Mise à jour le Lundi, 31 Mars 2014 15:56
 

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