Congres International de Phytotherapie de Ouagadougou (cipo 2012) |
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Écrit par Adam DJIRE |
Jeudi, 28 Février 2013 11:41 |
Placée sous le patronage de Son Excellence Luc Adolphe TIAO, Premier Ministre du Burkina Faso, et sous la Présidence effective du Pr Adama TRAORE, Ministre de la santé, la 3ème Edition du Congrès international de Phytothérapie de Ouagdougou, s’est tenue du 09 au 12 octobre 2012, à Azalaï Hôtel indépendance sur le thème principal « PLANTES MEDICINALES, SANTE ET ENVIRONNEMENT ».
Organisé par l’Université de Ouagadougou et le Ministère de la santé dans le cadre de la semaine des savoirs médicaux traditionnels, le CIPO a regroupé cinq cent trente (530) participants, venus du Bénin, de la Belgique, du Burkina Faso, du Burundi, de la Côte d’Ivoire, Guinée, de la France, du Mali, de Madagascar, du Niger, du Nigeria, du Sénégal, du Togo et des institutions internationales notamment l’OMS et l’OOAS. Les participants sont des chercheurs du domaine, des médecins et pharmaciens, des représentants des Ordres professionnels de santé, des responsables de programmes sur la médecine traditionnelle, des responsables de programmes sur la médecine traditionnelle, des responsables d’ONG de promotion et de valorisation de la médecine traditionnelle, des producteurs de médicaments à base de plantes, des infirmiers, des étudiants et des tradipraticiens de santé.
La cérémonie d’ouverture
Elle a été ponctuée par deux allocutions et le discours de lancements des travaux du ministre de la santé. La première allocution est celle du Pr. Innocent Pierre GUISSOU, président du comité d’organisation. Il a tout d’abord salué l’engagement du gouvernement burkinabé dans la promotion de la recherche scientifique et plus particulièrement le grand intérêt, d’une part, que le Premier Ministre a eu en acceptant le Patronage de la présente édition, et d’autre, la Présidence effective assurée par le Ministre de la santé. Il a rappelé l’objectif de la présente édition qui est de créer une synergie entre différentes disciplines (santé, biologie, chimie, sociologie, environnement…)dans le but de mieux servir la santé des populations par les plantes médicinales. Il a conclu ses propos en réitérant ses remerciements à tous ceux qui ont contribué à la tenue de la présente édition.
La seconde intervention fut celle du Pr. Mamadou KOUMARE, Président du comité scientifique international. Il a rappelé la pertinence du thème de cette édition en insistant sur la nécessité d’investir davantage pour l’exploitation judicieuse des résultats des recherches. Il a aussi rappelé à la mémoire des congressistes et des participants à la cérémonie d’ouverture, le rôle joué par les illustres disparus Ahi Michel AMAKOUE et Jean – Louis POUSSET, pionniers du développement et de la promotion de la thérapeutique par les plantes. Enfin, il a salué l’institution des prix CEDEAO, OMS et le PRIX JEAN – LOUIS POUSSET ; juste réponse à l’insuffisance des ressources humaines qualifiées selon lui.
Dans son discours de lancement des activités de la semaine des savoirs médicaux traditionnels (SMT) et d’ouverture du 3ème CIPO, le ministre de la santé a rappelé l’engagement des chefs d’ Etat africains à travers l’adoption de la deuxième décennie (2011-2020) de la médecine traditionnelle. Il a exprimé l’entière adhésion du gouvernement de son pays aux différentes activités de promotion de la médecine traditionnelle recommandées dans le plan d’action de la nouvelle décennie adoptée en juillet 2011 à Malabo par nos chefs d’Etats. Pour lui, le concept de la semaine des SMT est une nouvelle plate – forme pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur. Dans ce sens, le gouvernement Burkinabé a inscrit la promotion de la production locale en médicament essentiels dont les phytomédicaments, dans ses priorités de développement. Après avoir invité les investisseurs à accompagner les chercheurs dans leurs efforts, il a rendu un vibrant hommage aux pioniers de la valorisation des savoirs traditionnels et souhaité plein succès aux travaux ; lesquels ont porté sur 10 conférences, 45 communication, 11 posters, un symposium sur « pratiques médicales traditionnelles et publicité : dangers et solutions » une table ronde sur » production et distribution des phytomédicaments : quelles solutions ? »
Les échanges ont permis de faire les recommandation suivantes : 1- Aux tradipraticiens de santé
- s’impliquer pleinement dans la mise en œuvre de la législation sur la médecine traditionnelle, et particulièrement en matière de publicité. 2- Aux autorités nationales : 2.2 – mettre en place une législation harmonisée sur la publicité en matière de pratiques médicales traditionnelles 2.3 - renforcer la mise en application des législations sur la publicité en matière de pratiques médicales traditionnelles. 2.1- encourager et appuyer l’organisation des Tradipraticiens de santé en regroupements associatifs, fédératifs ou de réseaux à tous les niveaux (national, régional, etc.) 2.4 – Allouer dans les budgets des ministères de la santé des différents pays, une ligne budgétaire d’appui à la promotion de la médecine et pharmacopée traditionnelles. 2.5 – Favoriser l’introduction des MTA dans les listes nationales des médicaments essentiels, 2.6 – Faciliter l’accès au financement pour la mise en place des unités de production et la recherche /développement, 2.7 – Adopter une législation facilitant l’implantation des unités de production des phytomédicaments (exonération des taxes sur les matières premières, matériel de conditionnement, distribution…) 2.8 – Appuyer la formation des acteurs en matière d’assurance qualité, 2.9 – Faire un plaidoyer auprès des leaders potentiels pour un appui à la politique de la médecine traditionnelle.
3 – Aux Fabricants 3.1 – Assurer la disponibilité des MTA déjà acceptés par AMM ; 3.2 – participer aux appels d’offre lancés par les centrales d’achat de médicaments essentiels, 3.3 – Encourager la création de coopérative de culture de plantes médicinales, 3.4 – Ouvrir le capital des structures de production des phytomédicaments aux pharmaciens et partenaires afin de lever les entraves financières de la production. 3.5 – Renforcer les compétences des fabricants en matière de Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF), de promotion de la distribution / vente des phytomédicaments
4 – Aux prescripteurs - Promouvoir la prescription des phytomédicaments qui ont obtenu une AMM.
5 – A L’OOAS , l’UEMOA et l’OMS /Afrique - Harmoniser l’enregistrement des MTA au niveau de la sous région et de la région. - La cérémonie de clôture. Placée sous la présidence effective de SEB. Luc Adophe Tias * premier Ministre du Burkina Faso, elle était aussi l’épilogue des activités de la semaine des savoirs médicaux traditionnels regroupant. Les congressistes de cette 3ème édition du CIPO, les tradipraticiens de santé sous la bannière de leur SIREN a (salou international des remèdes naturels) et les participants à la journée africaine de la médecine traditionnelle (JAMT). Pour marquer la volonté politique qui sous – tend la promotion et le développement de la médecine traditionnelle, plusieurs personnalités travaillant dans le domaine ont reçu des prix et des décorations. Ainsi pour la première fois ont été décornés : - le prix du président du Faso pour l’innovation et la recherche sur les plantes médicinales. - Le prix CEDEAO du chercheur junior pour la qualité scientifique de son étude. - Le prix OMS / Afrique de la meilleure production locale - Le prix Jean Louis Pousset en reconnaissance des efforts fait en faveur de la médecine traditionnelle. Devant cette nouvelle dynamique les congressistes ont demandé à SEBL Adophe Tiao de transmettre à SE Blaise Compaoré Président du Faso leur souhait de le voir accepter d’être leur porte – parole auprès de ses paires pour plaider la cause de la médecine traditionnelle. |
Mise à jour le Vendredi, 01 Mars 2013 06:09 |